Après le remarqué "La Geste du sixième royaume" qui avait obtenu le prix des Imaginales en 2012, Adrien Tomas est de retour avec un nouveau roman se situant dans le même univers. D'ailleurs, les mêmes choses pourraient être dites sur les deux romans, car on y retrouve aussi la même façon de faire, d'utiliser les stéréotypes pour tenter d'en faire autre chose. Il semblerait qu'en plus d'avoir trouvé son univers, Adrien Tomas ait trouvé son style.Les héros de "La Maison des Mages" sont ainsi un apprenti-mage qui passe plus de temps à boire et draguer dans les tavernes qu'à suivre ses cours et un nain mercenaire misanthrope qui vont être choisis par un elfe pour la protéger dans une mission d'une extrême importance. Un orphelin, métis de deux peuples qui se détestent, et un roi estimé faible vont être trahis par ceux censé être leur alliés et vont se retrouver isolés face au reste du monde.Entre un mage qui rappelle plus Rincevent que Gandalf et l'apprenti paladin solitaire, Adrien Tomas a encore abusé des clichés et l'on se retrouve avec un monde dont les êtres magiques sont en train de disparaître que ce soit les elfes à cause de consanguinité ou les nains devenus fous. Seulement, les premiers semblent également assassiné par une force mystérieuse et les seconds tués par la pollution de leurs propres créations."La Maison des Mages" introduit ainsi Golem et technologie dans l'univers du sixième royaume. Si les premiers tiennent aussi de la magie, la seconde semble purement mécanique avec les nains devenus précurseurs dans le domaine et doté d'arme moderne. L'opposition entre nature et progrès du premier tome est ainsi toujours présente, sans qu'elle soit le centre du roman qui développe une tout autre intrigue, riche en révélation.Car si "La Maison des mages" est un roman indépendant, il est aussi la suite du sixième royaume dont on retrouve plusieurs éléments comme l'ordre de la flamme d'Azur ou les couvents des soeurs grises ainsi que quelques personnages qui amèneront une nouvelle lecture du premier tome. C'est là toute la force et la faiblesse de la maison des mages, roman essayant d'avoir sa propre intrigue, mais renvoyant assez souvent à celle de "la Geste".De ce dernier, on retrouve également la narration et la manière de passer du point de vue d'un personnage à un autre pour suivre l'histoire, quitte à passer sous silence plusieurs éléments pour surprendre lors de nombreuses trahisons. Une petite facilité narrative qu'utilise Adrien Tomas afin de mieux surprendre, s'offrant ainsi quelques passages dramatiques et arriver à donner de l'épaisseur au personnage même secondaire.Une surprise par rapport à la Geste est par contre le pessimisme du roman, certes le précédent tome nous racontait une guerre avec son lot de morts et de batailles, mais celui-ci se fait plus sombre, avec des personnages semblant parfois désabusé que ce soit Anthalus rejeté par ceux qu'il a voulu protéger ou Alishr trahi par celle qu'il aime. La conclusion sonne également comme une défaite, peut-être pas celle des personnages, mais plutôt du 6me royaume.Un second roman qui confirme donc toutes les qualités de conteur d'Adrien Tomas ainsi que ce qui semble être sa manière de raconter une histoire utilisant des schémas classiques et des stéréotypes afin de les bousculer ! "La Maison des Mages" est donc un bon roman, peut-être pas aussi indépendant de son prédécesseur qu'il le voudrait, mais "La geste du sixième royaume" étant également très recommandable, autant lire les deux.Note: 7/10 Stegg A propos de ce livre : - Site de l'éditeur : http://www.mnemos.com/
Après le remarqué "La Geste du sixième royaume" qui avait obtenu le prix des Imaginales en 2012, Adrien Tomas est de retour avec un nouveau roman se situant dans le même univers. D'ailleurs, les mêmes choses pourraient être dites sur les deux romans, car on y retrouve aussi la même façon de faire, d'utiliser les stéréotypes pour tenter d'en faire autre chose. Il semblerait qu'en plus d'avoir trouvé son univers, Adrien Tomas ait trouvé son style.Les héros de "La Maison des Mages" sont ainsi un apprenti-mage qui passe plus de temps à boire et draguer dans les tavernes qu'à suivre ses cours et un nain mercenaire misanthrope qui vont être choisis par un elfe pour la protéger dans une mission d'une extrême importance. Un orphelin, métis de deux peuples qui se détestent, et un roi estimé faible vont être trahis par ceux censé être leur alliés et vont se retrouver isolés face au reste du monde.Entre un mage qui rappelle plus Rincevent que Gandalf et l'apprenti paladin solitaire, Adrien Tomas a encore abusé des clichés et l'on se retrouve avec un monde dont les êtres magiques sont en train de disparaître que ce soit les elfes à cause de consanguinité ou les nains devenus fous. Seulement, les premiers semblent également assassiné par une force mystérieuse et les seconds tués par la pollution de leurs propres créations."La Maison des Mages" introduit ainsi Golem et technologie dans l'univers du sixième royaume. Si les premiers tiennent aussi de la magie, la seconde semble purement mécanique avec les nains devenus précurseurs dans le domaine et doté d'arme moderne. L'opposition entre nature et progrès du premier tome est ainsi toujours présente, sans qu'elle soit le centre du roman qui développe une tout autre intrigue, riche en révélation.Car si "La Maison des mages" est un roman indépendant, il est aussi la suite du sixième royaume dont on retrouve plusieurs éléments comme l'ordre de la flamme d'Azur ou les couvents des soeurs grises ainsi que quelques personnages qui amèneront une nouvelle lecture du premier tome. C'est là toute la force et la faiblesse de la maison des mages, roman essayant d'avoir sa propre intrigue, mais renvoyant assez souvent à celle de "la Geste".De ce dernier, on retrouve également la narration et la manière de passer du point de vue d'un personnage à un autre pour suivre l'histoire, quitte à passer sous silence plusieurs éléments pour surprendre lors de nombreuses trahisons. Une petite facilité narrative qu'utilise Adrien Tomas afin de mieux surprendre, s'offrant ainsi quelques passages dramatiques et arriver à donner de l'épaisseur au personnage même secondaire.Une surprise par rapport à la Geste est par contre le pessimisme du roman, certes le précédent tome nous racontait une guerre avec son lot de morts et de batailles, mais celui-ci se fait plus sombre, avec des personnages semblant parfois désabusé que ce soit Anthalus rejeté par ceux qu'il a voulu protéger ou Alishr trahi par celle qu'il aime. La conclusion sonne également comme une défaite, peut-être pas celle des personnages, mais plutôt du 6me royaume.Un second roman qui confirme donc toutes les qualités de conteur d'Adrien Tomas ainsi que ce qui semble être sa manière de raconter une histoire utilisant des schémas classiques et des stéréotypes afin de les bousculer ! "La Maison des Mages" est donc un bon roman, peut-être pas aussi indépendant de son prédécesseur qu'il le voudrait, mais "La geste du sixième royaume" étant également très recommandable, autant lire les deux.Note: 7/10
Stegg
A propos de ce livre :
- Site de l'éditeur : http://www.mnemos.com/