Daredevil, aussi appelé l'homme sans peur, est en réalité l'avocat Matt Murdock devenu aveugle dans un accident et qui a aussi développé ses autres capacités. Malgré son handicap, il a réussi à devenir un avocat renommé et un super-héros. Il s'agit aussi d'un personnage dont j'avais peu apprécié jusqu'ici les quelques aventures lues dans de vieux strange.

Dans cette histoire, il se retrouve poursuivi dans ses rêves par Jonathan "Battling Jack" Murdock, son père, un boxeur qui travaillait pour les crapules du quartier afin de gagner un peu d'argent. Il se retrouve également confronté à un nouveau groupe de super-héros, les Santerians, qui lui reprochent d'avoir fait fuir les truands de Hell's kitchen pour les autres quartiers de New-York. Pendant ce temps, Matt Murdock doit aider une femme souffrant d'un cancer des ovaires à attaquer la société qu'elle estime coupable de sa maladie. Et pour finir, il y a un serial-killer qui sévit en ville et arrache les yeux de ses victimes.

 

Pas de super-méchant donc dans cette histoire mais quelques scènes d'action bien senties tout de même. Mais ce n'est pas là le principal intérêt de cet épisode qui s'intéresse bien plus au personnage de Daredevil. Ici, adieu le super héros philanthrope et altruiste, l'homme sans peur ne songe qu'à lui, cherche des truands dans Hell's kitchen pour se défouler et se moque du sérial killer puisqu'il n'a pas encore sévi dans son quartier. Un portrait pas très charitable de cette figure de Marvel signée par l'actuel directeur de la boite.

Et pour cela, Joe Quesada plonge le Diable rouge au milieu d'un thriller particulièrement violent et réussi. On est autant oppressé par la canicule que par les personnages. On cherche à comprendre qui est le coupable mais on suit également les intrigues secondaires avec beaucoup d'intérêt grâce à une histoire prenante de bout en bout et à une multiplication des fausses pistes malgré le nombre peu élevé de personnages mais qui ont tous un rapport avec Matt Murdock ou Daredevil et apparaissent tous comme suspects. On regrettera tout de même que certaines intrigues doivent se conclure plus tard dans la série.

 

Le dessin, également signé par Joe Quesada, est d'une grande qualité, même si le format franco-belge de Panini ne semble pas toujours lui rendre honneur et c'est bien dommage. A noter que son Daredevil semble avoir une musculature digne d'un bodybuilder, ce qui est surprenant le personnage étant connu par son agilité, plus que pour sa force.

Bref, bien que n'étant pas un grand admirateur de ce personnage, j'avoue que cet album est une bonne surprise. Le héros est certes égratigné, ce qui risque d'énerver certains fans, mais cela donne un style particulier à cette histoire. Et je doit avouer que cette aventure m'a donné envie de me replonger un peu dans les comics Marvel que j'ai un peu trop laissé tomber.

 

Note : 8/10

 

Stegg

 

A propos de ce comics :

 

- Site de l'éditeur : http://www.paninicomics.fr/