Vestiges de l'Aube, Les

 

 

Editeur : Rivière Blanche

Collection : Noire

Auteur : David S Khara

Date de sortie : 2010

Nbre de pages : 216

 

 

CHAPITRE PREMIER

 

 

Je suis mort il y a si longtemps que je peine à me rappeler mon existence humaine.

La vie par-delà la vie m'apparaît aujourd'hui naturelle, presque normale. Parfois, mes sensations d'homme mortel me reviennent en mémoire, comme l'émotion en présence de certaines femmes, la saveur des aliments, les angoisses et les joies. De vieux souvenirs, relents nostalgiques d'une époque révolue.

Ma situation ne possède pas que des inconvénients. Je ne m'étendrai pas sur les avantages physiques de mon état. Ils n'ont été que trop souvent colportés, avec force erreurs, par les légendes populaires et la littérature classique ou contemporaine. Sans parler du cinéma et de sa préférence pour le grandiloquent au détriment de la crédibilité. Si tant est que mon état soit crédible ! Je me contenterai de confirmer la nature surhumaine de mes capacités.

Le principal bénéfice de ma condition ? Le Temps ! Bourreau de mes anciens congénères, il est devenu négligeable. Une créature sur laquelle le temps n'a aucune prise est dotée d'un pouvoir incommensurable, d'une supériorité confinant au divin.

Certains imaginent que les membres de mon espèce passent ce fameux temps à chasser ou à perpétrer quelque horrible méfait. La vérité est tout autre. Je consacre l'essentiel de mes journées à la lecture. J'adore lire. À l'époque où les heures m'étaient comptées, il s'agissait d'un loisir par trop luxueux. Aujourd'hui, c'est une véritable drogue. Il ne se passe pas une journée sans que je ne dévore littéralement une oeuvre, parfois grandiose, souvent médiocre. Peu importe. Tout livre recèle une part d'humanité, de vérité, de beauté, et de savoir.

Le cinéma me fascine également.

Pour un homme de mon époque, les films sont un émerveillement de chaque instant. N'ayant plus de contact depuis belle lurette avec les vivants, j'y ai trouvé un palliatif à ma solitude. J'ai ainsi découvert des paysages qui m'étaient inconnus ou inaccessibles : Ayers Rock, Le Grand Canyon, Paris. Jamais, je ne les verrai de mes propres yeux… Car malgré les pouvoirs accordés, mon état reste une malédiction. Avoir appris à m'en accommoder ne signifie pas que je m'en satisfasse. Mais, et c'est sans doute l'un des derniers points communs qui me reste avec l'humanité, je n'ai guère le choix.

L'idée du suicide, concept bien étrange pour un mort-vivant, m'a effleuré l'esprit. Cela m'est interdit. Une force supérieure m'empêche de me causer volontairement du tort. Une sorte d'instinct de survie amélioré…

Ceci dit, déjà de mon vivant, la renonciation n'était pas au compte de mes principes. Inutile de préciser que, renforcé par ma condition d'immortel, ce trait de caractère s'est trouvé amplifié. De plus, une découverte a bouleversé mon existence : Internet. L'informatique m'a captivé dès ses balbutiements. Elle offre aujourd'hui des possibilités dépassant de loin mes rêves les plus fous. Le téléphone m'avait ouvert des horizons, comme, par exemple, la commande de certaines fournitures indispensables, ou la gestion de mes avoirs. Cela vous étonnera peut-être, mais figurez-vous que je suis resté coquet. Bien loin des caricatures décrivant des goules putrides, je corresponds plus à l'image d'un dandy qu'à celle d'un cadavre décomposé. Je possède donc, outre une garde-robe conséquente, tout un ensemble d'électroménager de la meilleure facture. Lave-linge, sèche-linge, centrale vapeur, j'ai toutes les préoccupations d'une femme au foyer moderne ! Ces tâches incombaient autrefois à mes domestiques. Elles me conviennent finalement assez bien. Certes, nous sommes loin du glamour et de la noblesse caractérisant mon espèce dans l'inconscient du commun des mortels. Mais quel plaisir de porter une chemise fraîchement repassée !

