Si la SF s'est souvent intéressée à ce qui arriverait aux hommes après l'apocalypse, elle s'est penchée moins souvent sur le cas du vampire si ce n'est dans "Je suis une légende" de Richard Matheson, mais là où Robert Neville était le dernier humain parmi des hordes de vampire, le héros de Jean Vigne est un vampire qui vit parmi les hommes après qu'un astéroïde est heurté la terre et entraîné notre monde au bord du gouffre.

 

Mais l'histoire débute largement avant, alors que l'astéroïde n'est pas encore un point lumineux dans le ciel, tout juste est-il repéré par une jeune astronome pleine d'avenir. Un peu plus tard, alors que l'apocalypse est encore incertaine, un policier traque un mystérieux tueur, « Le vampire des Pyrénées » qui n'est autres que le héros aux dents pointues de ce roman. Puis, enfin, la fin du monde a lieu.

Une fin du monde incomplète puisque seul les états-unis semblent détruits et que l'Europe survie, protégée à l'intérieur de dôme, enfin ceux qui peuvent se le permettre. Ce monde de chaos et de souffrance est donc une aubaine pour des vampires qui peuvent se nourrir à sa faim sans trop se faire remarquer. Jusqu'au jour où le héros de ce livre va voir sa compagne mourir en buvant un individu dont le sang a été modifié.

L'histoire semble pouvoir débuter avec un vampire, le dernier de son espèce donc, qui vit au milieu d'humain qu'il ne peut manger et bien décider à se venger de la scientifique responsable qui n'est autre que la petite fille de l'astronome ayant découvert l'astéroïde destructeur ! De plus, le policier qui le traquait dans l'ancien monde a survécu à l'apocalypse et a découvert que sa proie étaient encore en vie.

Va alors s'ensuivre un étrange jeux du chat et de la souris, doublé d'un étrange marivaudage auquel va se livrer le vampire, la scientifique et la fille de cette dernière, jeune ingénue étant en conflit avec sa mère, issue lui-même d'une longue ligné de conflit entre mère et fille. Perdue entre les deux femmes, sa soif de sang et son envie de survivre, le vampire va tout faire pour prendre le contrôle d'un destin qui semble vouloir se jouer de lui.

Cette dernière partie qui constitue également l'essentiel du roman verra le vampire se remettre en cause face aux humains qu'il méprisait et qui finira par accepter le peu de différence qu'il y a entre lui et les hommes. Le tous grâce à un auteur qui sait se faire manipulateur, un peu trop facilement peut-être, ne serait ce que par cet arbre familiale qui semble là juste pour faire jolie comme la partie pré-apocalypse.

Quand au croisement entre la SF et le vampirisme, il est tout de même peu présent, car si le second est justifié rapidement, l'aspect SF n'est là qu'en décor, et un décor assez classique en plus. Le mythe du vampire y est également classique, puisqu'il s'agit d'une créature assoiffé de sang et de jeunes femmes. Si ce roman essaye d'utiliser plusieurs genres, c'est toujours de manière superficiel, sans jamais aller au bout des choses.

 

Au final, on a un roman qui arrive à être tout de même divertissant, mais plein de stéréotypes dont Solène, jeune femme si jolie que l'auteur semble obliger de le signaler à chacune de ses apparitions, devenant ainsi l'obsession d'un vampire supposé en avoir vu d'autres ! Enfin ce court roman se laisse lire et on notera aussi cette touche d'humour de l'auteur, Jean Vigne, qui a nommé son vampire Jean Verger !

 

 

Note : 7/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'auteur : http://jean.vigne.free.fr/

- Site de l'éditeur : http://www.editionsdupetitcaveau.com/