They don't cut the grass anymore
Genre: Gore
Année: 1985
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Nathan Schiff
Casting:
John Smihula, Adam Berke, Mary Spadaro, Maura Del Veccio...
 

Billy Buck et Jacob sont deux péquenots texans qui tentent de gagner leur vie en s'occupant des jardins de yuppies new-yorkais. Seulement, excédés par le confort et le mode de vie de ces jeunes premiers banlieusards, Billy et son acolyte délaissent bien vite la verdure des pelouses pour le rougeoiement visqueux du sang...

 

 

Défiant toute logique, Nathan Schiff n'a semble-t-il rien appris du tournage de ses deux précédents films, Weasels rip my flesh et Long Island cannibal massacre. La réalisation, le montage, les effets spéciaux, doivent être des notions bien abstraites pour lui, qui préfère l'étalage de barbaque sanguinolente à un semblant de mise en scène.
Car d'un point de vue technique, They don't cut the grass anymore cumule les mêmes tares que ses prédécesseurs. Si l'on peut passer outre les carences d'un équipement technique qu'on imagine préhistorique, à la vue d'une image dégueulasse, griffée dans tous les coins, ou à l'écoute d'une bande-son défaillante, où le bruit de la caméra couvre pratiquement les dialogues, difficile de passer sous silence le manque de soin flagrant accordé à l'ensemble.
Réalisation anémique, non-jeu total des acteurs (seul John Smihula, toujours fidèle au poste, semble y croire un peu), maladresses en tous genres (quand on n'aperçoit pas l'ombre de la caméra, "l'équipe technique" se reflète dans les vitres d'un train), effets spéciaux tellement rudimentaires qu'on ose à peine les qualifier de la sorte : Nathan Schiff nous dresse un bel inventaire de ce qu'il ne faut pas faire dans un film.

 

 

Pierre angulaire du métrage; les scènes gores, encore plus poussées que dans un Long Island cannibal massacre déjà bien corsé en la matière (monstrueux découpage final à la tronçonneuse). Membres tranchés à la scie, étripages en pagaille, crânes pelés et vidés de leur substance, jusqu'à cette scène burlesque où une femme est défigurée par un énorme pétard préalablement enfoncé dans sa bouche. Seulement, si les gros (mais alors très gros) plans sur des mains déchirant des corps, broyant des organes et malaxant des matières cervicales s'avèrent être réellement vomitifs, on ne peut pas en dire autant des quelques tentatives d'effets réellement spéciaux : les victimes dépecées ne sont rien de plus que des poupées gonflables bourrées de tripaille : il faut à ce titre voir la fameuse scène du pétard, où Schiff ne fait absolument rien pour tenter de masquer la supercherie.
Vous l'aurez compris, en matière de soin et de réalisation, They don't cut the grass anymore représente le degré zéro du cinéma.

 

 

Mais malgré tous ses défauts, il est presque impossible de détester ce petit film d'exploitation. Son jusqu'auboutisme en matière de gore et son aspect résolument amateur le rendent certes totalement dispensable et dénué d'intérêt, mais le résultat devrait plaire aux amateurs de boucherie pas trop exigeants.
Et si l'on devait trouver un véritable mérite au métrage de Schiff, c'est incontestablement de prouver que les teutons n'ont rien inventé en matière de carnage sur pellicule.

 

Toxicavenger
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