Douce Nuit, Sanglante Nuit 2
Titre original: Silent Night, Deadly Night Part 2
Genre: Slasher
Année: 1987
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Lee Harry
Casting:
Eric Freeman, James Newman, Elizabeth Kaitan, Jean Miller...
 

Ricky, le jeune frère d'un Billy qui s'était fait remarqué dans le premier film en dessoudant presque tout le casting, est interné dans un asile. Ricky semble en effet avoir suivi le même chemin que son frère, et être lui aussi devenu un psychopathe. Mais pour en être sûr, les scénaristes lui envoient son treizième psychiatre (si si, c'est lui même qui le dit). Et Ricky de raconter son histoire. Et le réalisateur, Lee Harry, de faire l'impensable. Quarante minute durant, il nous ressort en effet un best of du premier film : le meurtre des parents par un Père Noël, l'enfance dans un orphelinat sous la coupe d'une mère supérieure sadique, ainsi que tous les meurtres perpétrés par un Billy traumatisé par son enfance.

Les scènes sont reprises telles quelles et constituent presque la moitié de cette séquelle. Il fallait oser, même pour un budget aussi réduit que devait l'être celui de Douce Nuit, Sanglante Nuit 2. D'autant plus que le principal défaut du premier film, à savoir l'insistance sur les traumatismes du tueur, est encore accentué ici. Ricky, entre deux flash-back largement sur-explicatifs, nous refait encore bien comprendre que l'assassin des parents était vilain, tout comme l'a été la méchante religieuse et que donc son frangin était autant une victime qu'un bourreau.
Mais, alors que le spectateur commence à penser qu'on le prend pour une buse, la lumière se fait : la buse n'est pas le spectateur, mais le scénariste ! En effet, suite à ces quarante minutes de bande-annonce du premier film, le nanar se déchaîne ! On s'en doutait déjà lors des quelques scènes passées avec Ricky (qui pour commencer sait des choses qu'il n'aurait pas pu savoir, puisqu'à l'époque du premier film il était sagement bouclé dans l'orphelinat, sans lien avec son frère), mais cette fois cela devient sérieux... Ricky enchaîne donc sur ce qui lui est arrivé depuis la mort de son frère.
Il a grandi, a été adopté, et manque de bol, plusieurs chocs consécutifs ont ravivé son côté psychopathe. Quels sont ces chocs ? Allons-y : la vision de deux nonnes et une autre d'un beauf en train d'abuser de sa copine, comme la mère de Ricky avait été abusée par le Père Noël avant de mourir. Vous avez saisi ? Non ? Bon, c'est pas grave, puisque Ricky va ensuite raconter la période où il fréquentait une jeune fille, qui va l'amener voir un film avec un Père Noël tueur et des nonnes vilaines. Film qui n'est autre que ... Douce Nuit, Sanglante Nuit premier du nom ! Et oui, ça n'a aucun sens !
Mais toujours est-il que du coup Ricky ne va pas s'arranger, et va faire un carnage en ville mais aussi chez les amateurs de l'Actor's Studio. Son rire poussif, son regard de dément, sa tendance à surjouer sont en effet des armes aussi redoutables que son revolver. Bref, à ce moment-là, puisqu'il ne reste qu'une petite vingtaine de minute de film, autant faire taire Ricky et le libérer de son asile, non ? C'est donc ce que fait le scénariste, qui a dû se rendre compte qu'hormis les trucs repris au premier film, il n'y avait pas encore eu de Père Noël tueur dans son film de Père Noël tueur...


La mise en scène de l'ensemble est aussi navrante que le scénario : avec des effets de montages foireux (des inserts), des gros plans inutiles (sur les pieds des personnages au début du film) et des ratés niveau lisibilité des rares scènes d'action. Sans aucune idée, la deuxième partie du film n'est là que pour signifier que l'on ne nous revend pas exactement le même film que trois ans auparavant. Fabriqué en dépit du bon sens, on pourra soit en rire soit zapper, selon l'humeur.

Note : 2/10

 

Walter Paisley
 
A propos du film :
 
# La rumeur veut que Lee Harry n’ait été engagé que pour effectuer un remontage du premier film en y ajoutant de nouvelles scènes, mais que finalement cela aboutit à ce nanar de Douce Nuit, Sanglante Nuit 2.

# Une autre rumeur veut qu’aucun membre de l'équipe technique n'ait été payé. Ce qui expliquerait bien des choses.
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