Denoel en janvier |
Écrit par Stegg |
La maison d'édition Denoel publiera deux romans susceptibles de nous intéresser au mois de janvier: "Terre sans Mal" et "Grendel".
Le premier est un premier roman de science-fiction qui conte une rencontre avec des extraterrestres et ses conséquences au niveau mondial. Le second qui s'intitule donc Grendel est la réédition d'un classique qui raconte la légende de Beowulf du point de vue du monstre.
Au XIVe siècle, sur les rives d'un continent alors inconnu des Européens, U'tal, un jeune Guarani de quatorze ans, remet en cause une tradition qu'il juge trop violente. À ses yeux, le supplice de l'initiation n'a pas lieu de se dresser sur le chemin qui mène à l'Abaagui, la Terre sans mal. Dominant la terreur que lui inspirent les étrangers, il prend la route des hautes montagnes de l'Ouest et rencontre un homme reclus qui devient son ami. Ensemble, ils créent un lieu où la violence n'a pas sa place. Une terre de paix où le liage des races permettra aux mortels de convaincre Namandu d'accorder à leurs âmes le repos éternel. Mais le sang souille bientôt cette utopie et le destin d'Ut'al se jouera ailleurs... 750 ans plus tard, une immense nef extraterrestre apparaît dans le ciel. U'tal est de retour et, au nom des Guides, il a un marché à proposer à l'humanité. Pour son premier roman, Martin Lessard décrit de façon réaliste, avec une ambition peu commune, l'impact d'un premier contact extraterrestre sur les plus hautes spères du pouvoir mondial. Roman lumineux, optimiste mais sans angélisme aucun, Terre sans mal navigue à contre-courant de la science-fiction actuelle.
"Le Grendel de John Gardner est à la saga de Beowulf ce que l'Ulysse de James Joyce est à L'Odyssée d'Homère. Dans les deux cas, il s'agit d'une complète trahison. Cette violence faite au texte original n'est rendue possible que par une claire compréhension de l'œuvre, et se justifie par un impératif supérieur, celui de la création littéraire. Chez John Gardner, l'acte de réécriture se double d'une dette jamais acquittée à l'égard de son frère dont il est le meurtrier." Xavier Mauméjean. Grendel, qui narre l'épopée de Beowulf du point de vue du monstre, s'est imposé en moins de quarante ans comme un des grands classiques de la fantasy anglo-saxonne. Court, brutal, d'un humour ravageur, ce conte philosophique frappe le lecteur avec la force d'une comète, dans l'éblouissement.
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