Homme H, L'
Titre original: Bijo to ekitai ningen
Genre: Science fiction , Horreur
Année: 1958
Pays d'origine: Japon
Réalisateur: Inoshiro Honda
Casting:
Yumi Shirakawa, Kenji Sahara, Akihiko Hirata, Koreya Senda, Makoto Satôn, Yoshifumi Tajima...
 

Des hommes sont contamines a la suite d'une explosion atomique et se transforment en une substance gélatineuse qu'il faut détruire au lance-flamme.

 

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce film semble être a des années-lumière d'un "Mothra", d'un "Godzilla king of the monsters" ou encore d'un "King Kong contre Godzilla". Et il est vrai que si on ne connaît de Honda que ses films de Kaigu Eiga, ce film peut surprendre. Il faut évidemment se replacer dans le contexte: ce film date de 1958, la fin de la deuxième guerre mondiale est encore frais dans les esprits nippons. La parabole des catastrophes atomiques de Nagasaki et Hiroshima n'est pas encore véritablement "formé", misent en images par la suite par des dinosaures géants ou de dragon mythique revenu à la vie. Ici, de manière plus simple, plus intimiste, la menace est cette fois quasi informe, elle prend l'apparence d'une flaque liquide. Elle dissout les humains comme de l'acide, et assimile, à l'image du Blob, une partie de leur intelligence tout en se multipliant. Seul le feu peu réussir à la détruire. Tourné pourtant en Scope et en couleurs, le film n'en reste pas moins sombre et glauque, à l'opposé des couleurs vives et du côté bande-dessinée du "Blob" de Chuck Russell.

 

 

La chose se cache dans les bas-fonds de la ville, dans les égouts sordides. Il prend même des allures de "films noirs" puisqu'au début du film, elle s'en prend à des gangsters, avant de basculer franchement dans la science-fiction et l'horreur la plus crasse. Le décor, plus réaliste que fantaisiste (pour encore l'opposer aux films suivants), renforce et accentue le suspense. Les effets spéciaux, quoi qu'assez rudimentaires, sont en tout cas beaucoup moins kitsch qu'ils le seront par la suite. Quoiqu'on en dise, la thématique reste la même, la "flaque" étant le résultat des mutations engendrées par les radiations atomiques. La menace est cependant plus abstraite et plus sournoise. Cela n'empêche pas Honda de se livrer à certains effets de style parmi ses préférés (les scientifiques mènent la bataille, les forces armées sont toujours prêtes à servir, l'héroïne est toujours une potiche...), ainsi que de conclure par un happy end de rigueur. Plus sérieux oui, mais toujours dans l'esprit de Honda, "l'homme H" tranche quand même nettement sur l'ensemble de sa filmographie, et peut être considéré, à juste titre (comme c'est bien souvent le cas, les premiers films sont souvent les meilleurs) comme l'un de ses meilleurs films. à savourer avec une barbe-à-papa et de la gélatine anglaise...

 

 

Note : 7,5/10

Lynch971


En rapport avec le film :

# Celui-ci est sorti en VHS sous le titre "disparitions" chez Scherzo ou Metropole Home Video

 

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