Dernière maison sur la plage, La - Artus Films
Écrit par Flint   

 

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Artus Films
Pays : Italie

Sortie film : 20 avril 1978 (Italie, film inédit au cinéma en France)
Sortie dvd : 3 février 2015

Durée : 86'07
Image : 2.35 d'origine – 16/9e compatible 4/3
Audio : Dolby Digital 2.0

Langues : français, italien
Sous-titres : français

Bonus :
- Le Rape & Revenge italien, par David Didelot (53'29)
- Diaporama d'affiches et de photos
- Film-annonce

 

 

Commentaire : C'est encore un film inédit en France (à part en VHS dans les glorieuses années 80) que nous propose l'éditeur Artus Films, avec un titre lui aussi inédit, La Dernière maison sur la plage, traduction littérale du film tel qu'exploité aux Etats-Unis.

 

 

Jusqu'ici, ce film de Franco Prosperi avait été commercialisé en support dvd dans quatre pays : au Japon (dans un ratio 1.85 non conforme), en Allemagne avec l'éditeur Sazuma, en Italie (Medusa Home Entertainment) et aux Etats-Unis (Severin Films). De ces quatre éditions, la meilleure est celle de Sazuma (dont le responsable, Christian Kessler, est depuis quelques années à la tête de Camera Obscura), qui fut la première à proposer La settima donna au format 2.35:1 anamorphosé. Un master qui sera d'ailleurs repris par Medusa et Severin, et donc à présent par Artus Films. Il est assez facilement reconnaissable par ses (rares) petits défauts, à savoir la présence de petites tâches sombres lors des génériques de début et de fin, et surtout l'apparition d'une légère bande noire verticale sur la gauche, empiétant sur l'image (probablement un défaut de la pellicule) et revenant à intervalles réguliers (une demi-douzaine de fois) entre la 10e et la 25e minute.
Notons que ces défauts évoqués sont mineurs, et que globalement il s'agit d'une copie de très bonne qualité, dans laquelle les contrastes donnent entière satisfaction. Les deux pistes (française et italienne) ne comportent pas de défaut notable, et le fait que la version française soit incluse est une première dans une édition dvd de La settima donna.

 

 

Au niveau des bonus, si Severin avait repris l'interview de Ray Lovelock présente sur le dvd de Sazuma (ce dernier comportait aussi un CD de la bande originale), Artus a fait appel à l'un des spécialistes du cinéma de genre de l'Hexagone, David Didelot, éditeur/rédacteur du fanzine "Vidéotopsie" dont le quinzième numéro est sorti récemment. On avait quitté David lors d'un entretien complet sur Umberto Lenzi à l'occasion de la sortie de Kriminal, et nous le retrouvons ici pour évoquer le rape & revenge italien. Autant dire que pendant près d'une heure, David Didelot se montre exhaustif, abordant tout ce qu'il est possible de dire sur le sujet, depuis la chronologie des films italiens sortis en rapport avec le sujet jusqu'aux anecdotes les plus pointues, comme par exemple les divers imbroglios à propos des différentes sorties vidéos de La Dernière maison sur la plage (jaquettes farfelues et résumés erronés).
La carrière de Franco Prosperi est également évoquée (de même que la distinction avec son homonyme), ainsi que les principaux protagonistes du film. Enfin, David Didelot décortique avec une précision d'horloger suisse les divers mécanismes de La settima donna, tant au niveau du fond que de la forme, avec beaucoup de disponibilité et de simplicité, faisant ainsi partager avec bonheur sa passion d'un cinéma aujourd'hui disparu, mais qui renaît grâce au travail d'éditeurs indépendants dont Artus Films fait évidemment partie.

 

 

Note : 9/10

En rapport avec le film :

# Les différentes édition VHS recensées sur VHSdb

# La critique du film La Dernière maison sur la plage

 

# Comparatif des éditions Artus Films et Sazuma :

 

Comme expliqué dans la fiche dvd, les masters des éditions Artus et Sazuma sont identiques. Une seule différence sensible à relever au niveau de la colorimétrie, qui s'avère légèrement plus accentuée chez Artus. La preuve en images :

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Artus

 

Sazuma

 

Cherchez l'erreur !

Le personnage de Nino, l'un des trois braqueurs de banque, est blessé peu de temps après l'intrusion des malfrats par Elisa, alors qu'il était en train d'épier l'étudiante dans la salle de bains. Paniquée, celle-ci saisit le manche d'un peigne, se présentant comme une pointe acérée, et le plante dans le haut de la jambe de Nino, près de l'aine :

 

 

La blessure est profonde, et va s'aggraver progressivement jusqu'à l'infection. Soeur Cristina se propose alors de soigner Nino (on est alors pas loin de la fin du film). Curieusement, la blessure a changé de place, et est désormais située dans le bas du ventre, au niveau du nombril :

 

 

La tâche de sang sur le pantalon permet de constater la différence entre l'endroit où le coup a été initialement porté et là où la blessure s'est miraculeusement déplacée.