Je suis si distrait que j'ai même oublié de me présenter. Veuillez me pardonner. Je me nomme Werner Von Lowinsky. Mon père était prussien et ma mère française. Mélange ô combien explosif si l'on se replace dans le contexte historique de mes jeunes années. Je suis né en 1812 à New York. Je suis un vampire. Voilà. Croyez-moi ou pas, craignez-moi ou pas, peu importe. Les choses sont ainsi.

Internet, disais-je, a été pour moi source de bien de changements. Outre l'aspect purement logistique lié aux avantages des commandes en ligne de tout ce qui s'achète et se vend, j'y ai découvert une façon de me sociabiliser.

Tout a commencé à l'automne 2002, il y a tout juste un an. J'avais vu de nombreuses publicités pour des sites de rencontres et des forums de discussions. Après de timides premiers pas, je fus rapidement embarqué dans une frénésie de dialogue. Certes, les conventions sociales de votre époque ne me sont pas étrangères, grâce entre autres à la télévision. Cependant, il m'est difficile, malgré l'érosion du temps, de me départir complètement d'une éducation aujourd'hui un tantinet surannée. La galanterie et le savoir-vivre semblent disparus du monde réel. L'univers virtuel en est, quand à lui, totalement dépourvu.

Je ne m'étendrai pas sur la médiocrité de certaines discussions. Je préfère m'attarder sur celles dont qualité et sincérité ont été les principales composantes. Discuter avec des femmes était tentant. Je puis en effet avoir des relations sexuelles, mais je n'en éprouve aucun besoin et quasiment jamais l'envie. La gaudriole ne m'attirait guère de mon vivant. Je la reléguais au rang de simple fonction. Mes responsabilités me laissaient peu de temps et d'énergie pour les plaisirs de la chair et moins encore pour la séduction. Non, ce sont les discussions avec les hommes qui m'attiraient le plus. Appelez cela le machisme du XIXème siècle. Bref, une fois éliminés, je cite dans le désordre, les obsédés sexuels, les sodomites, les haineux et les pervers de toutes sortes, une seule personne m'a paru digne d'intérêt : Barry Donovan.

Cet américain d'une trentaine d'années s'est vite révélé d'une compagnie virtuelle de très grande qualité. Direct, sincère, parfois cynique, et souvent drôle, le jeune homme m'a semblé représentatif de votre époque. Je décelais des similitudes entre lui et moi. Trop longtemps étais-je resté observateur et distant. Une approche frontale avec le monde extérieur s'imposait, mais je n'osais m'y risquer seul. Je le sus très vite, Barry serait mon guide pour comprendre et côtoyer le XXIème siècle.

Nos conversations ont d'abord tourné autour de notre passion commune pour le cinéma. En amateurs éclairés, nous échangeâmes nos points de vue sur tel réalisateur ou tel acteur, sur la qualité de tel ou tel film. Passionnant. Passionnant mais abstrait ! Que nous partagions la même aversion pour les oeuvres soi-disant intellectuelles ou une attirance inconditionnelle pour le travail des frères Cohen ne me suffisait pas. Il me fallait plus. Je désirais la substance même de ce garçon. Je voulais découvrir sa Psyché, ses angoisses, ses aspirations et ses déceptions. Ainsi arriverais-je peut-être à raviver mes sentiments. Au moins pourrais-je mesurer l'espace me séparant désormais de l'humanité.

Barry se montra d'abord réticent à parler de lui. Je pris cela, à tort, pour de la pudeur. Je n'étais moi-même pas très enclin à me répandre en confidences. Il m'aurait certainement pris pour un fou.

