Laurence Lechaux
Intriguée par ce titre invraisemblable, les Larvoïdes, et par cette auteur prolifique dans le domaine de l'horreur et publié il y a quelques mois dans la collection L'Ombre de Bragelonne avec Lettres Mortes, je n'ai pas résisté à la tentation de m'attaquer à ce roman de Shaun Hutson. Et je dois dire que l'ensemble est très fidèle la réputation de la mythique collection de Fleuve Noir : les Larvoïdes est un roman très gore et malsain au scénario assez mince mais tout de même assez consistant pour réussir à nous faire grimacer en utilisant un thème perturbant et des scènes chocs. Harold est en encore petit garçon quand il met accidentellement le feu à sa chambre, brûlant ainsi vif son petit frère encore bébé et sa mère venue sauver son enfant. Affreusement défiguré et rongé par la culpabilité, Harold va passer 35 ans de sa vie à l'asile, son seul foyer. Mais quand celui-ci va devoir fermer ses portes, Harold va être embauché comme homme à tout faire dans un hôpital non loin de chez lui. Harold est un brave gars, mais quand on va lui demander de s'occuper du four crématoire et d'y brûler, entre autres choses, les cadavres des foetus avortés, c'est tout son passé qui va lui remonter à la figure et le pousser à commettre l'irréparable. Simultanément, nous assistons donc aux aventures d'Harold pris au piège des larvoïdes, à la fuite de Paul Harvey, un tueur sanguinaire fugitif, et nous suivons pas à pas certaines femmes sur le point d'avorter. Vous l'aurez compris, meurtres, folie, foetus et avortement sont au menu... LLes Larvoïdes commence très fort: nous décrire en détail un nourrisson en train de brûler, il fallait le faire ! Et Shaun Hutson ne nous épargne rien. Et après quelques chapitres d'introduction un brin longuets, nous faisons connaissances avec ces larvoïdes (mais ou le traducteur est-il allé cherché ce titre ??), des foetus en décomposition animés d'un pouvoir maléfique. Je ne sais pas si c'est le fait d'être une femme, mais je dois reconnaître que ce roman m'a vraiment mis mal à l'aise. Cette accumulation de scène d'avortement, ces descriptions de foetus morts, pourris, décomposés, cela frôle vraiment l'overdose et le malsain. Il y a quand même certains thèmes qui font grincer des dents et celui-là en fait partie... Certaines personnes seront très certainement moins touchées que moi par la lecture de ce roman, j'en suis persuadée, mais toujours est-il qu'il me laisse un goût amère dans la bouche. Sans soulever de véritable réflexion sur l'avortement, Shaun Huston préfère nous proposer un catalogue d'horreur assez répugnantes. Contrat rempli pour figurer dans la collection gore, mais je crois qu'on pourra repasser pour le bon goût et l'intelligence du propos ! Un roman donc très moyen qui n'hésite pas à donner dans le choc à outrance et qui finalement se révèle assez ennuyeux entre ses passages horrifiques. Pour les amateurs. Note : 4,5/10Chaperon Rouge
Intriguée par ce titre invraisemblable, les Larvoïdes, et par cette auteur prolifique dans le domaine de l'horreur et publié il y a quelques mois dans la collection L'Ombre de Bragelonne avec Lettres Mortes, je n'ai pas résisté à la tentation de m'attaquer à ce roman de Shaun Hutson. Et je dois dire que l'ensemble est très fidèle la réputation de la mythique collection de Fleuve Noir : les Larvoïdes est un roman très gore et malsain au scénario assez mince mais tout de même assez consistant pour réussir à nous faire grimacer en utilisant un thème perturbant et des scènes chocs. Harold est en encore petit garçon quand il met accidentellement le feu à sa chambre, brûlant ainsi vif son petit frère encore bébé et sa mère venue sauver son enfant. Affreusement défiguré et rongé par la culpabilité, Harold va passer 35 ans de sa vie à l'asile, son seul foyer. Mais quand celui-ci va devoir fermer ses portes, Harold va être embauché comme homme à tout faire dans un hôpital non loin de chez lui. Harold est un brave gars, mais quand on va lui demander de s'occuper du four crématoire et d'y brûler, entre autres choses, les cadavres des foetus avortés, c'est tout son passé qui va lui remonter à la figure et le pousser à commettre l'irréparable. Simultanément, nous assistons donc aux aventures d'Harold pris au piège des larvoïdes, à la fuite de Paul Harvey, un tueur sanguinaire fugitif, et nous suivons pas à pas certaines femmes sur le point d'avorter. Vous l'aurez compris, meurtres, folie, foetus et avortement sont au menu... LLes Larvoïdes commence très fort: nous décrire en détail un nourrisson en train de brûler, il fallait le faire ! Et Shaun Hutson ne nous épargne rien. Et après quelques chapitres d'introduction un brin longuets, nous faisons connaissances avec ces larvoïdes (mais ou le traducteur est-il allé cherché ce titre ??), des foetus en décomposition animés d'un pouvoir maléfique. Je ne sais pas si c'est le fait d'être une femme, mais je dois reconnaître que ce roman m'a vraiment mis mal à l'aise. Cette accumulation de scène d'avortement, ces descriptions de foetus morts, pourris, décomposés, cela frôle vraiment l'overdose et le malsain. Il y a quand même certains thèmes qui font grincer des dents et celui-là en fait partie... Certaines personnes seront très certainement moins touchées que moi par la lecture de ce roman, j'en suis persuadée, mais toujours est-il qu'il me laisse un goût amère dans la bouche. Sans soulever de véritable réflexion sur l'avortement, Shaun Huston préfère nous proposer un catalogue d'horreur assez répugnantes. Contrat rempli pour figurer dans la collection gore, mais je crois qu'on pourra repasser pour le bon goût et l'intelligence du propos ! Un roman donc très moyen qui n'hésite pas à donner dans le choc à outrance et qui finalement se révèle assez ennuyeux entre ses passages horrifiques. Pour les amateurs. Note : 4,5/10
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