Esclave de Satan, L'
Titre original: Satan's Slave
Genre: Horreur , Satanisme
Année: 1976
Pays d'origine: Angleterre
Réalisateur: Norman J. Warren
Casting:
Michael Gough, Martin Potter, Candace Glendenning...
 

Qu'on se le dise, même si je suis persuadé que mes propos ne plairont pas à tout le monde, Norman J. Warren est une grosse buse avec un QI proche de l'éponge, et ce n'est certainement pas d'avoir revu ce gros caca de Satan qui changera mon avis. Bien au contraire, le gros Norman n'aura en définitive pondu que quelques étrons éparses (encore heureux), dont celui-ci qui n'est pas à ranger dans sa vidéothèque, mais bien dans sa Cacathèque.
L'Histoire quant à elle brille d'originalité, comme une sorte de recrachage dégueulasse d'un vieux Corman période Grand Inquisiteur ; alors que la pauvre Carole, vient de lourder John, son fiancée, celle-ci s'apprête à rejoindre ses parents, lesquels ont décidé de rendre une petite visite à son oncle, que personne auparavant n'a eu la chance de rencontrer, dieu sait pourquoi... les parents sont victimes d'un terrible accident de voiture durant leur trajet et meurent carbonisés.
Carole traumatisée, on le serai à moins, est alors hébergée par l'oncle évoqué ci-dessus, répondant au doux nom d'Alexander et qui reste pour le moins très mystérieux; celui-ci dans sa grande bonté lui propose de se reposer au sein de son humble château et de se refaire ainsi une santé mentale ; assez rapidement, Carole retrouve un tant soit peu le goût de la vie au contact des châtelains, Alexander donc, mais aussi sa femme Frances et son fils Stephen, lequel ne restera pas longtemps insensible aux charmes de la jeune femme.
Alors que les choses se remettent tranquillement en place, Carole commence à être en proie à des hallucinations violentes et barbares de plus en plus fréquentes et n'est pas au bout de ses peines lorsqu'au fur et à mesure de sa convalescence les évènements les plus mystérieux se produise au sein du domaine.

 

 

Au moins Norman J. Warren a le mérite d'annoncer la couleur d'entrée de film par un rituel satanique comme on en a déjà vu pléthore de fois, mettant en scène, un personnage à la tête de bouc ridicule, des hommes encagoulés et heureux de l'être dans ce qui pourrait être un remake des 7 nains tourné dans le bois d'à côté de chez moi, et bien évidemment l'inévitable sacrifice d'une jeune vierge et l'on se croit alors dans une sorte de mixe des pires Jean Rollin et Jesus Franco, ce qui ne se démentira jamais par la suite, Docteur Warren and Mister Norman ne faisant qu'un, pas de doubles thématique ici ; en fait pas de thématique du tout pour simplifier, au point qu'on se demande quelles sont les intentions de son "auteur", avant de répondre : aucune ! De la femme à poil, du sacrifice médiéval, des figurants en habit de moine, une forêt, du gore, un film.
Le pire dans tout cela, c'est que Warren possède un style qui lui est propre avec ses images sans contraste et sursaturées, et surtout sa musique composée avec un synthé déjà dépassé à l'époque et sur lequel le compositeur reste scotché à jouer avec sa molette de Pitch, trouvant que pour l'ambiance, ça le fait bien ; deux notes qu'on fait dérailler sans cesse à coup de Pitch-molette et hop une partition ! Alors là, j'arrête de me moquer car il s'agit sans doute de ce que recèle de mieux ce caca de Satan.
S'en suit alors une séquence qui aurait pu être réussie, celle où un couple s'enlace, puis l'homme excité décide qu'ils vont niquer, que non ! La femme le repousse contre toute attente, et l'homme tentera alors d'obtenir par la force ce qu'il n'a obtenu par l'étreinte ; la femme réussit à s'enfuir malgré tout et juste au moment où elle s'apprête à sortir, paf, l'homme la trucide salement ; tout cela, on le croit filmé par des pieds de cochon, et l'on en revient à peine puisque qu'il s'agit là de mise en bouche et que le film est à peine commencé...

 

 

Ce qu'il ne tarde alors plus à faire, malheureusement ! je dis malheureusement car à la vue de ce qui se passe ensuite, on en vient carrément à regretter ces deux premières scènes où il se passait au moins quelque chose, car après, c'est simple, plus rien, ou presque, et c'est un mérite non négligeable et quasi-miraculeux que d'arriver au bout du film, tant ça devient soporifique ensuite et ce sans presque jamais démentir !
Pendant une grande partie du film alors, on se tape les états d'âmes de Carole, soulignés par une espèce de mélodrame familial dont on se contrefiche éperdument et Warren avec, ça se sent, et dont peut-être le seul intérêt réside dans la relation à la limite de l'inceste que noue la jeune femme avec son cousin ; car pour ce qui est des hallucinations de Carole, et la sorcière qui aurait vécu dans ces lieux ou aux abords, on s'en tape un peu le cornichon, et ce n'est pas quelques scènes bien horribles en soit , dont un empalement par le sexe pour le meilleur, qui viendra élever le film au niveau de "passable" ou tout du moins de "regardable" ; et que l'on ne me fasse pas croire, qu'il s'agit là d'une "oeuvre" sulfureuse dans laquelle la religion en prendrait pour son grade.
Alors bon, si l'on devait juger un film par le nombre de scène gore qu'il contient, celui-ci aurait la moyenne, mais ne nous y trompons pas, tout ceci n'est qu'accumulation d'imageries les plus éculées et prétexte à de simple scènes de supplice et de sexe, qui même amorales, demeurent dans le domaine de l'anodin, car Warren n'a rien à dire sur rien.

 

 

Et ce n'est certes pas un renversement de situation final qu'on a vu venir à la vitesse d'une limace (et si on l'a vu, car nombreux seront ceux en train de roupiller profondément d'ici là), qui viendra relever le niveau de cette merde sur laquelle on a rapidement envie de tirer la chasse d'eau afin qu'elle s'écoule au plus vite dans les abîmes de l'oubli. Pareil, ce ne sont pas les autres chefs d'oeuvres du bonhomme, dont un "Inseminoïd" presqu'aussi pourri et un "Contamination" ou autre "Terror" à peine meilleurs qui viendront marquer l'histoire du genre avec un grand W comme Warren ; de toute façon, je soupçonne cet imbécile de ne signer que d'une croix, non pas par style, mais par défaut. Et Puis égard au respectable et très talentueux Michael Gough dont le talent est ici gâché, on pardonnera d'autant moins...

 

Note : 3/10

 

Mallox
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