Le nom de William Morris n'est pas forcément de ceux qui parleront aux lecteurs de fantasy actuelle, si ce n'est aux plus experts d'entre eux. Né en 1834 et mort en 1896, il fut donc écrivain, mais aussi éditeur, peintre et même activiste socialiste. S'il fut plus connu en tant qu'éditeur, grâce à sa maison d'édition Kelmscott Press pour laquelle il créa des polices de caractères influencé par les incunables, il est aussi reconnu comme l'un des pères de la fantasy.

 

Dans un petit royaume, un roi a quatre fils, tous désireux de partir à l'aventure. Leur père va les autoriser à partir, du moins à trois d'entre eux et le quatrième restera pour lui succéder. Les trois aînés partiront chacun dans une direction opposée, avec une petite bourse et un compagnon de voyage. Le benjamin restera donc au château de ses parents, mais son envie d'escapade ne l'a pas quitté pour autant.
Alors qu'il rend visite à sa marraine, cette dernière le pousse à suivre des souhaits et l'aidera à monter son expédition vers le sud qui l'amènera vers le sud et le dangereux Pays-Des-Collines. Il trouvera également le but de sa quête : le puits au bout du monde dont l'eau permettrait de trouver l'amour et donnerait la vie éternelle. Voici le jeune chevalier parti sur les routes qui vont l'amener à rencontrer amis et ennemi, bonne fortune et moult piège.

Et donc Rodolphe, c'est le nom de ce jeune chevalier, s'en va parcourir les routes, rencontrer des prêtres et des voleurs de grands-chemins dont on ne sait parfois qui sont les plus malhonnêtes. Le héros va ainsi aller de rencontre en rencontre, cherchant à suivre son chemin, ce qui va le mener à la rencontre d'une étrange femme, chef d'une bande de truands et probablement une sorcière, si l'on en croit ses ennemis.

L'histoire se poursuit ainsi avec de nombreuses rencontre, sans qu'à un moment ou un autre quelques de plus ne se dessine, si ce n'est cette figure féminine après laquelle le chevalier va se lancer. Il ne se dégage ainsi aucune trame, aucune histoire en dehors de celle d'un voyage dans un royaume médiéval tout ce qu'il y a plus de classique avec son clergé, ses bourgeois, ses esclaves et ses soldats en guerre.

Quant au côté fantasy de ce roman, il n'est pas des plus présents. A moins qu'un royaume imaginaire ne vous suffise, mais les légendes Arthuriennes ou Alice au Pays des Merveilles sorties Trente ans avant proposaient déjà plus dans le genre magique à l'époque. De plus, les personnages et les situations se succèdent, mais ne sont jamais approfondis à l'instar de Rodolphe, jeune chevalier qui évolue finalement peu durant sa quête.

 

 

Au final, Le Puits au bout du monde est plus un roman de chevalerie que de fantasy, l'histoire d'un chevalier et de sa quête, même si elle est plus spirituelle que physique. On peut même sentir le côté socialiste de l'auteur avec des petites charges contre un clergé pas uniquement inspiré par la foi et une bourgeoisie esclavagiste profitant un peu trop de ses richesses. Pas un mauvais romans, mais c'est probablement plus pour ceux qui cherchent une culture complète de la fantasy.

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'éditeur : http://www.auxforgesdevulcain.fr/