Jean Esch
Auteur des célèbres Livres de sang, Clive Barker est également l'auteur de roman comme Secret Show et réalisateur de film comme Hellraiser-le pacte et le Maître des illusions ainsi que peintre et producteur. On retrouve dans ces roman un habile mélange de fantasy, de fantastique et d'épouvante dont lui seul a le secret. Katya Lupi, une star du cinéma muet au sommet de sa gloire, retourne dans sa famille en Roumanie en compagnie de son agent Willem Zeffer afin de revoir sa mère. En visitant une forteresse occupée par un ordre de moine, Zeffer va faire la découverte et l'acquisition de la Chasse, une fresque, afin de la ramener à Coldheart Canyon, la propriété de Katya à Los Angeles. De nos jours, Todd Pickett est la star de film d'action à la mode mais son agent, Maxine Frizelle, et Gary Eppstadt, le directeur de la Paramount, lui conseille de faire une opération de chirurgie esthétique afin de se rajeunir. L'opération tourne au drame et Todd va être défiguré. Son agent va alors le cacher dans l'ancienne demeure de Katya Lupi à Coldheart Canyon. Alors qu'il déprime, Todd va aller se promener et va rencontrer une superbe jeune femme qu'il croit folle et qui lui dit habiter aussi dans la demeure. Il va découvrir que Coldheart Canyon cache bien des secrets. Pendant ce temps, Tammy Lauper, une fan obsédé par Todd Picket, va partir à la recherche de son idole qui a mystérieusement disparu... Dans Coldheart Canyon, on retrouve la même ambiance, le même style que dans les précédents ouvrages de l'auteur. D'ailleurs, ce livre n'est pas sans rappeler Le Royaume des devins avec la fresque qui fait énormément penser au tapis ou le personnage de Katya Lupi qui n'est pas sans évoquer celui d'Immacolata malgré son charisme. Le roman manque même de tomber dans la redite pur et simple par moment. Le récit est donc assez classique pour qui connais l'auteur et est plombé par une conclusion qui est assez longue à venir et n'apporte rien à l'histoire. On retrouve donc les thématiques cher à cet auteur qui montre que la monstruosité peut se cacher sous la plus belle des apparences. Heureusement, Clive Barker remonte le niveau en proposant un portrait au vitriol d'Hollywood et du monde du cinéma. Il le décrit comme un monde de rêve où ce sont souvent les cauchemars qui deviennent réalité. On ressent que l'auteur a beaucoup de chose à dire sur cette ville et son industrie qui peut tuer les gens rapidement ou en faire des stars, des producteurs et des agents qui ne pensent qu'à assouvir leur soif de pouvoir. Les meilleurs passages sont vraiment ceux où l'écrivain s'attaque à l'usine à rêves et son fonctionnement. Il n'épargne personne, même pas la sacro-sainte cérémonie des oscars. A travers le personnage de Tammy Lauper, Clive Barker semble vouloir faire passer un message. Ce personnage partie à la recherche d'une idole, d'un dieu, va finalement trouver un être humain avec beaucoup de défaut, un être qui semble particulièrement égocentrique et méprisant mais qu'elle va apprendre à connaître à apprécier d'une autre façon. On a l'impression que Clive Barker dit à son public qu'il n'est pas un génie mais tous simplement un être humain. On a vraiment l'impression que Clive Barker veut se livrer à ses fans à travers l'humanisation du personnage de Todd Picket et qu'il le fait avec sincérité et honnêteté. Mais le récit n'arrive pas à être toujours convaincant malgré de nombreux passages très bien écrit où l'on retrouve ce style de poésie composé de sang, de sexe, d'horreur et de fascination que seul cet auteur semble savoir composer et qu'aucun de ses imitateurs n'arrive à proposer. Il n'hésite pas à décrire les comédien de l'age d'or en train de se livrer à une orgie dans Coldheart canyon ou à écrire quelques passages gore comme il sait si bien le faire. On sait ainsi que l'on a pas affaire à une vulgaire copie mais bien au maître. Coldheart Canyon restera un ouvrage mineur dans la bibliographie de son auteur et on pourra préférer lire ou relire une de ses anciennes oeuvres que plonger dans celui-ci. On manquerait quand même quelque chose. Note : 7/10Stegg
