Bible Dracula, La

 

Editeur : Le Pré aux Clercs

Auteur : Alain Pozzuoli  

Date de sortie : Janvier 2010

Nbre de pages : 660

 

 

À propos de Dracula


La première décennie des années 2000 aura connu, après le premier centenaire de la publication du roman de Bram Stoker (1847-1912) Dracula, fêté en 1997, un intérêt croissant pour le prince des ténèbres et autres vampires. L’année 2009, particulièrement, a été marquée par une recrudescence de l’actualité vampirique, qui aura vu se multiplier les manifestations du genre, avec : le succès international du film de Catherine Hardwicke, Twilight - Fascination, tiré du roman best-seller de Stephenie Meyer, et sa suite Twilight 2 - Tentation, réalisée par Chris Weitz ; l’attribution du grand prix du Festival de Gérarmer au film de vampires Morse, du Suédois Tomas Alfredson ; le succès des deux séries télévisées True Blood et Moonlight ; le succès de l’adaptation du manga japonais réalisée par Chris Nahon, Blood : the Last Vampire ; et bien sûr la sortie annoncée à grand renfort de publicité de la suite de Dracula, le roman fondateur de Bram Stoker, intitulée Dracula - The Un-Dead (Dracula, l’immortel), écrite par Dacre Stoker - un arrière-petit-neveu de l’écrivain irlandais -, et ses séquelles cinématographiques annoncées. La deuxième décennie s’ouvre donc sous les meilleurs auspices pour les passionnés de vampires.

Mais justement, revenons à l’origine de cet engouement pour les vampires, retournons à l’œuvre matrice de toutes les autres, le personnage central de cette folie vampirique qui déferle sur la planète, à intervalles plus ou moins réguliers, depuis 1897, date de la première parution de cette véritable « bible » vampire, l’ouvrage majeur de la littérature fantastique du XIXe siècle : Dracula de Bram Stoker. Il y a toujours une nouvelle actualité sur le thème récurrent des vampires, et en particulier de Dracula. On n’en finit jamais avec les mythes, et surtout pas avec celui-ci !

Le personnage si emblématique de Dracula, à force de naître et de mourir sur les écrans du monde entier, méritait d’être fixé, lui et tous ses codes, de manière définitive dans un ouvrage qui lui soit entièrement dédié et consacré. Cet ouvrage, le voici ; il est le fruit de longues années de passion, de recherches, de découvertes passionnantes, et de rencontres qui ne le furent pas moins.

Dracula, le sanguinaire et mystérieux héros du roman de Bram Stoker paru en pleine ère victorienne, continue depuis plus d’un siècle d’exercer une éternelle fascination sur des générations entières de lecteurs et de spectateurs, en Europe, aux États-Unis, et même en Asie. Le vampire inventé par Stoker est devenu un mythe universel.

Au fil des décennies, Dracula est devenu plus qu’un personnage de fiction, une véritable icône de la culture populaire, au même titre que Tarzan, les Beatles, James Dean ou Marilyn Monroe. La preuve en est, plus de cinq cents films ont été tournés d’après cette terrifiante histoire de vampire, depuis le Nosferatu muet de Friedrich Wilhelm Murnau, en 1922, en passant par les versions luxuriantes ou glacées de multiples réalisateurs tels Tod Browning, Terence Fisher, John Badham ou Francis Ford Coppola. Incarné par les comédiens les plus grands et les plus charismatiques du septième art : Bela Lugosi, Christopher Lee, Louis Jourdan, Jack Palance, Peter Cushing, Klaus Kinski, Frank Langella, Gary Oldman… Dracula est, sans conteste, la plus grande figure de la littérature et du cinéma fantastiques du XXe siècle, et sans doute encore du XXIe, voire des siècles futurs.

Réunion de deux mythes complémentaires, Faust et Don Juan, Dracula représente les deux plus grands fantasmes de l’humanité : l’immortalité (Faust) et la séduction imparable (Don Juan). Alliant aux attraits du second les pouvoirs diaboliques du premier, le vampire Dracula fut aussi, à sa façon, dans les années 1960, une figure de la libération des mœurs, symbole d’une sexualité libérée de tous les tabous face à la société traditionnelle et rigoriste.

Aujourd’hui encore, et plus que jamais, Dracula symbolise d’autres courants, la résistance à une pensée unique, la persistance de l’individu face au rouleau compresseur de la masse dominante, une sorte de contre-pensée dans laquelle toutes les minorités (intellectuelles, politiques, ethniques, sexuelles) peuvent se retrouver. Et ce n’est pas non plus un hasard si les gothiques, dans leur soif de romantisme noir et de littérature décadente, ont trouvé en lui la meilleure des représentations ; car Dracula est un libre penseur qui vit selon ses propres codes, sans se référer aux lois du plus grand nombre. Il porte en lui sa propre religion, son propre système politique, en d’autres termes, la révolte et la fierté des indomptables, et à ce titre il demeure d’une étonnante modernité, expliquant en cela son succès permanent et récurrent. Quand les autres vivent en troupeaux, lui affirme, du haut de sa superbe, sa solitude millénaire.

Depuis plus d’un siècle, Dracula est sans doute la créature qui stimule le plus notre imaginaire. Tour à tour machiavélique, diabolique, pathétique, solitaire, dangereux, séduisant, troublant, il n’en finit pas de dérouler pour nous, et en nous, la palette infinie des sentiments humains. Il est tout à la fois le symbole de nos peurs et de nos inhibitions les plus secrètes, comme celui de nos aspirations les plus intimes, de nos désirs enfouis, de nos lâchetés profondes comme de nos courages possibles. Il représente aussi l’aspect de l’altérité en ce sens qu’il est à la fois nous-mêmes et notre contraire absolu. En fait, Dracula est en tout, et partout. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Certes, car Dracula est une sorte de Dieu inversé, de diable, de créature de l’Enfer exhibée par l’Église pour effrayer les badauds, pour empêcher le commun des mortels d’aller au bout de lui-même. Gothique pour les uns, moderne pour les autres, ce vampire-là est de tous les temps, passés, présents et à venir.

