Song of Freedom - Wild Side |
Écrit par Sigtuna |
Région : Zone 2 PAL
Synopsis : Au 17ème siècle, en Afrique, l'héritière du Roi est contrainte à l'exil. Vers 1930, à Londres, Zinga est docker, anglais, noir et doté d'une voix de baryton si intense qu'un imprésario le remarque et en fait un ténor d'opéra (en fait de basse et d'opérette). Mais Zinga porte depuis toujours un médaillon qui, un jour, lui révèle sa descendance des plus grands rois africains (d'un petit ilot). Zinga choisit de quitter gloire et fortune pour retrouver ses origines...
Commentaire : Voilà un film dont j'aurais aimé pouvoir écrire du bien, tant je ne peux qu'approuver la ligne éditoriale (pour ne pas dire la philosophie) de la collection "Vintage Classics" de Wildside (à savoir : proposer en DVD, dans des versions restaurées, des classiques oubliés du cinéma anglophone). Hélas, difficile de trouver des arguments en faveur de ce film, non pas qu'il soit particulièrement mauvais ou honteux, mais parce qu'il ne présente aucun intérêt cinématographique ou artistique.
La première raison est que Paul Robeson, sur les épaules duquel repose ce Song of Freedom, était dans la vie "un type bien", ce dont je ne doute pas. Son engagement politique allait bien au-delà d'un militantisme pro-noir, et son action en faveur de nombreuses luttes pacifistes contre diverses formes d'oppression plaide pour lui. Comme acteur, par contre, il est très limité et c'est bien là le problème. Célèbre artiste de music-hall dans les années 30, c'est surtout sa voix de basse profonde qui fera sa popularité en Europe (enfin au Royaume Uni et, peut-être, en URSS). Hélas, est-ce parce que son style musical est devenu désuet, ou à cause des conditions techniques d'enregistrement de l'époque, mais ses performances vocales n'ont ici rien d'exceptionnelles ; et comme ce film est plus une comédie musicale qu'autre chose, ses numéros chantés occupent pas loin de la moitié de la durée totale du film et deviennent très vite ennuyeux, pour ne pas dire pénibles.
La seconde raison est que le réalisateur (J. Elder Wills) était un "bricoleur de génie", un génie qui malheureusement ne s'étendait pas à la mise en scène.
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