Cité et les astres, La
Titre original: The City and the Stars
Genre: Science-fiction
Année: 1956
Pays d'origine: Angleterre
Editeur: Gallimard
Collection: Folio SF
Auteur: Arthur C. Clarke
Traducteur:
Françoise Cousteau et Gilles Goulet
 

Ce livre m'a tellement impressionné que j'étais certain qu'il avait obtenu le Hugo et le Nebula. Malheureusement en 1956 le Nebula n'existait pas encore... et le Hugo alla à Heinlein... grrrr !
Diaspar est la cité parfaite... la dernière qui reste sur Terre. Depuis des millions d'années elle est immuable. Sa société ne bouge pas d'un iota. Rien ne s'abîme. Rien ne s'invente. Les dix millions d'habitants vivants ne sont qu'une petite partie de tous les hommes conservés dans les banques de la cité. On ne meurt que pour être ressuscité des millénaires plus tard.
Il y a bien le fou du coin, mais qui a envie de sortir dans ce monde du dehors où tout est mort ? Diaspar est devenue éternelle, à l'image de ses habitants. Un ordinateur omnipotent décide de tout pour eux. Et il n'est aucun qui refuse cela. C'est dans ce monde que naît Alvin. Pour quelle raison, lui, au contraire de tous les autres, n'a pas peur du dehors ? Pourquoi cette immuabilité sans risques, limitée, sans avenir, lui est-elle insupportable ? Il fait peur.
Dans l'infini passé de l'homme, lui dit-on, Diaspar était une cité ouverte, et les vaisseaux partaient vers les astres... Alors Alvin se retrouve entre la peur abyssale de cette société pour le dehors et pour la nouveauté et sa curiosité dévorante. Il doit savoir ! Ce livre est l'histoire de son voyage. Mais pas seulement...

Clarke a tendance a être ennuyeux et long. Son écriture n'a rien d'extraordinaire. Elle est simple et directe. Ce n'est pas chez lui que l'on trouvera une grande profondeur psychologique... c'est vrai.
J'aime bien commencer par les aspects négatifs... Mais imaginez que cet auteur concentre son écriture au maximum, qu'il élimine tout ce qui pourrait ennuyer, que son génie invente des choses d'une crédibilité absolue (je pèse mes mots) et qui n'en sont pas moins passionnantes ! Vous aurez Le livre parfait de la SF.
La cité et les astres est en même temps un space opéra, une quête de la vérité, une dystopie pourvue d'une société du lointain futur à vous couper le souffle, une ouverture optimiste et une critique sévère de l'homme... Je conseille ce livre à tout le monde ! Surtout qu'il n'a pas vieilli d'un iota !
La clarté de Clarke est magnifique. Les choses sont évidentes dans son esprit. Ce livre se lit d'une traite, et pourtant son ampleur ne cesse de grandir au fil de l'histoire. Son écriture et son imagination sont à l'opposée de celle d'un Philip K. Dick. Pas de paranoïa, pas de mystère inexplicable et terrifiant. Pas de folie. Son écriture et son histoire sont blanches, lisses, nettes. Sans bavure. Mais avec un génie formidable !
Goûtez à Diaspar. Découvrez comment l'on revient à la vie après des dizaines de vies passées. Essayez d'imaginer cet ordinateur tout puissant qui régit la cité. Et surtout, essayez de comprendre pourquoi cette cité, pourquoi ce futur. Vous n'êtes qu'au début de vos découvertes, au début de cette odyssée !
Brillant ! 10/10, et si seulement je pouvais mettre un peu plus...

Note : 10/10

dgrv

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