Zé do Caixao (Zé du cercueil in "french", Coffin Joe in "english"), fossoyeur étrange d'un petit village brésilien, cherche désespérément la femme parfaite qui saura lui donner un fils.

 

 

Les premières aventures de Coffin Joe, personnage malfaisant doté d'un charisme surnaturel, à faire rougir les Freddy, Leatherface et autres Pinhead actuels.
Si la trame principale s'avère à priori superficielle, avec de forts relents d'existentialisme exacerbé (recherche d'une femme, désir de générer une descendance "en parfait état"...), l'intérêt de l’oeuvre se situe ailleurs.
Certainement dans la mise en scène novatrice et plus qu'avant-gardiste.
Aussi et surtout par le rôle de composition de Marins, nihiliste et satanique à souhait.
Les villageois catholiques en ont bien peur de ce fossoyeur aux longs ongles griffus et au regard démoniaque, caricature du Diable.
Intéressant de constater que le pays le plus chrétien au Monde est capable d'abriter un tel énergumène (j'évoque ici aussi bien le personnage "Coffin Joe" que le réel José Mojica Marins).
Nul doute que le sieur a évité de multiples bâtons dans les roues, à la sortie du film, pour cause de blasphème.
Sans compter les diverses incursions gores (yeux crevés, doigts sectionnés...) et érotiques lors de certains passages.
L'atmosphère macabre tient également une place importante dans le succès de la saga.

 

 

Ce premier volet ne déroge pas à la règle, avec quelques séquences lugubres bien senties, telle cette scène effroyable où Zé promène longuement une mygale sur le corps de l'une de ses victimes.
Toutefois, les nombreux monologues interminables de Zé à propos de l'existence, de l'immortalité, de la mort risquent de rebuter plus d'un spectateur.
En somme, un OVNI plus que particulier à découvrir précautionneusement (et progressivement).

 

Throma