Warren Ellis
Collectif
Isabel Bracknell a eut une brève mais intense histoire avec John Constantine, c'est donc dans la douleur que ce dernier apprend qu'elle a été sauvagement torturée, assassinée et violée.En recherchant un peu, John découvre que cet effroyable meurtre est lié à la magie ou plutôt à un magicien : Joshua Wright, un adepte de Crowley qui a voulu pousser jusqu'au bout le concept de la femme écarlate...Voici donc le synopsis de la première histoire (Hanté #134-139) de ce recueil de "Hellblazer" dédié à celui qu'on ne présente plus : Warren Ellis ("Transmetropolitan", "Freak Angels").Cette longue histoire nous balance en pleine face un crime immonde, une jeune fille manipulée dans un Londres décrit comme une zone sans espoir, sombre et glauque, John Constantine est désabusé, cynique. C'est comme ça qu'Ellis a choisi de présenter "Hellblazer", ici pas d'intervention spectaculaire du fantastique, pas de coté grand-guignol, juste peut être un léger humour noir noyé dans un océan de noirceur. Les planches de John Higgins sont réaliste, sobre et sombre, redoutablement dans le ton...Cinq histoires suivent dans ce recueil, on retiendra surtout "Enfermé", qui transpire la folie, grâce aux dessins torturés de Frank Teran et son trait très appuyé mais aussi à son protagoniste principal pas mal dérangé, vivant cloisonné depuis des années, "Une dernière chanson d'amour" : un récit graphique surprenant mettant en scène les amours de John et surtout, le titre qui marqua clairement la participation d'Ellis à Hellblazer : "Tire", qui suite à la tragédie de Columbine aux Etats-Unis fut censuré, l'éditeur ne pensant pas opportun de sortir cette histoire relatant l'histoire de plusieurs jeunes tirant sur leurs camarades de classe, Constantine aidant une journaliste à découvrir l'horrible vérité...Ellis montre une nouvelle fois qu'il excelle dans le rôle de narrateur, il donne ici une vraie existence à Londres, comme il a sut le faire pour la Ville dans "Transmetropolitan", il en décrit chaque recoin, souvent les plus sombres, il pose une ambiance et une critique de l'espèce humaine qui ne peut laisser personne indifférent, et c'est peut être la seule chose à souligner dans les faiblesses de l'oeuvre, il faut sacrement s'accrocher pour survivre à la lecture de ce recueil, il faut clairement savoir où on met les pieds si on ne veut pas finir en dépression, cet univers faisant souvent écho à une réalité bien tangible...Une oeuvre qui dérange et qui remue, à ne pas mettre entre toute les mains mais à recommander !Note : 8/10 gregore A propos de ce comic : - Site de l'éditeur : http://www.urban-comics.com/
Isabel Bracknell a eut une brève mais intense histoire avec John Constantine, c'est donc dans la douleur que ce dernier apprend qu'elle a été sauvagement torturée, assassinée et violée.En recherchant un peu, John découvre que cet effroyable meurtre est lié à la magie ou plutôt à un magicien : Joshua Wright, un adepte de Crowley qui a voulu pousser jusqu'au bout le concept de la femme écarlate...Voici donc le synopsis de la première histoire (Hanté #134-139) de ce recueil de "Hellblazer" dédié à celui qu'on ne présente plus : Warren Ellis ("Transmetropolitan", "Freak Angels").Cette longue histoire nous balance en pleine face un crime immonde, une jeune fille manipulée dans un Londres décrit comme une zone sans espoir, sombre et glauque, John Constantine est désabusé, cynique. C'est comme ça qu'Ellis a choisi de présenter "Hellblazer", ici pas d'intervention spectaculaire du fantastique, pas de coté grand-guignol, juste peut être un léger humour noir noyé dans un océan de noirceur. Les planches de John Higgins sont réaliste, sobre et sombre, redoutablement dans le ton...Cinq histoires suivent dans ce recueil, on retiendra surtout "Enfermé", qui transpire la folie, grâce aux dessins torturés de Frank Teran et son trait très appuyé mais aussi à son protagoniste principal pas mal dérangé, vivant cloisonné depuis des années, "Une dernière chanson d'amour" : un récit graphique surprenant mettant en scène les amours de John et surtout, le titre qui marqua clairement la participation d'Ellis à Hellblazer : "Tire", qui suite à la tragédie de Columbine aux Etats-Unis fut censuré, l'éditeur ne pensant pas opportun de sortir cette histoire relatant l'histoire de plusieurs jeunes tirant sur leurs camarades de classe, Constantine aidant une journaliste à découvrir l'horrible vérité...Ellis montre une nouvelle fois qu'il excelle dans le rôle de narrateur, il donne ici une vraie existence à Londres, comme il a sut le faire pour la Ville dans "Transmetropolitan", il en décrit chaque recoin, souvent les plus sombres, il pose une ambiance et une critique de l'espèce humaine qui ne peut laisser personne indifférent, et c'est peut être la seule chose à souligner dans les faiblesses de l'oeuvre, il faut sacrement s'accrocher pour survivre à la lecture de ce recueil, il faut clairement savoir où on met les pieds si on ne veut pas finir en dépression, cet univers faisant souvent écho à une réalité bien tangible...Une oeuvre qui dérange et qui remue, à ne pas mettre entre toute les mains mais à recommander !Note : 8/10
gregore
A propos de ce comic :
- Site de l'éditeur : http://www.urban-comics.com/