Assassin, L' - Carlotta Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Région 2

Nouveau master restauré

Editeur : Carlotta Films
Pays : France

Durée : 94 minutes

Date de sortie du DVD (& Blu-ray) : 6 mars 2013
Image : 1.85:1 respecté
(16/9ème comp 4/3 - Noir & Blanc)
Audio : Dolby mono 2.0

Langue : Italien
Sous-titres : Français

Bonus :
- "Petri par Paola" : Paola Pegoraro Petri, épouse d'Elio Petri, et Jean A. Gili, historien du cinéma italien, racontent la production du film, de la genèse du projet à l confrontation avec la censure (16')
- "Coupable innocence" : Jean A. Gili explique pourquoi le premier film d'Elio Petri incarne la société italienne d'après-guerre et contient déjà l'essence de son cinéma (16')
- Bande-annonce d'époque
- Bande-annonce 2012

 

 

Commentaire : C'est une superbe copie que propose Carlotta Films, un éditeur qui, au-delà de ses choix cinématographiques, peaufine systématiquement l'objet. La restauration frôle la perfection, autant du point de vue de l'image que du son. On ne va pas rentrer dans les détails pour geeks... si seul le film vous intéresse, soyez rassurés, et sur sa qualité de celui-ci, et sur la qualité du traitement qui lui est ici réservé.

 

 

 

Le premier bonus, "Petri par Paola", est un entretien entre Paola Pegoraro épouse d'Elio Petri, et Jean A. Gili, historien du cinéma italien. Paola Pegoraro revient sur sa rencontre avec Elio Petri lorsque ce dernier était venu voir son père, alors producteur, chez eux. Jean A.Gili semble parfois en savoir plus que la dame et n'hésite pas à lui apporter ses connaissances historiques, notamment quant à l'apport de Tonino Guerra, scénariste de L'assassin comme sur certains film de Michelangelo Antonioni. Un apport qui pourrait expliquer la parenté établie entre Petri pour ce film ci et ceux d'Antonioni. Tous deux reviennent ensemble sur la genèse du film de manière simple, agréable, restant dans l'essentiel et finissant surtout par se compléter de manière naturelle.
Paola Pegoraro revient également sur la censure à laquelle eu droit le film. Près de 90 dialogues avaient été coupées. Petri avait menacé d'enlever son nom, mais après avoir ôté les scènes gênantes puis obtenu le visa d'exploitation, les avaient réintégrées ensuite en douce. On apprend enfin que Petri, contrairement à la plupart de ses collègues, ne parlait qu'assez peu de cinéma en général. Sa culture était avant tout populaire et peu porté sur l'élitisme d'un cinéma cinéphilique ou même d'auteur.

 

 

Dans "Coupable innocence" Jean A. Gili contextualise le film en décortiquant certaines scènes, très représentatives selon lui du souci de Petri de montrer une société trompeuse, où les signes extérieurs sont purement de richesse mais cache une grande pauvreté psychologique. Certains décors rappellent même au bon souvenir d'un pays encore sous le joug du fascisme quinze années avant. Il en va de même pour la représentation de l'ordre moral, où chacun peut devenir un subversif en puissance. Rien de bien neuf en vrai, mais Gili synthèse habilement en 16 minutes les diverses thématiques que recèle L'assassin à propos de la culpabilité .

 

 

Restent les deux bandes-annonces, celle d'époque et celle montée en 2012 pour la ressortie du film dans les salles. Un achat plus que conseillé !

 

 

En rapport avec le dvd :

 

# La critique du film L'assassin