Eddy Magior, nouveau petit sorcier de la littérature jeunesse dont le nom n'est pas sans nous rappeler l'un de ses célèbres confrères, est le jeune héro du premier roman de Jean-Pierre Bâchet, Eddy Magior à l'école des Puissances du Néant. En voici l'histoire telle que nous la propose son auteur : "Un jour le pire se produisit. Pourtant, ce n'était que le commencement des phénomènes étranges. Les ampoules se mirent à claquer, des choses bizarres se multiplièrent ! Une source maléfique sembla planer sur le château. C'est à ce moment qu'Eddy Magior décida de se réunir avec son clan familial, la nuit dans le salon pour essayer de percer le nom de l'énigmatique H... Quelles épreuves attendaient Eddy Magior, tout au long de son aventure pleine de pièges ? Heureusement, Léa et Charly allaient l'encourager à persévérer dans sa recherche qui pourrait, sans aucun doute, l'amener à vivre des événements qui resteraient à jamais encrés dans son esprit .Le jeune Eddy Magior va mettre à l'épreuve ses qualités de chef et se découvrir de nouveaux pouvoirs insoupçonnés. Saura-t-il les contrôler, face à H..., qu'il rencontrera sur le chemin parsemé d'embûches de sa ...?" Bon, je n'irais pas par quatre chemins et, pour une fois, je ne ferais pas long. Car à mon grand regret, il me faut le reconnaître, Eddy Magior à l'école des Puissances du Néant est un mauvais roman. L'intrigue pourrait encore passer si l'on n'est pas trop regardant ni trop connaisseur, et c'est vrai que de jeunes lecteurs pourraient tout à fait y trouver leur compte en raison des nombreux rebondissements, des jeunes héros aventureux, et d'une histoire empreinte de magie et de sorcellerie, de vies antérieurs et de sauts dans le temps, mais il y a malheureusement le style exécrable de M. Bâchet et sa méconnaissance notoire du bon usage de la langue française qui viennent gâter l'ensemble déjà pas folichon. Les dialogues frôlent souvent le ridicule et sont la plupart du temps hors de propos, certaines phrases sont incompréhensibles, les personnages sont caricaturaux et figés (un notable nommé Notarius ou bien deux jardiniers aux noms de Jardinacus et Naturos reflètent bien ce phénomène), ce qui rend impossible pour un lecteur (et d'autant plus un jeune lecteur) de s'y attacher ou de s'y identifier. La lecture est vraiment rendue malaisée et laborieuse et l'on ne parvient à aucun moment à entrer dans l'histoire. Mais personnellement, je n'en veux pas à l'auteur. C'est contre son éditeur, les éditions ABM que je découvre aujourd'hui sur une triste note, que je voudrais m'élever ici. Car Jean-Pierre Bâchet a eu un beau rêve, et des rêves, on en a tous. Seulement, c'est bien le rôle de l'éditeur que de refuser un mauvais manuscrit ou bien de le retravailler avec l'auteur lorsqu'il sent un potentiel. Et ici, l'éditeur n'a aucunement rempli son rôle. Longuement retravaillé, Eddy Magior aurait peut-être pu être acceptable. Mais pour cela, il aurait fallu que les éditions ABM ne lui offrent pas une couverture lamentable et pixellisée ornée d'un photo-montage digne d'un enfant de quatre ans, une typo désordonnée et complètement fantaisiste et surtout, qu'ils possèdent dans leurs bureaux un ou deux correcteurs dignes de ce nom et qui auraient pu aider et accompagner M. Bâchet dans son entreprise littéraire. On ne s'improvise pas écrivain, on le devient, au fil des pages, des refus, des corrections et des relectures. Et il a manqué toute cette longue et délicate étape pour qu'on puisse avoir le désir d'offrir un jour Eddy Magior à nos enfants ou que l'on prenne plaisir à suivre ses aventures. C'est dommage, mais c'est ainsi. Je ne m'attarderais pas plus sur les multiples défauts du livre, ce n'est pas mon objectif, vous aurez très certainement compris ce que j'en pense. Mais toujours est-il que j'espère sincèrement que l'auteur saura s'en remettre un jour à de meilleures mains, plus professionnelles et plus intègres, pour que son beau rêve puisse un jour devenir réalité... Chaperon Rouge