Démon pervers et polymorphe ou nouveau messie, la vision du personnage dépend de chacun, trouve une explication dans autant de lectures que de lecteurs. À lire et à voir ses exploits, il nous paraît plus vivant dans son éternité forcée que nous ne le sommes dans notre petite existence d’humains. À force, on en viendrait presque à croire que la meilleure chose qui puisse nous arriver dans la vie… c’est la mort !

Mais ce livre est aussi un hommage à son créateur, Bram Stoker, l’auteur, le père spitrituel du vampire, sans qui la littérature et le cinéma fantastiques auraient perdu une grande part de leur attrait. L’auteur irlandais dont l’œuvre fut longtemps et injustement occultée par la renommée de son roman-phare mérite d’être enfin reconnu pour ce qu’il est, l’un des plus grands écrivains de l’ère victorienne.

Cette Bible Dracula, consacrée au "saigneur" des ténèbres et à son ingénieux géniteur littéraire, n’attend plus que vous pour ouvrir ses grandes ailes noires doublées de satin rouge, comme la cape d’un certain séducteur aux dents longues, et vous emporter dans son univers de passions flamboyantes et de terreurs glacées.

Munissez-vous d’une gousse d’ail et de votre crucifix, prenez une profonde respiration et ouvrez "de votre plein gré" les lourdes portes de l’épouvante prêtes à grincer à vos oreilles comme un couvercle de cercueil, car… Dracula is back from the Grave !…


Alain Pozzuoli



ABSINTHE

Plante d’armoise, amère et aromatique. Boisson alcoolisée à base d’anis vert et de fenouil.


Connue depuis l’Antiquité égyptienne, c’est en 1797, en Suisse, que l’absinthe fut redécouverte, puis distillée et commercialisée par la société Pernod Fils. C’est au moment de la colonisation de l’Algérie par la France, en 1830, que l’absinthe connut le début de son essor. En effet, il était alors recommandé aux soldats de diluer de l’absinthe dans de l’eau afin de lutter contre la dysenterie. À leur retour en France, les soldats popularisèrent ce breuvage dans tout le pays et sa consommation ne fit que croître dans les années à venir.

Surnommée la Fée verte, l’absinthe transcenda peu à peu toutes les couches sociales pour devenir la boisson à la mode chez les bourgeois, les artistes et les esthètes. De nombreuses célébrités du XIXe siècle étaient réputées pour être de grandes consommatrices d’absinthe, notamment Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Vincent Van Gogh, Guillaume Apollinaire… Dans L’Assommoir, Émile Zola raconte les ravages de l’alcool (et donc de l’absinthe) dans les classes laborieuses. L’absinthe fut déclarée dangereuse et antisociale par les ligues antialcooliques, l’Église et les médecins, et, à la suite du lobby des producteurs de vins, elle fut interdite en France à partir de 1915.

Dans la pratique, le service de l’absinthe suit un certain rituel : on la verse dans un verre spécifique sur lequel on pose une cuillère à absinthe spéciale, où l’on place un sucre que l’on arrose d’eau au goutte à goutte pour le faire fondre. Le rituel véritable exige d’ailleurs l’emploi d’une fontaine à absinthe, qui permet un débit de l’eau très minutieux destiné à libérer au mieux l’arôme de la plante.

Depuis 1996 s’est ouvert, à Auvers-sur-Oise, en Île-de-France, un musée de l’Absinthe, révélant au public l’histoire de cette boisson devenue mythique. Petite curiosité du lieu : dans une vitrine figure la cuillère à absinthe prêtée par le musée et choisie par Francis Ford Coppola* lui-même pour le tournage du film Dracula*, où l’on voit Mina* (Winona Ryder) boire un verre de fée verte.


ZOLTAN, LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA picto film

(Zoltan, Hound of Dracula/Dracula’s Dog)

Film américain d’Albert Band, 1978.

88 minutes. Couleurs par De Luxe. Production : Vic Cinema. Scébario : Frank Ray Perilli. Photo : Bruce Logan, Ron Johnson. Musique : Andrew Belling. Effets spéciaux : Sam Shaw. Maquillage : Stan Winston. Interprètes : Michael Pataki (Michael Drake, Dracula), Reggie Nalder (Veidt-Smith), José Ferrer (inspecteur Branco), Jan Shutan (Marla), Libby Chase (Linda), John Levin (Steve), Cleo Harrington (Mme Parks).


Des manœuvres militaires entraînent la découverte du tombeau de Zoltan, le chien de Dracula enterré avec son maître. Ressuscités, tous deux se rendent à Los Angeles afin d’y retrouver le dernier descendant du comte…

Cette œuvrette ne se distingue en rien de la production cinématographique habituelle, si ce n’est par les maquillages d’un clone du Chien des Baskerville dus à Stan Winston, et la présence au générique de Reggie Nalder, qui, un an plus tard, incarnera à nouveau un vampire* dans le film de Tobe Hooper d’après Stephen King, Les Vampires de Salem.

 

 

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'éditeur: http://www.lepreauxclercs.com/

 

(Copyright Le Pré aux clercs /Alain Pozzuoli, extrait diffusé avec l'autorisation de l'éditeur)