Après de multiples esquives, souvent drolatiques (il se prétendit peintre en bitume. À l'en croire, les sections de routes étaient livrées avec une longue ligne blanche au milieu. Il se chargeait, soi-disant, de les couper avec une peinture couleur goudron…). Barry finit par m'avouer qu'il était policier de son état. Lieutenant dans les services de police criminelle de New York. Il sembla surpris quand j'affirmai qu'il s'agissait là d'une excellente situation dont il n'avait pas à rougir. L'appartenance aux forces de l'ordre n'a jamais été une source de relations sociales simples pour qui en arbore les insignes. Mais, selon moi, les attentats de septembre 2001 ont conféré aux représentants de la loi, comme aux soldats du feu de la ville, une aura qui ne sera pas remise en cause avant longtemps.

Interrogé sur cet événement, Barry se montra pudique mais ne put empêcher ses sentiments de transparaître. Je touchais au but. Il commençait à me livrer ce que j'attendais. Ce qui me manque le plus. Une parcelle d'humanité.

Je le sus très vite, un jour, je rencontrerai cet homme. Le premier qui croiserait ma route et resterait en vie depuis que je suis un vampire.


Tout a commencé à l'automne 2002, il y a tout juste un an. J'avais vu de nombreuses publicités pour des sites de rencontres et des forums de discussions. Après de timides premiers pas, je fus rapidement embarqué dans une frénésie de dialogue. Certes, les conventions sociales de votre époque ne me sont pas étrangères, grâce entre autres à la télévision. Cependant, il m'est difficile, malgré l'érosion du temps, de me départir complètement d'une éducation aujourd'hui un tantinet surannée. La galanterie et le savoir-vivre semblent disparus du monde réel. L'univers virtuel en est, quand à lui, totalement dépourvu.

Je ne m'étendrai pas sur la médiocrité de certaines discussions. Je préfère m'attarder sur celles dont qualité et sincérité ont été les principales composantes. Discuter avec des femmes était tentant. Je puis en effet avoir des relations sexuelles, mais je n'en éprouve aucun besoin et quasiment jamais l'envie. La gaudriole ne m'attirait guère de mon vivant. Je la reléguais au rang de simple fonction. Mes responsabilités me laissaient peu de temps et d'énergie pour les plaisirs de la chair et moins encore pour la séduction. Non, ce sont les discussions avec les hommes qui m'attiraient le plus. Appelez cela le machisme du XIXème siècle. Bref, une fois éliminés, je cite dans le désordre, les obsédés sexuels, les sodomites, les haineux et les pervers de toutes sortes, une seule personne m'a paru digne d'intérêt : Barry Donovan.

Cet américain d'une trentaine d'années s'est vite révélé d'une compagnie virtuelle de très grande qualité. Direct, sincère, parfois cynique, et souvent drôle, le jeune homme m'a semblé représentatif de votre époque. Je décelais des similitudes entre lui et moi. Trop longtemps étais-je resté observateur et distant. Une approche frontale avec le monde extérieur s'imposait, mais je n'osais m'y risquer seul. Je le sus très vite, Barry serait mon guide pour comprendre et côtoyer le XXIème siècle.

Nos conversations ont d'abord tourné autour de notre passion commune pour le cinéma. En amateurs éclairés, nous échangeâmes nos points de vue sur tel réalisateur ou tel acteur, sur la qualité de tel ou tel film. Passionnant. Passionnant mais abstrait ! Que nous partagions la même aversion pour les oeuvres soi-disant intellectuelles ou une attirance inconditionnelle pour le travail des frères Cohen ne me suffisait pas. Il me fallait plus. Je désirais la substance même de ce garçon. Je voulais découvrir sa Psyché, ses angoisses, ses aspirations et ses déceptions. Ainsi arriverais-je peut-être à raviver mes sentiments. Au moins pourrais-je mesurer l'espace me séparant désormais de l'humanité.

Barry se montra d'abord réticent à parler de lui. Je pris cela, à tort, pour de la pudeur. Je n'étais moi-même pas très enclin à me répandre en confidences. Il m'aurait certainement pris pour un fou.

