2001 Maniacs
Genre: Horreur
Année: 2005
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Tim Sullivan
Casting:
Robert Englund, Lin Shaye, Giuseppe Andrews, Jay Gillespie...
 

Dans la vague de remakes qui sévit actuellement, il y a certes les remakes friqués largement diffusés en salles, mais il y a également ceux qui, comme 2001 Maniacs, ne font pas trop de bruit et sont distribués pour un marché plus réduit par des producteurs certes moins ambitieux et moins friqués, mais pouvant éventuellement laisser davantage de libertés en tout genres au cinéaste en charge du film.
En l'occurrence ici Tim Sullivan, dont il s'agit du premier film en temps que réalisateur, lui qui il y a de ça plus de vingt ans participait avec ses amis au scénario du très amateur The Deadly Spawn. Parachuté réalisateur du remake d'un excellent film du vénérable Herschell Gordon Lewis, le voilà qui voit en outre débarquer au casting des gens qu'on ne présente plus, comme Robert Englund ou encore, même si son rôle est plus modeste, Kane Hodder. De quoi mettre la pression sur les épaules d'un débutant comme Tim Sullivan. A moins qu'il ne bénéficie des conseils avisés des vieux roublards de son équipe et de cette fameuse liberté qu'aurait pu lui offrir une production modeste... dirigée entre autre par Eli Roth, nouveau chouchou de l'horreur pour Tarantino, et pseudo nouveau chantre du gore, qui fait d'ailleurs un caméo dans le film. Malheureusement, libre ou pas, il faut bien admettre que le 2001 Maniacs de Tim Sullivan n'est pas terrible.

 

 

Si sa base est la même que celle du film de H.G. Lewis, à savoir quelques jeunes yankees venant se perdre dans un village peuplé de sudistes nostalgiques de l'avant guerre de sécession, prêts à se venger des nordistes en leur faisant croire qu'ils participent à une fête municipale qui tournera très vite au sadisme, le traitement même du film diffère grandement. Bien sûr, il n'y a plus la touche naïve du père Lewis. Chose guère répréhensible en soit, mais qui le devient pourtant dès le départ, lorsque l'on devine que Sullivan opte pour la voie d'une vague comédie adolescente comme on en voit trop souvent.
Le groupe de héros sera ainsi composé de jeunes branleurs en quête de cul, très vite rejoints par quelques bimbos, un gay et un couple de bikers composé d'un afro-américain et d'une chinoise. Des personnages qui pendant fort longtemps dans le film se contenteront d'agir comme le veulent les stéréotypes. Ils se feront ainsi mener à la braguette par des donzelles locales prêtes à tomber le soutien-gorge. Avant finalement, puisque c'est un film d'horreur, de les faire passer à la casserole dans des scènes de meurtres sous forme d'humour noir qui ne reprennent que modestement les délires bon-enfant du film original (l'idée du barbecue, par exemple). Des scènes gores, plus que la moyenne, mais pas franchement marquantes.
Tout le film se déroulera dans cette structure, et les visiteurs yankees seront écrémés au fur et à mesure que l'un d'entre eux se retrouvera isolé. Et Robert Englund, dans tout ceci ? Et bien c'est le pivot du film, le vrai personnage principal, le maire de la ville. Il joue comme à son habitude : il en fait des caisses, se prenant parfois pour le Freddy de L'Ultime Cauchemar sans brûlures ni griffes d'acier. Un peu gonflant à la longue. Les amateurs du cauchemar d'Elm Street reconnaîtront également Lin Shaye, (soeur de Robert Shaye, patron de New Line) qui jouait déjà des petits rôles dans la première et la septième aventure de Freddy Krueger.

 

 

Bien décevant, donc, que ce 2001 Maniacs que l'on attendait plus décomplexé et plus imaginatif. Au lieu de cela, on se retrouve avec un film d'horreur relativement classique, pas drôle (le pire étant le gag récurrent de "l'enculeur de mouton"), avec des allures mi-survival mi-slasher, à la photographie de plus très moche et aux personnages insupportables, qu'ils fassent parti des bons ou des méchants. Un vrai film des années 2000, comme celui de HG Lewis pouvait être typé par les années 60 ? Peut-être bien. N'empêche que c'est mauvais et que contrairement au film original, celui-ci ne détonne pas dans l'époque cinématographique dans laquelle il figure. Et puis, cerise pourrie sur le gâteau périmé, la musique est hideuse, et même les quelques tentatives d'hommage à la country bien sudiste employée dans 2000 Maniacs tomberont à l'eau, plombées qu'elles sont par une volonté de faire rire à tout pris. 2001 Maniacs est un film décidément très oubliable.

 

 

Note : 3/10

 

Walter Paisley
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