Mystics in Bali
Titre original: Leak
Genre: Horreur , Fantastique , Heroic Fantasy
Année: 1981
Pays d'origine: Indonésie
Réalisateur: H.Tjut Djalil
Casting:
Ilona Agathe Bastian, Yos Santo, W.D Mochtar, Sofia W.D...
 

Catherine, une jeune Américaine, s'intéresse de près à la magie noire sous ses formes les plus diverses et envisage d'y consacrer un livre. De passage à Bali, elle parvient, par l'intermédiaire de son bien-aimé Mahendra, à obtenir une rencontre avec la reine du culte de Leak, réputé comme le plus dangereux existant.

 


Pour son premier film, H. Tjut Djalil (le très recommandable Défi du guerrier, Nasty hunter) adapte le roman "Leak Ngakak" (inspiré d'une légende locale) d'un certain Putra Mada, auteur indonésien probablement reconnu en son pays mais dont l'oeuvre n'a vraisemblablement jamais traversé l'Océan indien. Ou la Mer de Chine méridionale. Ni même celle d'Arafura. Voilà pour les petites notions de géographie.
Toujours est-il que Mystics in Bali (et donc tout naturellement "Leak Ngakak") semble préfigurer L'Emprise des ténèbres, tourné en 1988. Là où le film de Wes Craven évoquera sept ans plus tard le parcours initiatique de Bill Pullman dans le milieu du vaudou, Mystics in Bali narre quant à lui l'introduction de Ilona Agathe Bastian (dont ça sera le seul film) au culte de Leak, dirigé par une sorcière en piteux état et au rire infernal.

Chaque nuit, la disciple rejoint sa maîtresse afin de s'adonner à des activités peu avouables. J'entends par là qu'elles se livrent à la métamorphose; en cochons, en serpents voire même en boules de feu, ce qui donnera lieu à un amusant combat où les sphères enflammées se percuteront à qui mieux mieux, suspendues à un filin, beuglements des actrices en voix off à l'appui.
Mais bientôt, les évènements prennent une tournure autrement plus grave. La sorcière au rire sardonique fait de Catherine son esclave. Elle dissocie le corps de la tête de la jeune fille, qu'elle envoûte afin de s'envoler absorber les foetus de femmes enceintes, nécessaires à sa régénération et au recouvrement total de ses pouvoirs maléfiques...

 

 

Vous l'aurez compris, une douce folie plane sur Mystics in Bali. De l'apparition de la reine du culte à l'état de gigantesque langue fourchue aux transformations burlesques en animaux, en passant par cette tête volante où pendent encore quelques organes, le film démontre bien qu'en la matière, les Indonésiens n'ont pas froid aux yeux et ne reculent devant aucun excès, affichant un cinéma fantastique des plus décomplexés. J'en veux pour preuve ce passage absolument hilarant de l'affrontement final où la vieille sorcière, réduite à l'état de porc humanoïde, se roule complaisamment dans la boue, sans évidemment que cela ne soit justifié par le scénario.

Comme souvent, le film brasse aussi bien du côté de l'horreur, à travers les métamorphoses gluantes à souhait déjà évoquées que de la fantasy, avec force confrontations magiques donnant lieu à des incrustations d'images touchantes par leur maladresse.
Cependant, toute cette folie à l'écran n'est pas réellement communicative, à l'exception de quelques séquences (pour preuve, juste après visionnage je me suis moi-même jeté nu dans la fange). De plus, difficile de s'empêcher de penser que le sujet aurait pu être davantage exploité, et que les deux aspects, horrifiques et fantasy(iques ?), auraient pu être davantage mis à profit.
En somme, Mystics in Bali s'avère être un "bon" cru du bis indonésien, là où il aurait pu s'imposer comme un incontournable.

 

 

Toxicavenger
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