Après de multiples esquives, souvent drolatiques (il se prétendit peintre en bitume. À l'en croire, les sections de routes étaient livrées avec une longue ligne blanche au milieu. Il se chargeait, soi-disant, de les couper avec une peinture couleur goudron…). Barry finit par m'avouer qu'il était policier de son état. Lieutenant dans les services de police criminelle de New York. Il sembla surpris quand j'affirmai qu'il s'agissait là d'une excellente situation dont il n'avait pas à rougir. L'appartenance aux forces de l'ordre n'a jamais été une source de relations sociales simples pour qui en arbore les insignes. Mais, selon moi, les attentats de septembre 2001 ont conféré aux représentants de la loi, comme aux soldats du feu de la ville, une aura qui ne sera pas remise en cause avant longtemps.

Interrogé sur cet événement, Barry se montra pudique mais ne put empêcher ses sentiments de transparaître. Je touchais au but. Il commençait à me livrer ce que j'attendais. Ce qui me manque le plus. Une parcelle d'humanité.

Je le sus très vite, un jour, je rencontrerai cet homme. Le premier qui croiserait ma route et resterait en vie depuis que je suis un vampire.

 

CHAPITRE II


Le soleil descendait lentement sur l'Hudson. Mille reflets dansaient sur les gigantesques baies vitrées des buildings d'Uptown Manhattan. Il régnait une douce chaleur automnale. Une brise diaphane parcourait les avenues. L'été indien prenait ses quartiers.

Barry Donovan ne se lassait pas de ce spectacle. New Yorkais depuis une petite dizaine d'années, il avait fait de Central Park son repère. Il y venait souvent courir au crépuscule, ou aux premières lueurs de l'aube, pour trouver calme et sérénité. Les volutes orangées contrastaient avec le ciel d'un bleu azur. De purs moments de bonheur.

Ce soir, pas de jogging, mais une marche le long de la Cinquième en redescendant vers Tudor City. Les devantures aux multiples couleurs, la foule bigarrée, tout cela l'aidait à oublier. Si tant est qu'un jour, il puisse oublier.

Et puis, il y avait cette sale affaire qui lui pourrissait la vie depuis des semaines. Il faudrait en remettre une couche dès le lendemain matin. Perspective peu réjouissante tant l'enquête était ardue. Heureusement, il croiserait certainement Werner sur le tchat ce soir. Cette seule idée lui remit du baume au coeur. Tout en flânant devant une boutique d'accessoires pour gentlemen britanniques pur jus, il se remémora leurs discussions.

Tout avait commencé l'année précédente. Barry voyait régulièrement un psychologue dépêché par la mairie. Son aide, bien qu'utile, demeurait insuffisante. L'inspecteur, cérébral par essence, avait accompli, seul, un gros travail d'analyse. Prudent et conscient de l'intelligence de son patient, le praticien s'était bien gardé de tout diagnostic hasardeux quant à son état réel. Trop malin pour le montrer, le jeune homme était sans doute plus mal en point que ses supérieurs ne l'auraient supposé. Encouragé par le toubib, Donovan avait entamé une démarche de sociabilisation. Internet avait retenu son attention. L'anonymat relatif du clavier lui permettrait d'effectuer sans douleur un premier pas vers un monde… virtuel. Son sentiment de culpabilité restait trop fort pour envisager une incursion dans le monde réel.

De fil en aiguille, Barry s'était retrouvé sur un site réputé. Il avait mis une bonne semaine à intégrer les rouages de ce microcosme aux règles sociales et rhétoriques très spécifiques et quasi incompréhensibles aux non initiés. Il avait très vite compris la motivation première des hommes et femmes utilisant ce média : le sexe. Les rencontres filaient bon train, les séances de jambes en l'air aussi. Son statut de policier lui avait depuis longtemps fait perdre toute illusion sur ce dont l'espèce humaine était capable, mais il arrivait encore à être effaré par certaines personnes qu'il croisait. Recherche de fantasmes, recherche d'amants, recherche de rien. Du vent que tout ceci ! Il avait si souvent tapé les mots « je mesure un mètre soixante-dix-huit, je pèse soixante-treize kilos, j'ai les yeux verts, les cheveux roux, je suis d'origine écossaise » que se voir dans le miroir le fatiguait parfois !

