Superstition
Genre: Maisons hantées , Sorcellerie , Horreur
Année: 1982
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: James W. Roberson
Casting:
James Houghton, Lynn Carlin, Albert Salmi, Stacy Keach Sr...
 

La famille Leahy emménage dans une grande bâtisse bordée par un étang et restaurée depuis peu par les paroissiens d'une église. Mais des événements inexpliqués ne tardent pas à surgir et des corps sont retrouvés atrocement mutilés, aux alentours de la demeure.
Sans compter les curieuses disparitions de citadins un peu trop curieux survenant à proximité de l'étang voisin.
Selon la superstition locale, en 1784, une femme soupçonnée de sorcellerie aurait été crucifiée au même endroit par la population de l'époque. Son corps reposerait au fond de l'étang...
Et comme toute bonne sorcière qui se respecte, quoi de plus normal pour la bougresse que de promettre une vengeance démoniaque sur la descendance de ses exécuteurs dans les prochains siècles à venir...

 

 

Elondra Sharack la sorcière connaît ses classiques, James W. Roberson le réalisateur, aussi, semble-t-il.
L'influence d'oeuvres aussi populaires que "Poltergeist" ou "Amityville" pèse inévitablement sur n'importe quel film de maison hantée traditionnel ayant vu le jour peu de temps après ces "mastodontes" du genre.
Le passé houleux de la demeure, les apparitions furtives, les mauvaises ondes, les bruits mystérieux, etc.
Difficile de ne pas faire de rapprochements avec ces deux références lorsque les détails précités déboulent dans Superstition.
Au point de vu "cahier des charges spécial maison hantée", le contrat est ainsi parfaitement rempli, au détriment de l'originalité.
Une surenchère systématique dans le gore lors de morts très graphiques parvient néanmoins à combler les lacunes du scénario plutôt mince ainsi que des stéréotypes ayant trait au genre.
Le "body count" est ici particulièrement élevé, en sachant qu'une mort violente survient toutes les dix minutes approximativement. De ce fait, on ne s'ennuie jamais. Les réticents au gore, passez votre chemin.
Les séquences sanglantes débordent d'inventivité : une tête préalablement tranchée explose dans un micro-ondes, un mauvais plaisantin ayant établi son QG dans la maison maudite termine sa carrière comique sectionné en deux par une fenêtre, l'une des progénitures Leahy est crucifiée au plancher, un pieu dans la tête...

 

 

Et je ne peux m'empêcher de détailler la séquence la plus impressionnante du film : la scie circulaire d'une machine industrielle (non identifiée me concernant), se détache de son support, puis s'envole dans les airs, défonçant la cage thoracique d'un prêtre. Le pied total ! Hum ! pardonnez cet élan de bonne humeur instantané mais bon, rien que d'y penser, ça fait rêver (un peu comme Disneyland en fait, quoique...). Bien, ou en étais-je moi ?
Hormis ce déferlement bienvenu de sanguinolence gratuite, l'on notera également un côté immoral omniprésent qui connaît son apothéose dans le dernier quart d'heure, lorsque toute la famille Leahy est massacrée par la terrifiante sorcière Elondra, spectre encapuchonné dans une longue robe de bure...du fiston cadet au père de famille alcoolo, tout ce beau monde y passe : en somme, à des années lumière du puritanisme exemplaire d'un Poltergeist.
Pour mettre un point d'orgue à toute cette méchanceté malsaine, le film se clôture logiquement sur un "Unhappy-end" attendu au tournant.
Exceptés donc le sentiment de "déjà vu" ainsi que la minceur du script, Superstition est au final une série B efficace, affublée d'une bonne dose réjouissante de déviance et de gore.

 

 

Throma

 

 

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