Valérie Mangin, Stefan Wul
Civiello
Après "Piège pour Zarkass" et "Niourk", la collection Les univers de Stefan Wul, récemment récompensé d'un Grand Prix de l'imaginaire en compagnie des intégrales du même auteur chez Bragelonne, voit sortir deux nouvelles séries : "Le temple du passé" et "Rayons pour Sidar" qui nous intéresse donc ici. Au scénario, on trouve une spécialiste de la SF avec Valérie Mangin, "Le fléau des dieux" et "Expérience mort" tandis que le dessin est confié à Civiello, illustrateur de "Korrigans" et de la "graine de folie."En compagnie d'un extraterrestre nommé Xaog, Lorrain est à la recherche de son robot de compagnie sur Sidar, planète que les humains viennent d'abandonner pour la laisser au Xressiens. Lorain se retrouve donc ainsi en plein milieu d'une immense jungle que son guide connaît mieux que lui, lui en faisant d'ailleurs voir de toutes les couleurs ! Ce que Lorrain en bon humain n'apprécie pas trop, cherchant à rester le maître de la troupe. C'est alors qu'ils vont tomber sur un village où vit l'un des derniers humains de Sidar !En voilà un drôle d'album de SF, on se retrouve ainsi sur une planète colonisée évoquant les colonies françaises et plus particulièrement celle d'Afrique, du moins celle que l'on pouvait avoir il y a soixante ans, voire plus et rappelant d'une certaine manière "Tintin au Congo" dans sa façon d'aborder à la fois les colonisateurs et les autochtones ! Les humains croisés semblent se vouloir ainsi autant protecteur qu'instructeur des extraterrestres, ne supportant pas de laisser derrière aux Sidar et ses habitants.La colonisation est donc étrangement traitée, les extraterrestres correspondant autant à l'image d'épinal du « Bon sauvage » obéissant et accueillant auprès des humains, mais craintif et superstitieux, tandis que d'autres correspondent plus à celui du cannibale. Le parti-pris est donc très étrange, ne faisant ni l'apologie de la colonisation, ni sa critique, comme si tout ça n'était finalement qu'un décors pour une bande-dessinée d'aventure dont le héros va devoir triompher de mille dangers pour retrouver Lionel, son double robotique parti seul à l'aventure sur Sidar.Pour le dessin, on retrouve donc Civiello qui quitte là la fantasy pour la science-fiction, même si on y retrouve sa patte puisque l'histoire lui permet de donner vie à de nombreux extraterrestres évoquant des créatures terriennes ainsi qu'à une jungle immense et d'une savane peuplé de lémuriens pas très accueillants. Civiello est toujours prolixe en détail, dessinant des cases pleines de détails et remplies jusqu'à l'excès, tout en mettant donc en place un décor évoquant l'Afrique coloniale jusqu'à l'habit du personnage principal !Une drôle de bande-dessinée donc qui semble loin des clichés actuels sur la colonisation, mais après tout, il s'agit de l'adaptation d'un roman daté de 1957 dont les auteurs ont peut-être cherché à respecter l'esprit. Il reste un récit d'aventure plutôt palpitant servi par un graphisme réussi, de l'aventure à l'ancienne transposé dans l'espace, sur une planète lointaine ! Si l'on fait plus attention à la forme qu'au fond, ce premier volume de Rayons pour Sidar est une proposition de SF désuète plutôt intéressanteNote : 6/10 Stegg A propos de cette BD : - Site de Valérie Mangin : http://www.mangin.tv/ - Site de Civiello : http://civiello.canalblog.com/ - Site de l'éditeur : http://www.ankama-editions.com/fr
Après "Piège pour Zarkass" et "Niourk", la collection Les univers de Stefan Wul, récemment récompensé d'un Grand Prix de l'imaginaire en compagnie des intégrales du même auteur chez Bragelonne, voit sortir deux nouvelles séries : "Le temple du passé" et "Rayons pour Sidar" qui nous intéresse donc ici. Au scénario, on trouve une spécialiste de la SF avec Valérie Mangin, "Le fléau des dieux" et "Expérience mort" tandis que le dessin est confié à Civiello, illustrateur de "Korrigans" et de la "graine de folie."En compagnie d'un extraterrestre nommé Xaog, Lorrain est à la recherche de son robot de compagnie sur Sidar, planète que les humains viennent d'abandonner pour la laisser au Xressiens. Lorain se retrouve donc ainsi en plein milieu d'une immense jungle que son guide connaît mieux que lui, lui en faisant d'ailleurs voir de toutes les couleurs ! Ce que Lorrain en bon humain n'apprécie pas trop, cherchant à rester le maître de la troupe. C'est alors qu'ils vont tomber sur un village où vit l'un des derniers humains de Sidar !En voilà un drôle d'album de SF, on se retrouve ainsi sur une planète colonisée évoquant les colonies françaises et plus particulièrement celle d'Afrique, du moins celle que l'on pouvait avoir il y a soixante ans, voire plus et rappelant d'une certaine manière "Tintin au Congo" dans sa façon d'aborder à la fois les colonisateurs et les autochtones ! Les humains croisés semblent se vouloir ainsi autant protecteur qu'instructeur des extraterrestres, ne supportant pas de laisser derrière aux Sidar et ses habitants.La colonisation est donc étrangement traitée, les extraterrestres correspondant autant à l'image d'épinal du « Bon sauvage » obéissant et accueillant auprès des humains, mais craintif et superstitieux, tandis que d'autres correspondent plus à celui du cannibale. Le parti-pris est donc très étrange, ne faisant ni l'apologie de la colonisation, ni sa critique, comme si tout ça n'était finalement qu'un décors pour une bande-dessinée d'aventure dont le héros va devoir triompher de mille dangers pour retrouver Lionel, son double robotique parti seul à l'aventure sur Sidar.Pour le dessin, on retrouve donc Civiello qui quitte là la fantasy pour la science-fiction, même si on y retrouve sa patte puisque l'histoire lui permet de donner vie à de nombreux extraterrestres évoquant des créatures terriennes ainsi qu'à une jungle immense et d'une savane peuplé de lémuriens pas très accueillants. Civiello est toujours prolixe en détail, dessinant des cases pleines de détails et remplies jusqu'à l'excès, tout en mettant donc en place un décor évoquant l'Afrique coloniale jusqu'à l'habit du personnage principal !Une drôle de bande-dessinée donc qui semble loin des clichés actuels sur la colonisation, mais après tout, il s'agit de l'adaptation d'un roman daté de 1957 dont les auteurs ont peut-être cherché à respecter l'esprit. Il reste un récit d'aventure plutôt palpitant servi par un graphisme réussi, de l'aventure à l'ancienne transposé dans l'espace, sur une planète lointaine ! Si l'on fait plus attention à la forme qu'au fond, ce premier volume de Rayons pour Sidar est une proposition de SF désuète plutôt intéressanteNote : 6/10
Stegg
A propos de cette BD :
- Site de Valérie Mangin : http://www.mangin.tv/
- Site de Civiello : http://civiello.canalblog.com/
- Site de l'éditeur : http://www.ankama-editions.com/fr