Avant que les éditions Ankama se penchent sur des adaptations en BD de l'oeuvre de Stefan Wulf, les humanos s'étaient intéressés aux auteurs de la collection Anticipation du Fleuve Noir comme Alain Paris qui adapte sa propre série les Chroniques d'Antarcie. On y trouve aussi deux adaptations de Julia Verlanger avec "Soltrois" et "Horlemonde". De quoi se demander ce qui attire les éditeurs dans ces romans ?
Le tout débute alors que des personnes vont être jetées à des dinosaures pour divertir un roi, visiblement sanguinaire, mais des rebelles et un improbable guerrier aux forces surhumaines débarque avec eux pour les sauver. Le plan se déroule évidemment sans accroc et on a même l'impression qu'on va avoir à une nouvelle série de fantasy sans originalité, mais l'on découvre alors que le héros est un agent interplanétaire !
Sa mission : déterminé si les planètes visitées peuvent rejoindre une civilisation intergalactique et par conséquent, profiter de la technologie de pointe de cette dernière. Sa nouvelle mission va être de se rendre sur une planète prête à rentre dans cette société, à condition qu'elle abolisse l'esclavage et utilise des robots à la place des opprimés. Tous ne sont pas d'accord et l'agent va devoir sérieusement surveiller ses arrières.
Si le passage de la fantasy à la SF peut surprendre, le reste n'en que plus classique et prévisible avec cet agent jouant les ambassadeurs qui va se retrouver au centre d'un complot mené par de vieux privilégiés, craignant pour leur bonne fortune et un esclave indocile et courageux qui va se retrouver en conflit avec son maître. A partir de là , il n'y a pu qu'à attendre que l'histoire se déroule sans rebondissements originaux.
Le dessin est également assez classique, même s'il bénéficie d'une colorisation parfois très réussie. Que ce soit l'apparence des personnages ou le design des vaisseaux, il n'y a pas grand-chose de neuf et à l'instar de Jaemon, il y a quelques planches de nues un brin gratuite, si ce n'est de montrer la relation entre l'esclave et sa dulcinée. A ce niveau aussi, cette série n'est donc pas convaincante et ne propose rien de neuf.
Alors certes, le roman adapté date de 1978 et proposé probablement beaucoup de choses original à l'époque, mais en 2009, on ne peut pas vraiment crier à l'originalité, surtout si l'on compare avec une série comme Orbital qui raconte plus ou moins le même type d'histoire dans son premier dyptique, mais le fait avec plus de brio et d'ambition. C'est dommage que les auteurs n'ait pas adapté un roman aux enjeux plus moderne.
Si Julia Verlanger est une grande auteur, on ne peut pas dire que cette BD et son script le prouve. Sans être un ratage totale, Horlemonde oublie de proposer de la nouveauté, des scènes un brin intrigante et une bonne histoire, ne proposant au final que du planet-opéra déjà lu ailleurs et en mieux. Une déception d'autant plus grande qu'elle vient d'un éditeur qui avait su imposer sa marque sur ce genre en BD, mais les années Métal Hurlant semblent loin.
Note : 5/10
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A propos de cette BD :
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- Site de l'éditeur : http://www.humano.com/