Depuis un mois, peut-être deux, il ne pleurait plus à longueur de soirée. Il était prématuré pour une femme d'espérer l'attirer dans ses filets. Du reste, son allure athlétique, sa frimousse d'adolescent attardé et son sourire narquois lui avaient suffisamment réussis par le passé. Il n'avait aucun besoin d'Internet pour assouvir ses instincts. De toute façon, il n'avait plus d'instincts. Il doutait même qu'il puisse un jour en avoir à nouveau.

Après trois semaines de discussions stériles, il s'apprêtait à renoncer au Web. Et puis, IL était arrivé.

Un soir que Barry subissait la diarrhée rédactionnelle d'une nymphomane ex zoophile, fascinée par le sado masochisme et le sexe de groupe, le message d'un homme lui fut transmis par le serveur. Corrompu par les coutumes locales, il pensa de prime abord être la cible d'une publicité automatique ou d'un homosexuel en mal d'amour. Pourtant la formulation même dudit message l'intrigua

"Bonsoir. Je ne suis ni homosexuel, ni à la recherche de sensations fortes. J'aimerais partager quelques bribes de conversation avec un être doué de raison. Si vous n'êtes pas de cette catégorie, je vous souhaite une heureuse chasse".

À l'évidence, l'auteur avait connu les mêmes déboires que lui. Le ton lui plut, la qualité stylistique aussi. Amateur de longue date de littérature anglaise, Barry crut reconnaître un mode d'expression typiquement britannique. Il se risqua donc à répondre. S'ensuivit une discussion longue et passionnante. De celles que deux amis partageraient autour d'un bon verre. Mais cette étape serait peut-être pour plus tard.

L'homme prétendit s'appeler Werner. Donovan supposa qu'il s'agissait d'un pseudonyme. Les sujets de conversation couvraient tout autant la sortie du deuxième volet cinématographique du Seigneur des Anneaux que les modes vestimentaires pour homme ou les résultats des matchs de pré-saison de la Ligue Nationale de Football. Trivial, mais agréable. De soir en soir, les débats gagnaient en profondeur. Souvent, le policier devait jeter l'éponge devant l'heure tardive. Mû par un sens intact de son devoir de représentant de l'ordre, il mettait un point d'honneur à se maintenir en bonne condition physique. Werner ne semblait jamais fatigué ou avoir le moindre impératif. Il ne tarissait pas d'idées ou de questions.

Barry appréciait particulièrement les mots de cet homme. Ses phrases sonnaient comme la réminiscence de grandeurs passées. À le lire, le policier se croyait par moment dans un roman de Jane Austen. D'ailleurs, ils en étaient tous deux friands, même si Werner émettait souvent des réserves quant à la justesse de tel ou tel détail. Barry imaginait son interlocuteur plutôt âgé, assis fièrement dans un fauteuil de cuir, jambes croisées, pipe au bec. Il devait s'agir d'un ancien universitaire, trop heureux de partager son savoir et soucieux d'oublier quelque temps sa solitude. Barry aussi la connaissait. C'était peut-être ce qui les rapprochait le plus. Ils n'évoquaient jamais leur vie privée, leur passé ou leurs activités professionnelles. Une fois seulement, Donovan avait avoué être policier. Un soir de confiance extrême, un soir où la culpabilité avait moins pesé sur ses épaules.

En regardant cette vitrine emplie de cannes à pommeaux ciselés, en forme de chevaux ou de dragons, de chapeaux melons et de cigares à profusion, Barry ne put s'empêcher de penser que Werner était un client de l'endroit. Il était pressé de le retrouver ce soir.

Peut-être même que l'heure de se confier plus avant allait sonner.

 

 

A propos de ce livre:

 

- Site de l'auteur: http://www.dskhara.com/

- Site de l'éditeur: http://www.riviereblanche.com/

- Lire la chronique du roman "Les Vestiges de l'Aube"

 

 

(Copyright Rivière Blanche/David S Khara, extrait diffusé avec l'autorisation de l'éditeur)