Soeur d'Ursula, La - Le Chat qui Fume |
Écrit par Valor |
Combo digipack avec étui cartonné Blu-ray 50 + DVD9
Bonus :
Longtemps uniquement disponible dans une piètre copie bootleg chez l'éditeur australien Shoarma, La Soeur d'Ursula aura dû attendre 2008 pour qu'un éditeur digne de ce nom, en l'occurrence Severin USA, ne lui rende justice avec une très belle édition accompagnée d'une interview du réalisateur signée Federico Caddeo de Freak-O-Rama. Un bonus des plus appréciables que l'on retrouvera en 2015 sur les 2000 exemplaires numérotés de l'éditeur britannique aux célèbres boîtiers jaunes : Shameless Screen Entertainment.
Annoncée simultanément en France et en Allemagne, la toute première version Blu-ray du giallo érotique d'Enzo Milioni verra finalement le jour outre-Rhin chez X-Rated Kult, quelques semaines avant celle de notre Chat national... X-Rated Kult propose un media-book avec un choix de deux jaquettes différentes, l'une tirée à 333 exemplaires, l'autre à 888, qui annoncent malencontreusement toutes deux la présence de cette fameuse interview pourtant absente du disque... mais qui se trouve bien sur l'édition française !
X-Rated Kult compense avec des suppléments qui satisferont surtout les germanophones : un livret de 16 pages, un commentaire audio de Kai Naumann, une présentation vidéo et un documentaire sur l'enregistrement de la version audio allemande, créée pour l'occasion, ainsi que deux bandes-annonces.
Le Chat qui Fume DVD :
Le Chat qui Fume DVD :
Comme à son habitude, Le Chat qui Fume a apporté un soin particulier à la présentation de ce superbe objet : un digipack 3 volets contenant un DVD et un Blu-ray inséré dans un fourreau et de magnifiques visuels reprenant les affiches italiennes. A noter que celui de la fille se reflétant sur la lame d'un couteau provient d'une affiche originale quasi introuvable, alors que Severin s'était contenté d'une reproduction !
Pour ce qui est des bonus, le Chat nous offre donc le très instructif et fort convoité entretien avec Enzo Milioni mentionné plus haut. Le réalisateur y raconte la genèse de ce film "commercial" censé lui permettre d'en réaliser un autre qui lui tenait plus à coeur mais qui ne verra jamais le jour. Il évoque ensuite Barbara Magnolfi et son compagnon Marc Porel, les problèmes de drogue de ce dernier puis son décès qui précipita la fin de la carrière de Barbara. Milioni parle ensuite des lieux de tournage, plus particulièrement ce superbe hôtel en construction situé sur la côte amalfitaine. Il mentionne également une version de La Soeur d'Ursula caviardée d'inserts pornos qu'il aura beaucoup de mal à faire disparaitre de la circulation... Il nous dévoile ensuite le fameux phallus de bois utilisé dans le film, sculpture du 17ème siècle qu'il tient de sa famille (!) et pour finir, nous présente avec beaucoup d'émotion une magnifique dédicace de Barbara Magnolfi.
A noter que cet entretien, intitulé "Le père d'Ursula" dans le menu (traduction du titre original "The Father of Ursula") a curieusement été rebaptisé "Ursula c'est moi !" au générique et sur la jaquette, ce qui pourrait porter à confusion dans la mesure où l'entretien suivant s'intitule "Io sono Ursula" ("Je suis Ursula")...
Et "Ursula" c'est donc la délicieuse Barbara Magnolfi qui a accordé une interview exclusive à ce veinard de Stéphane Bouyer ! Dans un français parfait, l'actrice qui vit désormais aux Etats-Unis y évoque son enfance, ses débuts de comédienne, sa rencontre avec Argento pour Suspiria qui lancera sa carrière, puis son idylle avec Marc Porel... A propos de La Soeur d'Ursula, elle déplore que de trop nombreuses scènes érotiques non-prévues dans le script original aient été ajoutées, gâchant ainsi un rôle qui lui plaisait beaucoup. Elle revient pour finir sur la suite de sa carrière, le Amazonia de son ami Ruggero Deodato entre-autres, et conclut en regrettant d'avoir parfois pris "les mauvaises décisions"...
Psychovision est à l'honneur dans l'entretien suivant puisque l'intervenant n'est autre que notre cher collaborateur Philippe Chouvel, alias Flint, qui inaugure ainsi une série de notules sur le thème "Vos 3 gialli préférés". Pas question de dévoiler ici les choix de Notre homme Flint, disons simplement qu'ils sont judicieux et parfaitement justifiés. L'entretien se poursuit avec l'évocation de la mort du genre et sa récente "renaissance". |