Auteur des célèbres Livres de sang, Clive Barker est également l'auteur de roman comme Secret Show et réalisateur de film comme Hellraiser-le pacte et le Maître des illusions ainsi que peintre et producteur. On retrouve dans ces roman un habile mélange de fantasy, de fantastique et d'épouvante dont lui seul a le secret. Katya Lupi, une star du cinéma muet au sommet de sa gloire, retourne dans sa famille en Roumanie en compagnie de son agent Willem Zeffer afin de revoir sa mère. En visitant une forteresse occupée par un ordre de moine, Zeffer va faire la découverte et l'acquisition de la Chasse, une fresque, afin de la ramener à Coldheart Canyon, la propriété de Katya à Los Angeles. De nos jours, Todd Pickett est la star de film d'action à la mode mais son agent, Maxine Frizelle, et Gary Eppstadt, le directeur de la Paramount, lui conseille de faire une opération de chirurgie esthétique afin de se rajeunir. L'opération tourne au drame et Todd va être défiguré. Son agent va alors le cacher dans l'ancienne demeure de Katya Lupi à Coldheart Canyon. Alors qu'il déprime, Todd va aller se promener et va rencontrer une superbe jeune femme qu'il croit folle et qui lui dit habiter aussi dans la demeure. Il va découvrir que Coldheart Canyon cache bien des secrets. Pendant ce temps, Tammy Lauper, une fan obsédé par Todd Picket, va partir à la recherche de son idole qui a mystérieusement disparu... Dans Coldheart Canyon, on retrouve la même ambiance, le même style que dans les précédents ouvrages de l'auteur. D'ailleurs, ce livre n'est pas sans rappeler Le Royaume des devins avec la fresque qui fait énormément penser au tapis ou le personnage de Katya Lupi qui n'est pas sans évoquer celui d'Immacolata malgré son charisme. Le roman manque même de tomber dans la redite pur et simple par moment. Le récit est donc assez classique pour qui connais l'auteur et est plombé par une conclusion qui est assez longue à venir et n'apporte rien à l'histoire. On retrouve donc les thématiques cher à cet auteur qui montre que la monstruosité peut se cacher sous la plus belle des apparences. Heureusement, Clive Barker remonte le niveau en proposant un portrait au vitriol d'Hollywood et du monde du cinéma. Il le décrit comme un monde de rêve où ce sont souvent les cauchemars qui deviennent réalité. On ressent que l'auteur a beaucoup de chose à dire sur cette ville et son industrie qui peut tuer les gens rapidement ou en faire des stars, des producteurs et des agents qui ne pensent qu'à assouvir leur soif de pouvoir. Les meilleurs passages sont vraiment ceux où l'écrivain s'attaque à l'usine à rêves et son fonctionnement. Il n'épargne personne, même pas la sacro-sainte cérémonie des oscars. A travers le personnage de Tammy Lauper, Clive Barker semble vouloir faire passer un message. Ce personnage partie à la recherche d'une idole, d'un dieu, va finalement trouver un être humain avec beaucoup de défaut, un être qui semble particulièrement égocentrique et méprisant mais qu'elle va apprendre à connaître à apprécier d'une autre façon. On a l'impression que Clive Barker dit à son public qu'il n'est pas un génie mais tous simplement un être humain. On a vraiment l'impression que Clive Barker veut se livrer à ses fans à travers l'humanisation du personnage de Todd Picket et qu'il le fait avec sincérité et honnêteté. Mais le récit n'arrive pas à être toujours convaincant malgré de nombreux passages très bien écrit où l'on retrouve ce style de poésie composé de sang, de sexe, d'horreur et de fascination que seul cet auteur semble savoir composer et qu'aucun de ses imitateurs n'arrive à proposer. Il n'hésite pas à décrire les comédien de l'age d'or en train de se livrer à une orgie dans Coldheart canyon ou à écrire quelques passages gore comme il sait si bien le faire. On sait ainsi que l'on a pas affaire à une vulgaire copie mais bien au maître. Coldheart Canyon restera un ouvrage mineur dans la bibliographie de son auteur et on pourra préférer lire ou relire une de ses anciennes oeuvres que plonger dans celui-ci. On manquerait quand même quelque chose. Note : 7/10
Stegg
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