Popcorn
Genre: Slasher
Année: 1991
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Mark Herrier
Casting:
Jill Schoelen, Tom Villard, Dee Wallace-Stone, Derek Rydall...
Aka: The Possessor
 

Alors qu'ils préparaient une nuit de l'horreur dans un cinéma bientôt détruit, des étudiants retrouvent "The Possessor", un film dont le réalisateur est devenu fou et a tenté d'assassiner sa famille lors d'une projection qui s'est finie dans le feu et dans le sang. Or, Maggie, l'une des étudiantes, qui vit d'atroces cauchemars, voit ses souvenirs d'enfance remonter à la surface à la vue de ce Possessor. Et bingo, ce qui devait arriver arriva : l'homme qui hante ses nuits se pointe lors de la nuit de l'horreur, et se met à trucider tout ce qui bouge.

 


C'est à dire pas grand monde, car "Popcorn" est un film mou, complètement foutraque et ne sachant pas très bien dans quelle direction aller. La faute aux remous vécus au moment du tournage avec un réalisateur et scénariste, Alan Ormsby (co-réalisateur du très bon "Deranged"), remercié et remplacé par Mark Herrier, un débutant qui l'est toujours resté.
Ainsi, le film s'oriente dans un premier temps vers une histoire de slasher se déroulant dans un cinéma projetant de vieux films d'horreur selon la méthode William Castle, c'est à dire en utilisant des gadgets tels que l'électrification des sièges, l'Odorama ou encore l'utilisation de gros monstres géants débarquant dans la salle. Des procédés qui sont détournés par le tueur pour effectuer ses crimes. C'est assurément l'élément le plus agréable du film, avec les quelques scènes des films dans le film (tous anticipant un peu le Mant ! que Joe Dante tournera plus tard pour "Panic sur Florida Beach").

Si "Popcorn" s'était contenté de ceci, le film aurait pu être bien : les quelques meurtres, à défaut d'être sanglants, sont plutôt inventifs et le fait qu'ils soient commis dans un cinéma avec un public déchaîné et croyant encore aux gimmicks à la Castle assure un minimum de profondeur (ce que le piètre "Scream 2" reprendra dans son introduction). Mais malheureusement, la suite s'écarte de ce schéma pour plonger son héroïne dans une enquête complètement nulle à propos du tueur, qui serait de sa famille, et qui serait peut-être Lanyard Gates, le réalisateur du film maudit (par ailleurs inspiré du personnage de Zé do Caixao), ou quelqu'un d'autre, mais qui, pourquoi, comment etc etc...

 

 

Bref des choses futiles, qui plongent le spectateur dans les abîmes de l'ennui, et qui finissent par prendre le pas sur les meurtres à proprement parler, jusqu'à la solution, où le tueur se dévoile alors que tout semble gagné pour lui. Se voulant un mélange entre Freddy (pour le look) et le Fantôme de l'Opéra (pour le background), il n'arrive en réalité qu'à se rapprocher des vilains à la Scooby-Doo. Il faut dire qu'on lui a attribué, à lui autant qu'au reste du casting d'ailleurs, des dialogues d'une débilité déconcertante. "J'aimais bien sa façon de filmer, jusqu'au jour où j'ai eu l'occasion de voir un de ses films", nous dit tout net un professeur de cinéma que le ridicule finira heureusement par tuer.
Un humour involontaire qui ne procure pas tant de plaisir que cela, tant il est difficile de se farcir un film déjà lui-même doté d'un second degré convenu. Au milieu de tout cela, quelques invités de marque viendront se perdre : Dee Wallace Stone ("Critters", "Cujo", "E.T."), qui sera un des éléments de l'enquête familiale menée par l'héroïne. Ray Waltson (plein d'apparitions dans des séries télévisées, "Le Fléau" de Mick Garris), qui sera là l'espace d'une scène et Kelly Jo Minter ("Freddy 5", "Le Sous-Sol de la Peur"), l'une des étudiantes...

Bref, "Popcorn" est un slasher franchement bancal. Le problème est que les éléments positifs, déjà de toute façon bien légers en eux-mêmes, ne font pas le poids face aux tonnes de bêtises exposées. Pas de sang, pas de sexe, de la parlote ridicule et incohérente au sujet d'une légende familiale, en d'autres termes un scénario à côté de la plaque (sans parler du fait qu'on nous présente au début des éléments surnaturels qui finalement n'auront pas lieu d'être). Assurément mauvais.

 


Note : 4/10

 

Walter Paisley
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