Eddy Magior, nouveau petit sorcier de la littérature jeunesse dont le nom n'est pas sans nous rappeler l'un de ses célèbres confrères, est le jeune héro du premier roman de Jean-Pierre Bâchet, Eddy Magior à l'école des Puissances du Néant. En voici l'histoire telle que nous la propose son auteur : "Un jour le pire se produisit. Pourtant, ce n'était que le commencement des phénomènes étranges. Les ampoules se mirent à claquer, des choses bizarres se multiplièrent ! Une source maléfique sembla planer sur le château. C'est à ce moment qu'Eddy Magior décida de se réunir avec son clan familial, la nuit dans le salon pour essayer de percer le nom de l'énigmatique H... Quelles épreuves attendaient Eddy Magior, tout au long de son aventure pleine de pièges ? Heureusement, Léa et Charly allaient l'encourager à persévérer dans sa recherche qui pourrait, sans aucun doute, l'amener à vivre des événements qui resteraient à jamais encrés dans son esprit .Le jeune Eddy Magior va mettre à l'épreuve ses qualités de chef et se découvrir de nouveaux pouvoirs insoupçonnés. Saura-t-il les contrôler, face à H..., qu'il rencontrera sur le chemin parsemé d'embûches de sa ...?" Bon, je n'irais pas par quatre chemins et, pour une fois, je ne ferais pas long. Car à mon grand regret, il me faut le reconnaître, Eddy Magior à l'école des Puissances du Néant est un mauvais roman. L'intrigue pourrait encore passer si l'on n'est pas trop regardant ni trop connaisseur, et c'est vrai que de jeunes lecteurs pourraient tout à fait y trouver leur compte en raison des nombreux rebondissements, des jeunes héros aventureux, et d'une histoire empreinte de magie et de sorcellerie, de vies antérieurs et de sauts dans le temps, mais il y a malheureusement le style exécrable de M. Bâchet et sa méconnaissance notoire du bon usage de la langue française qui viennent gâter l'ensemble déjà pas folichon. Les dialogues frôlent souvent le ridicule et sont la plupart du temps hors de propos, certaines phrases sont incompréhensibles, les personnages sont caricaturaux et figés (un notable nommé Notarius ou bien deux jardiniers aux noms de Jardinacus et Naturos reflètent bien ce phénomène), ce qui rend impossible pour un lecteur (et d'autant plus un jeune lecteur) de s'y attacher ou de s'y identifier. La lecture est vraiment rendue malaisée et laborieuse et l'on ne parvient à aucun moment à entrer dans l'histoire. Mais personnellement, je n'en veux pas à l'auteur. C'est contre son éditeur, les éditions ABM que je découvre aujourd'hui sur une triste note, que je voudrais m'élever ici. Car Jean-Pierre Bâchet a eu un beau rêve, et des rêves, on en a tous. Seulement, c'est bien le rôle de l'éditeur que de refuser un mauvais manuscrit ou bien de le retravailler avec l'auteur lorsqu'il sent un potentiel. Et ici, l'éditeur n'a aucunement rempli son rôle. Longuement retravaillé, Eddy Magior aurait peut-être pu être acceptable. Mais pour cela, il aurait fallu que les éditions ABM ne lui offrent pas une couverture lamentable et pixellisée ornée d'un photo-montage digne d'un enfant de quatre ans, une typo désordonnée et complètement fantaisiste et surtout, qu'ils possèdent dans leurs bureaux un ou deux correcteurs dignes de ce nom et qui auraient pu aider et accompagner M. Bâchet dans son entreprise littéraire. On ne s'improvise pas écrivain, on le devient, au fil des pages, des refus, des corrections et des relectures. Et il a manqué toute cette longue et délicate étape pour qu'on puisse avoir le désir d'offrir un jour Eddy Magior à nos enfants ou que l'on prenne plaisir à suivre ses aventures. C'est dommage, mais c'est ainsi. Je ne m'attarderais pas plus sur les multiples défauts du livre, ce n'est pas mon objectif, vous aurez très certainement compris ce que j'en pense. Mais toujours est-il que j'espère sincèrement que l'auteur saura s'en remettre un jour à de meilleures mains, plus professionnelles et plus intègres, pour que son beau rêve puisse un jour devenir réalité...
Chaperon Rouge
