Décasté ! La sentence tombe en même temps que le fer brûle le bras de Kolhen. À la place de son tatouage de guerrier, le jeune homme porte désormais la croix des parias, les "décastés" comme on les appelle sur la planète Orion-XB12557. Déterminé à prouver son innocence et à se venger de ceux qui l'ont piégé, Kolhen parvient à s'échapper. Son chemin croise alors celui d'une femme aux cheveux d'or, possédant un véhicule volant. Une magicienne ? Non, elle se dit l'envoyée d'une autre planète : la Terre.
La clôture du diptyque "Les Décastés d'Orion" vient de sortir chez les Humanos, achevant une nouvelle série adaptée des romans de Julia Verlanger, après "Horlemonde" et "L'autoroute sauvage".
Le premier volume de qualité péchait un peu par un scénario un peu trop vite expédié et linéaire, ce second volume rectifie adroitement le tir, avec un récit bien rythmé et cassant une intrigue jusqu’à lors un peu trop convenue, une grosse révélation va faire changer la vision des protagonistes principaux et des lecteurs. Au final, même si Corbeyran ("Le Réseau Bombyce") aurait put être plus à l’aise avec un troisième tome, il réussit adroitement à adapter "La croix des décastés".
L’univers médiéval / SF proposé ici est cohérent, et mieux mis en valeur que dans le premier tome, on s’immerge dans les intrigues et complots, issu d’un monde régis par des castes, chacune essayant de prendre le plus de pouvoir sur les autres.
On a l’impression que Jorge Miguel ("Z comme zombies", "Arène des Balkans", "Seul survivant") a pris un peu plus de soin dans la réalisation de ses planches, les quelques défauts précédents sont ici gommés, et on prend plaisir à découvrir sa vision d’un monde sec et rude, peuplé d’étrange créatures et entouré d’un environnement varié.
Un diptyque recommandable, nettement enjolivé par le second opus, qui donne envie que les Humanoides Associés continue d’explorer l’univers de Julia Verlanger.
Note : 7,5/10
gregore
A propos de cette BD :
- Site de l'éditeur : http://www.humano.com/