Macumba Sexual
Genre: Erotique
Année: 1983
Pays d'origine: Espagne
Réalisateur: Jess Franco
Casting:
Ajita Wilson, Lina Romay (sous son pseudonyme Candy Coster), Antonio Mayans (sous son pseudonyme Robert Foster), Lorna Green, José Llamas, Jess Franco...
 

Alice Brooks (Lina Romay) travaille pour une importante compagnie immobilière. En villégiature sur une des îles des Canaries avec son compagnon (Antonio Mayans), un écrivain français en mal d'inspiration, Alice est en proie à des cauchemars récurrents. Dans ces rêves étranges et pénétrants (dans tous les sens du terme), elle voit une sculpturale femme à la peau d'ébène accompagnée de deux esclaves, l'attirant irrésistiblement vers un épanouissement sexuel. Elle fait part de ses troubles à son ami, mais ce dernier pense que ces cauchemars sont simplement dûs à de la frustration. Quelques jours plus tard, Alice reçoit un coup de téléphone important de son patron lui demandant de rencontrer une femme très riche, la Princesse Obongo, désireuse d'acheter une somptueuse villa. Cette personne réside sur une île située non loin de son lieu de vacances.
Alice se rend donc sur cette île, où elle apprend, de la part d'un hôtelier bizarre (Jess Franco), que la Princesse Obongo est décédée. L'homme la met en garde de ne pas se rendre dans sa demeure. Finalement, deux guides dépêchés par la Princesse viennent chercher Alice. Et il se trouve que la Princesse Obongo, prénommée Tara, est bel et bien vivante. Celle-ci est une sorcière âgée de trois-cents ans qui veut qu'Alice lui succède en tant que Princesse des ténèbres. Le rite de transmission des pouvoirs doit s'effectuer par le biais d'une statuette en ivoire ; un rite sexuel dans lequel la statuette en question fait office de phallus. Mais tout cela est-il vraiment réel, ou simplement le fruit de l'imagination d'Alice ?

 

 

Macumba Sexual est en quelque sorte le remake de "Vampyros Lesbos", qui était lui-même une variation de l'oeuvre de Bram Stoker. Dans Macumba Sexual, on peut effectivement considérer que Lina Romay succède à Ewa Stromberg, tout comme Ajita Wilson reprend le rôle de Soledad Miranda, à la différence près que la "méchante" n'est plus un vampire mais une forme d'entité démoniaque.


On sait que Jess Franco, dans sa vaste filmographie, n'a pas hésité à reprendre en maintes occasions les thèmes qui lui étaient chers, ne craignant pas de faire parfois (souvent ? ) du "copié / collé". On n'ignore pas non plus que les années 80 n'ont pas été pour le réalisateur une décennie marquante en terme de qualité. Et malheureusement, Macumba Sexual ne ressort pas du lot. S'il surclasse "Vampyros Lesbos" au niveau de l'érotisme, il est par contre largement inférieur sur tous les autres plans.
Pourtant, le film bénéficie d'une magnifique photographie, et l'on croit volontiers que le réalisateur a voulu mettre en avant dans cette oeuvre une fantasmagorie, un aspect onirique, dans lequel le spectateur a du mal à faire le distinguo entre le rêve et la réalité. Et pour esthétique que soit Macumba Sexual, il n'en est pas moins extrêmement ennuyeux, et profondément "creux".

 

 

Alors certes, Jess Franco n'a pas lésiné pour mettre en avant la plastique irréprochable de ses deux héroïnes : Lina Romay et Ajita Wilson, qui avaient de surcroît l'avantage de se connaître puisqu'elles avaient joué toutes les deux l'année précédente dans "Apocalipsis Sexual" de Carlos Aured et Sergio Bergonzelli, un polar pornographique complètement barré. Pris "en sandwich" entre les deux actrices, Antonio Mayans semble un peu perdu, et n'a pas l'inspiration et l'aura du personnage qu'il incarnait dans "Sadomania", en 1981, avec Ajita Wilson.


Notons enfin, dans ce film comptant très peu de personnages, la présence de Jess Franco dans le rôle d'un hôtelier débile. Une performance rappelant celle du serviteur qu'il composait dans Christina Princesse de l'Erotisme. Bon, le metteur en scène ne se prend pas au sérieux, aime bien jouer les idiots, mais il faut avouer que tout cela ne passe pas très bien à l'écran.


Au final, sur un film qui dure 1h23, il y avait matière à réaliser un court métrage, tout au plus. Après avoir contemplé plusieurs fois la vulve de Lina Romay et la croupe d'Ajita Wilson, difficile de ne pas émettre quelques bâillements et de ne pas regarder sa montre. Oui, vraiment, il faut avoir de l'estime pour Papy Jess afin de résister à la tentation de ne pas éteindre son poste de télévision.

 

 

Note : 3/10

 

Flint
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