Dans un futur proche, Lucas, 22 ans, vit à Reason-Hill dans une des villas luxueuses de son père.
Au lieu de se consacrer à ses études, il passe son temps à bronzer au bord de la piscine en buvant de l'alcool et en prenant de l'Anax, le soir il fait la fête avec ses amis ou participe à des voyages "spirituels" proposé par la Need qui consiste à prendre intégralement possession du corps d'un habitant des quartier pauvres, qui en échange de ça reçoit un maigre salaire.
Mais un jour tout part en vrille, Lucas se fait mettre dehors par son père et, en allant récupérer sa voiture chez son pote Nath, le découvre défiguré au cutter et complètement paranoïaque, il parle d'une histoire de transfert extrême avec les deux soeurs Istelle et Sania, deux foldingues amatrices d'expériences hors limites...
Après Welcome to Hope, on retrouve Damien Marie pour un diptyque d'anticipation encore une fois peu enclin à mettre en valeur l'âme humaine, son thriller prend place dans un futur proche où l'humanité arrive aux frontières de son extinction et où les différences entre classes sociales sont à leur apogées, ici les riches vivent dans des luxueuses villas alors que les pauvres peinent à trouver de l'eau potable, le pire c'est que les gens aisés peuvent, moyennant finance, louer le corps d'un pauvre afin d'aller s'amuser dans les bas fonds sans trop réfléchir aux conséquences de leurs actes, une sorte de réalité virtuelle bien réelle pour les plus démunis.
Dans ce contexte Marie a su proposer en deux tomes une histoire qui tient la route, après un premier tome d'introduction mettant en place l'ambiance et prenant son temps pour rentrer dans le vif du sujet, il enchaine avec Surexposition (sortie un mois après) une bd forte en rebondissement et en révélation, finalement le récit du premier tome n'était qu'une mise en bouche et on est surpris de l'évolution de l'intrigue dans le second.
Ce second tome comporte aussi une course poursuite vraiment réussi où les protagonistes changent de corps pour essayer de tromper l'autre, une idée vraiment bien exploitée.
Graphiquement, c'est Sébastien Goethals (Angéline) qui propose des dessins sobres, très réalistes, qui font corps avec le récit, un bémol toute fois sur le deuxième tome où le dessinateur est moins constant et réalise quelques cases plus approximatives.
Une série d'anticipation bien construite et pleines de rebondissements qui ravira les amateurs du genre !
Note : 7/10
gregore
A propos de cette BD :
- Site de la collection : http://www.angle.fr/