Tigane
Titre original: Tigana
Genre: Guerre , Fantasy
Année: 1990
Pays d'origine: Etats-Unis
Editeur: J'ai Lu
Collection: Fantasy
Auteur: Guy Gavriel Kay
Traducteur:
Corinne Faure-Geors
 

Voilà , j'ai enfin pu lire "Tigane",vendu comme l'un des meilleurs romans de Guy Gavriel Kay. On m'avait annoncé un roman grandiose, superbe et magnifique. J'avais été impatient de pouvoir lire ce chef-d'oeuvre, ce monument de la fantasy. Ma déception n'en a été que plus grande car ce roman ne m'a pas paru si exceptionnel que ça.

Au départ, "Tigane" est le nom d'une région de la Palme, ou plutôt était. Pour avoir vu son fils être tué par les Tiganais qu'il essayait de conquérir, Brandin d'Ygrath a décidé d'effacer la région de Tigane ainsi que sa capitale Avalle qu'il a rebaptisé d'après le nom de son descendant disparu, Stévanie. Pour cela, il a jeté un sort faisant oublier à tout le monde le nom de cette province. A tout le monde, sauf à ses habitants qui n'ont plus qu'à souffrir de cette perte.

Mais certaines personnes ont juré de retrouver leur honneur disparu comme Alessan, le dernier prince de Tigane, qui a juré la perte de Brandin et celle d' Alberico de Barbadior, un autre tyran qui a également conquis une partie de la Palme ou encore Dianora qui s'était juré de tuer le monstre qui a effacé son pays mais en est finalement tombée amoureuse. Tout ces personnages vont plus ou moins se croiser dans cette quête qui peut sembler impossible.


Premier point négatif pour moi, l'histoire, qui dès le départ s'avère être franchement classique avec ce groupe de héros qui part en guerre contre un despote sanguinaire. L'auteur évite déjà d'y mettre un elfe, un nain ou encore un dragon, on pourra se dire que c'est déjà ça! Les personnages ne m'ont pourtant pas semblé briller par leur personnalité, que ce soit Alessan, le prince manipulateur et orgueilleux à la reconquête de son royaume, Devin un jeune chanteur talentueux qui va tout abandonner pour libérer ce pays qu'il ne connaît même pas ou encore Catriana, jeune femme qui va racheter la lâcheté de son père.

De l'autre coté, on a donc Dianora, une jeune tiganaise rentrée au Saishan, le harem de Brandin, afin d'approcher le monstre pour pouvoir l'assassiner mais en est bien sûr tombée amoureuse car l'envahisseur n'est finalement qu'un homme triste d'avoir perdu son fils. On remarquera que l'auteur nous propose ainsi un méchant qui n'est pas forcément méchant en l'opposant au gentil Alessan qui n'apparaît pas toujours comme un gentil. L'histoire évite ainsi d'être trop manichéenne mais évite quand même difficilement les clichés.

Je continue ensuite avec mon second et heureusement dernier point négatif. Malheureusement, c'est un grand point puisqu'il ne s'agit pas moins que de l'histoire. Si le rythme lent, voir très lent, arrive à servir le roman, on a tout de même l'impression que ça traîne parfois en longueur entre les aventures d'Alessan se trouvant des alliés, parfois même inattendus, et mettant en place une gigantesque conspiration, et Dianora se retrouvant à jouer à un jeux de pouvoir assez dangereux avec ce roi qu'elle aime et déteste en même temps.

Le problème est qu'il n'y a finalement pas ou peu de péripétie et que quand il y en a une, elle semble toujours servir le complot mis en place. Si, à un ou deux moment, l'écrivain semble quand même prendre le risque d'offrir au lecteur un vrai rebondissement, mais il ne va jamais jusqu'au bout, privant même plusieurs de ses personnages d'un superbe sacrifice.


Quand à la réflexion sur la mémoire que nous décrit le quatrième de couverture, je doit avouer ne guère l'avoir remarquée au fur et à mesure de ma lecture. Certes, ça n'a pas été sans me rappeler certains cours d'histoire et le changement de nom de grandes villes comme Saint-Petersbourg devenue Léningrad. On peut aussi y voir le droit à chaque pays à garder ses us et coutumes ainsi que son honneur et sa fierté mais sans forcément rejeter le reste du monde et en apprenant à découvrir les défauts et qualités de ses voisins .

En bref, ce que je reproche principalement à ce roman est son trop grand classicisme. Une touche d'originalité ainsi que de noirceur n'aurait probablement pas fait de mal à ce roman. En même temps, beaucoup de monde trouve que ce roman est extraordinaire ou que c'est un classique de la fantasy qu'il faut absolument avoir lu. C'est peut-être moi qui suis passé à coté de quelque chose, j'ai pourtant pris le temps de lire cet ouvrage et je doit avouer que ma déception a été grande à sa lecture. Non que ce soit un mauvais roman, c'est juste que je l'ai trouvé ordinaire.

 

Note: 5/10

Stegg

Vote:
 
5.75/10 ( 4 Votes )
Clics: 5679
0
Écrire un commentaire pour ce livre Écrire un commentaire pour ce livre
Les utilisateurs non-enregistrés ne peuvent pas poster des commentaires. Veuillez vous connecter en cliquant sur LOGIN...
En librairie En librairie...
Cycle de Tiamat 1 Cycle de Tiamat 1
Après "Le sang d'immortalité" de Barbara Hambly et en attendant Etranger de CJ Cherry, Mnémos continue de rééditer des classiques de la Science-Fiction d...
Fantôme du Roi, Le Fantôme du Roi, Le
Un nouveau Gemmell, c'est normalement synonyme de bonne nouvelle, hélas ça n'a pas été le cas cette fois, il semble en effet que Bragelonne arrive en fond ...
Mur de la nuit 1, Le - L'héritière de la nuit Mur de la nuit 1, Le - L'héritière de la nuit
  Qui a dit qu'on ne trouve plus que de la bit-lit en librairie? En tout cas pas chez Orbit qui fait l'effort de continuer à publier des sagas de fantasy, ge...

Autres films Au hasard...