Alex Alice
Fin du XIXème siècle, Claire Dulac est une scientifique obsédée par la découverte de l'éther, une mystérieuse énergie capable de changer l'équilibre du monde. Pour la capter et l'étudier, il est nécessaire de monter très haut en altitude, en théorie au dessus de 11000 mètres, à l'aide d'une montgolfière, elle va tenter cette expédition jamais réalisée, sans tenir compte des angoisses de son mari, malheureusement après quelques heures d'ascension, la jeune femme ne donnera plus signe de vie.Une année plus tard, le jeune Séraphin Dulac ne s'est pas remis de la disparition de sa mère et cultive la même obsession pour l'éther, à tel point que chaque dissertation scolaire est un prétexte pour en parler au grand dam de ses professeurs.Son père essaye tant bien que mal d'oublier cette tragédie en se plongeant dans un travail peu enthousiasmant, mais leur morne routine est troublée par l'arrivée d'une curieuse lettre, une personne, qui veut rester anonyme, a trouvée le cahier de Claire et les invite à venir le chercher en Bavière.Alex Alice est un nom que l'on retient, pas par la multitude de ses ouvrages, mais pas la qualité de ses interventions, forcement on retiendra ses dessins sur le "Troisième Testament" mais aussi sa série où il oeuvre en solo : "Siegfried", "le Château des étoiles" est donc attendu avec impatience d'autant plus que l'éditeur Rue de Sévres n'a pas fait son travail à moitié, prépublié sous forme de six journaux grand format, l'éditeur propose désormais un diptyque à l'écrin soigné.L'auteur propose ici une histoire de voyage fantastique, hommage aux grandes oeuvres du genre, si Jules Verne est omniprésent, via notamment les couvertures des albums très référentielles ou le fait qu'Alice date son récit en 1869, année de la sortie de "Vingt Mille Lieues sous les mers", on retrouve aussi une influence plus contemporaine, à savoir Hayao Miyazaki, "le Château des étoiles" arrive à amener la même poésie que dans les oeuvres du maître japonais et du coup arrive aisément à toucher le lecteur.Là où cette oeuvre impressionne encore plus c'est sur le travail et le perfectionnisme qu'elle a dut demander, le cadre historique entre la France et l'Allemagne en période de grand trouble est bien utilisé et donne une stabilité à cette uchronie, l'injection des progrès scientifiques dans cette époque est bien maîtrisé et documenté, c'est un univers intelligent et riche qu'on nous propose de découvrir ici !Mais cette rigueur ne met pas de coté le plaisir de lecture, les personnages créés par Alex Alice sont extrêmement attachants, loin de l'équipe de héros bravant l'inconnu, nous découvrons une bande de joyeux aventuriers, aux relations sensibles, laissant aller leur humanité jusqu'au boutisme.Alice fait preuve de la même attention pour son travail graphique, c'est très documenté, semi-réaliste, d'une finesse incroyable et parachevé par une colorisation pastelle magnifique.Une oeuvre abouti permettant au lecteur de s'évader de notre monde parfois morne et triste, on attend le second dytique avec grande impatience.Note : 9/10 gregore A propos de cette BD : - Site de l'éditeur : http://www.editions-ruedesevres.fr/
Fin du XIXème siècle, Claire Dulac est une scientifique obsédée par la découverte de l'éther, une mystérieuse énergie capable de changer l'équilibre du monde. Pour la capter et l'étudier, il est nécessaire de monter très haut en altitude, en théorie au dessus de 11000 mètres, à l'aide d'une montgolfière, elle va tenter cette expédition jamais réalisée, sans tenir compte des angoisses de son mari, malheureusement après quelques heures d'ascension, la jeune femme ne donnera plus signe de vie.Une année plus tard, le jeune Séraphin Dulac ne s'est pas remis de la disparition de sa mère et cultive la même obsession pour l'éther, à tel point que chaque dissertation scolaire est un prétexte pour en parler au grand dam de ses professeurs.Son père essaye tant bien que mal d'oublier cette tragédie en se plongeant dans un travail peu enthousiasmant, mais leur morne routine est troublée par l'arrivée d'une curieuse lettre, une personne, qui veut rester anonyme, a trouvée le cahier de Claire et les invite à venir le chercher en Bavière.Alex Alice est un nom que l'on retient, pas par la multitude de ses ouvrages, mais pas la qualité de ses interventions, forcement on retiendra ses dessins sur le "Troisième Testament" mais aussi sa série où il oeuvre en solo : "Siegfried", "le Château des étoiles" est donc attendu avec impatience d'autant plus que l'éditeur Rue de Sévres n'a pas fait son travail à moitié, prépublié sous forme de six journaux grand format, l'éditeur propose désormais un diptyque à l'écrin soigné.L'auteur propose ici une histoire de voyage fantastique, hommage aux grandes oeuvres du genre, si Jules Verne est omniprésent, via notamment les couvertures des albums très référentielles ou le fait qu'Alice date son récit en 1869, année de la sortie de "Vingt Mille Lieues sous les mers", on retrouve aussi une influence plus contemporaine, à savoir Hayao Miyazaki, "le Château des étoiles" arrive à amener la même poésie que dans les oeuvres du maître japonais et du coup arrive aisément à toucher le lecteur.Là où cette oeuvre impressionne encore plus c'est sur le travail et le perfectionnisme qu'elle a dut demander, le cadre historique entre la France et l'Allemagne en période de grand trouble est bien utilisé et donne une stabilité à cette uchronie, l'injection des progrès scientifiques dans cette époque est bien maîtrisé et documenté, c'est un univers intelligent et riche qu'on nous propose de découvrir ici !Mais cette rigueur ne met pas de coté le plaisir de lecture, les personnages créés par Alex Alice sont extrêmement attachants, loin de l'équipe de héros bravant l'inconnu, nous découvrons une bande de joyeux aventuriers, aux relations sensibles, laissant aller leur humanité jusqu'au boutisme.Alice fait preuve de la même attention pour son travail graphique, c'est très documenté, semi-réaliste, d'une finesse incroyable et parachevé par une colorisation pastelle magnifique.Une oeuvre abouti permettant au lecteur de s'évader de notre monde parfois morne et triste, on attend le second dytique avec grande impatience.Note : 9/10
gregore
A propos de cette BD :
- Site de l'éditeur : http://www.editions-ruedesevres.fr/