Bill ne sent pas à l'aise au sein de sa famille, habitant à Beverly Hills, il a pourtant tout pour intégrer la haute société. Contrairement à sa soeur, il se sent exclu de ses soirées mondaines qui sont l'apanage des puissants.
Les traumatismes qui l'amènent à consulter un psycho-thérapeute ne vont pourtant cesser de s'amplifier au fur et à mesure qu'il va découvrir la sordide vérité, et s'il était différent de ces gens ? Vraiment différent...

 

 

Brian Yuzna, compère de Stuart Gordon et producteur important du cinéma fantastique passe souvent à la réalisation pour des résultats assez inégaux.
Avec Society, il signe là un film hautement métaphorique sur les manipulations de la haute société et le mépris des gens moins bien nées.
Le rythme indéniablement lent de ce film reporte les espoirs du spectateur vers la fin réputée orgiaque et sanglante, point d'orgue de ce tableau peu reluisant de la haute société. De ce fait, on s'ennuie pas mal à observer les mésaventures de Bill, personnage caricatural du cinéma américain, dont le destin est à la mesure du manque de finesse avec lequel il mène son enquête.
Le final gore et sexuel (il s'agit d'une partouze quelque peu inhabituelle) déçoit un peu par la redondance des effets spéciaux pourtant ambitieux du japonais Mad George qui a bien mérité son surnom. Heureusement l'humour est présent et le grand guignol prend vite le dessus sur la recherche vaine de l'horreur.
Un bon Yuzna au final, qui souffre toutefois d'un sérieux problème de construction et ressemble (hormis la fin) à s'y méprendre à un téléfilm. Il faut saluer l'idée originale et intelligente, issue d'un esprit quelque peu paranoïaque.
Et vous ? Connaissez-vous réellement vos parents ?

 

 

Note : 6/10

 

Plissken