Riposte immédiate
Titre original: Death Before Dishonor
Genre: Action
Année: 1987
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Terry Leonard
Casting:
Fred Dryer, Joseph Gian Sasha Mitchell, Peter Parros, Brian Keith, Joanna Pacula...
Aka: La Riposte imminente / Vengeance sans compromis / Il sergente di fuoco
 

Le Sergent Gunnery Burns, officier des Marines, est responsable de la sécurité de l'ambassade des États-Unis de l'état de Jemal. Mais sa mission s'avère rapidement des plus périlleuses. Un convoi de munitions est attaqué, le colonel Halloran (son supérieur) est kidnappé, et pour couronner le tout une ambulance piégée fait exploser l'ambassade des États-Unis.

 

 

De 1981 à 1989, Ronald Reagan fut président des U.S.A. pour deux mandats. Sa politique de défense se résumait par la doctrine suivante : "Paix dans la guerre". Cette période, appelée les années "Reagan", se caractérisa pour le cinéma américain par un regain de patriotisme exacerbé. C'est donc à un véritable travail de réhabilitation auquel se livre Hollywood : on revisite le Vietnam, on extermine du communiste, on purge les rues au lance-flamme.
Il restait encore le Moyen-Orient, à peine effleuré. Pourtant, les Américains y avaient essuyé deux terribles revers : l'enlisement dans le désert de la Delta Force, censée libérer les otages de l'ambassade de Téhéran en 1979 ; et l'explosion d'une ambulance piégée contre les forces américaines au Liban en 1983, qui fit 241 morts et mit fin à la présence américaine dans la région...

 

 

Un oubli réparé par cette petite série B, qui envoie non pas le valeureux Chuck Norris (qui ira de son côté casser du terroriste au Liban dans "Delta Force"), mais carrément l'inspecteur Rick Hunter, pour remettre un peu d'ordre. C'est en effet l'acteur et ex-joueur de football Fred Dryer qui s'y colle, dans le rôle d'un baroudeur sans peur, et doublé dans la version française par le commissaire Moulin alias Yves Rénier.

A ses côtés, le vétéran Brian Keith (Yakuza, Météore, Le Lion et le Vent...), qui écuma près de 160 films et séries télé des années 20 aux années 90, et le "rookie" Sasha Mitchell, qui prendra la succession de Jean-Claude Van Damme dans la série des "Kickboxer" 2 à 4. Dans ce monde de brutes, de poudre et de sueur vient s'égarer la belle Joanna Pacula (Gorky Park, Tombstone, The Kiss...) dans un rôle de journaliste tout à fait dispensable, mais la voir en short prendre des photos reste toujours un plaisir.

 

 

Le film se déroule dans un pays arabe imaginaire qui ressemble drôlement au Liban (le film sera tourné en Israël). Inutile de préciser que la description de ce petit royaume est en fait une accumulation de stéréotypes du monde arabe vu par les occidentaux. Gouvernement pseudo-démocratique, dont certains membres jouent sur les deux tableaux en accueillant les Américains et en finançant les terroristes. Ces derniers qui peuvent circuler librement et trouver l'hospitalité, les services secrets israéliens qui essayent de maintenir l'ordre et des Américains venus en observateurs pour aider tout ce beau monde. Il va de soi que nos braves yankees ne vont pas rester longtemps inactifs, surtout lorsque leur général et son aide de camp se font enlever.
Le Moyen-Orient ici décrit est un foutoir total où tous les coups sont permis pour arriver à ses fins, les deux camps n'hésitant pas à utiliser des méthodes peu singulières. Les terroristes ont recours à un couple d'occidentaux "freelance" pour s'entraîner et les commander. Les pauvres prisonniers américains se font torturer à coups de poings et à la chignole... "de marque américaine" ironise un infâme terroriste qui n'arrête pas de rouler les yeux. Il finira d'ailleurs transpercé par l'engin, tandis que le soldat responsable est mitraillé à bout portant et transformé en steak tartare. Les "bons" Américains préféreront la torture psychologique en faisant croire à une fausse évasion pour faire parler un traître, mais bien vite le naturel va revenir au galop, et nos braves bidasses se livrent alors pour le final à l'éradication sans nuance.

 

 

Afin de filmer tout cela, la production choisit de donner sa chance à Terry J. Leonard, un nom qui doit vous dire quelques chose car l'homme fut coordinateur de cascades et réalisateur de deuxième équipe sur un nombre incalculable de productions, de "Conan le Barbare" à "Fast and Furious". Il réalise donc ici son premier film, dans lequel on trouve évidemment quelques scènes d'action particulièrement soignées : une poursuite durant laquelle le héros fait exploser une voiture pleine de terroristes au lance-roquette tout en conduisant sa jeep, l'inévitable assaut final de la forteresse/repaire des terroristes, l'attentat-suicide contre l'ambassade avec luxe de détails croustillants sur les victimes... Le tout soutenu par la musique un rien martiale mais de circonstance de Brian May (Mad Max 1 & 2, Missing in Action 2).

Votre patron vous harcèle, votre chien vous mord tout le temps, votre femme a un amant et vos enfants vous haïssent... Pas de doute, ce film est pour vous ! C'est bête et méchant, joyeusement régressif et bourrin, mais totalement jouissif.

 

 

The Omega Man

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