Dans les années 2080, La Havane est devenue LE premier centre d'affaires mondial, loin devant New York ou Hong Kong. Parmi d'autres dont le siège se trouve à Cuba, la DWC est une puissante multinationale aux mains de la famille Doloniac. Du moins, jusqu'à ce que tous ses membres soient exécutés par des assassins. Enfin, pas tous, en fait. L'arrière-petite-nièce du fondateur de la DWC, Moréa, perd la vie en même temps que ses autres parents pour mieux ressusciter. Eh oui, la jeune femme, qui n'était qu'une simple employée, se retrouve à la tête de l'entreprise familiale, et, cerise sur le gâteau, se découvre immortelle. Durant sa mort clinique, une femme du futur lui a brossé la situation: Moréa est un "Dragon" comme d'autres de part le monde. Tous luttent contre les "Anges" qui veulent imposer leur vision de la réalité où l'humanité sera avilie. Aidée par le chevalier Terkio, Moréa aura fort à faire pour se maintenir à la tête de DWC tout en essayant d'en apprendre plus sur sa destinée...
L'histoire est un thriller futuriste porté par un train d'enfer. En effet, elle commence et se termine dans le sang puisqu'une véritable chasse à "la femme" s'engage pour tuer l'héroïne. Des explosions, des poursuites, des balles qui sifflent et des lames qui tranchent, bref, de l'action à toutes les pages. Heureusement pour elle, Moréa n'est pas si facile à occire. Difficile de ne pas voir un certain parallèle avec le célèbre film "Highlander" de Russell Mulcahy. Surtout lorsque l'on détaille le professeur de la jeune femme : un immortel aux cheveux blancs coiffés en queue de cheval, porteur d'une moustache et barbiches assorties. Mais là s'arrête la comparaison, puisque le seul moyen de tuer un Dragon est de le brûler.
Les dessins sont magnifiques et la BD plonge ses lecteurs dans un monde bien proche du nôtre où complots et jeux de pouvoir sont monnaie courante. Au milieu de cette atmosphère délétère, Moréa apparaît comme quelques grammes de beauté dans un univers meurtrier. D'autant plus que l'illustrateur semble avoir pris un malin plaisir à dessiner son héroïne avec l'oeil d'un homme esthète où robes courtes et bustiers moulants sont légions. Du coup, quelques images valent vraiment le coup d'oeil. Mais, chut, n'en disons pas trop...
Pour conclure, Moréa vous promet une très bonne lecture, rythmée et prenante !
Note : 9/10
Christian Perrot
A propos de cette BD :
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