Terminus. C'est ici que s'arrête la saga "Fear Agent". Lancé en 2005, cette série signé par Rick Remender et Tony Moore trouve donc sa conclusion après six années d'aventures et sept albums, les six albums de la saga et un excellent hors série. Après avoir affronté moult extraterrestres, subi moult voyages dans le temps, avoir retrouvé son amour perdu pour le reperdre et même affronté ses clones, Heath Huston va enfin voir sa carrière de Fear Agent se terminer.
L'empire Tétaldien est sur le point de dominer la galaxie grâce au voyage dans le temps qui leur permet d'assimiler toutes les planètes de la galaxie. Un seul être arrive à leur résister : Heath Huston, qui n'a jamais aussi bien porter son titre d'exterminateur d'aliens, mais les troubles temporels l'amènent à vieillir bien vite. Alors qu'il croit avoir perdu la guerre, des alliés inattendus vont venir lui proposer un plan improbable pour sauver la galaxie.
Plus désespère et alcoolique que jamais, Heath Huston confirme son statut d'anti-héros misanthrope et raciste. Si le troisième tome nous l'avait montré sous son pire jour, ce n'est pas ce tome qui redorera son blason, même si Rick Remender s'intéresse à son adolescence difficile, nous rappelant que le personnage a aussi été un être humain capable de sentiment, avant de devenir le casseur d'extraterrestre particulièrement revanchard et haineux que l'on connaît.
L'histoire de ce dernier volume est quant à elle très linéaire avec sa situation catastrophique et son plan qui va se dérouler sans accroc ou presque. Ceci-dit Rick Remender conclut sa saga en laissant peu d'intrigue en route, n'hésitant pas à nous raconter toute sa saga d'un autre point de vue pour répondre à certaine question. On notera tout de même une petite facilitée avec l'apparition d'un gadget sortie de nulle part.
Pour le dernier tome de la saga, c'est logiquement l'illustrateur qui a ouvert la série qui s'en charge : Tony Moore, mais il est aidé ici par Mike Hawthorne. Le graphisme est toujours dans le même ton réaliste, mais avec un décors et des extraterrestres renvoyant au pulp. L'ambiance sombre et la violence du récit prennent pourtant le pas sur le côté kitsch et permettent à ce space-opéra d'atteindre son statut d'oeuvre culte.
Si ce tome n'est pas le meilleur, ce final mélangeant Happy-End et tragédie avec la parole donnée à Samuel Clemens, comme souvent, arrive à nous laisser quelques trémolos dans la voix. Un saga, c'est toujours un peu triste que ça se termine et Fear Agent, même si elle avait des hauts et des bas, fait partie des comics de Science-fiction mélangeant un peu tous les thèmes du genre pour se transformer en bon moment de lecture.
Note : 7/10
Stegg
A propos de ce comics :
- Site de Rick Remender : http://www.rickremender.com/new/
- Site de Tony Moore : http://tonymooreart.blogspot.com/
- Site de l'éditeur : http://www.akileos.com/