| La Perle et l'Enfant chez Mnemos |
| Écrit par Chaperon Rouge |
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Il sortira en librairie le 23 septembre et est décrété comme étant le coup de coeur en fantasy de cette année 2010 par l'équipe Mnemos ! A bon entendeur !
Le livre : "Toi qui entres ici, réalise toutes tes espérances." Jéhanne est une Rouge, un soldat du Bailli, et ses origines plutôt modestes lui valent de s'appuyer sur un solide bon sens. C'est peut-être ce même bon sens qui la rend si peu sensible à la magie, alors que celle-ci semble envahir le Royaume. Tout le monde veut aller à Diable-Vert, cette cité pauvre des confins destinée il y a peu à un oubli complet. Lorsqu'on lui demande d'aller enquêter sur la nature du mystérieux phénomène, Jehanne se retrouve plongée au coeur d'une situation qui la dépasse. Dans un monde en guerre où les hommes semblent devenus fous, elle n'a pour garder les pieds sur terre que sa morale simple, une perle aussi bavarde qu'impertinente à son oreille et un bébé dans les langes qui attire d'étranges convoitises. La Perle et l'enfant, le premier livre du diptyque de la Pucelle de Diable-Vert, appartient à cette Fantasy qui mêle à un récit haletant la densité de personnages auxquels le lecteur s'attache profondément. Porté par une belle écriture, simple et lumineuse, Paul Beorn atteint dans son premier roman une maîtrise rare qui séduira tout autant les amateurs que les lecteurs occasionnels du genre. L'auteur : Paul Beorn, "homme de l'Ouest" comme il aime à le dire - il réside actuellement à Niort - a déjà publié plusieurs nouvelles en littérature de l'Imaginaire comme en littérature blanche. Il s'investit depuis plusieurs années dans le collectif d'auteurs CoCyclics, et si La Pucelle de Diable-Vert est son premier roman publié, il prépare d'autres textes que son talent déjà bien affirmé fait attendre avec impatience. Le mot de l'éditeur : Si Mnémos a choisi ce titre pour Coup de Cœur, c’est que le texte de Paul Beorn allie des qualités que l’on regrette parfois de ne pas trouver réunies dans un même ouvrage. Sur la forme, si le texte se laisse dévorer sans complexe, on trouvera que l’écriture ne manque ni de rythme, ni d’une certaine élégance, toute en douceur. Les clins d’œil y sont nombreux, au genre, mais aussi à l’histoire et à ce qu’elle construit de mythes et de légendes (l’allusion aux mythologies qui entourent la vie de Jeanne d’Arc est bien sûr ici évidente) Sur le fond, il est de ces romans où l’on se laisse emporter par le récit, l’action nous entraînant d’un bout à l’autre du royaume à travers déserts, villes et montagnes. Mais ce qui fait vraiment le sel de se récit, c’est l’attachement, l’attachement qui lient les personnages entre eux, et surtout, celui que ressent le lecteur pour les héros de l’histoire, qu’ils soient petits ou grands. Paul Beorn a su créer une galerie de personnages qui ne cherchent guère le flamboyant, mais se tiennent presque toujours à hauteur d’homme, et c’est tout son talent. Jehanne, la brave Jehanne, est une jeune fille simple, une ancienne saltimbanque, sans autre ambition que de bien faire son travail, sans autre faculté particulière que celle de résister mieux que ceux qui l’entourent aux sirènes des magiciennes. Et est-ce même là une faculté, ou un solide bon sens, tout bêtement, forgé par une vie simple et difficile, voilà sur quoi l’auteur laisse planer un doute bienvenu. Si elle assume la protection d’un nourrisson, c’est d’abord par devoir, mais très vite, aussi, par instinct maternel, et c’est alors qu’à nous-mêmes, en lisant son histoire, il nous prend l’envie de la protéger et de l’encourager. Quant aux personnages secondaires, eux aussi, ils prennent vite figure humaine, qu’ils soient nobles ou paysans, débarrassés des élégances comme des apparences et des faux semblants. Au final, et sans avoir l’air d’y toucher, sans jamais donner de leçon, le texte de Paul Beorn suinte d’un humanisme puissant, d’un amour sincère pour les hommes qu’ils soient grands ou petits, et son regard est d’une tendresse poignante qui touche son lecteur au cœur. L'extrait : — Et à quoi ressemblez-vous, Abel ? Je veux dire, quand vous n’êtes pas une perle ? "Si vous le saviez, fillette, vous ne me parleriez pas sur ce ton… " — Pourquoi cela ? Etes-vous grand, êtes-vous fort ? Quel âge avez-vous ? "Je suis largement assez grand et fort pour botter votre fondement de mal élevée, mais surtout, je suis si divinement beau que vous vous seriez en train de vous rouler à mes pieds, si seulement vous pouviez me contempler !" Elle rit un peu à cette idée. Il y avait assez de bonhomie dans son ton bravache pour qu’elle ne le prît point au sérieux. — Je ne me souviens pas de m’être jamais roulée aux pieds d’un homme. Sauf peut-être mon maître de gymnastique-au-sol, au cirque, et c’était un abominable laideron. Piquée par la curiosité, elle défit l’attache de la perle et la porta tout contre l’œil pour tenter d’y voir à l’intérieur par transparence, mais la nacre resta d’une opacité complète. Elle s’apprêtait à la remettre à sa place lorsqu’elle aperçut un fugitif reflet argenté… L’image ne dura qu’un instant bref, mais elle crut distinguer les traits d’un visage de porcelaine. Un gamin, un tout jeune homme peut-être. "Alors, vous m’avez vu ? Vous avez vu comme j’étais grand et fort ?" — Euh… non. Il valait mieux lui mentir, elle le pressentait. — La perle ne se livre pas à la lumière. " Ah bon. " Et dans la voix d'Abel, elle perçut, déguisé sous la plaisanterie, l'écho d'un soulagement. Illustrateur : Julien Delval Isbn : 978-2-35408-091-4 prix : 18€
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Pour le mois de septembre un seul livre sortira chez les éditions Mnémos, le tome 1 de La Pucelle de Diable-Vert: La Perle et l'Enfant, de Paul Beorn.