De "Dune" aux "Guerriers du Silence", la religion et ses dérives semblent avoir été souvent un élément exploré par la Science-Fiction, car créateur de croisade, d'inquisition et d'une certaine forme de dictature de la pensée. Il faut dire qu'entre les guerres d'hier et d'aujourd'hui ou les manigances d'hier , on y trouve largement de quoi s'inspirer. Après le temps des croisades, Pierre Gévart vous propose lui le temps de la décroisade avec ce space-opéra qui revisite les religions et leur contradictions avec un brin d'humour.Après un voyage de plusieurs siècles, le cardinal Alvin revient sur Terre en compagnie d'un Alien télépathes qui croit en dieu et en Rherhourh, son fils qui a été sacrifié, ce qui n'est pas sans poser quelques questions théologiques auxquelles il l'espère voir le pape répondre. Sauf qu'il va découvrir une planète souffrant de sécheresse où c'est désormais l'islam qui règne ! Sur terre, Sagaï, un homme amnésique, est à la recherche de son passé, tandis que certains voient en lui le nouveau messie qui rétablira dieu sur terre.Si l'idée d'une religion ressemblant au catholicisme trouvé sur une planète extraterrestre dont les habitants sont physiquement proches de l'insecte est plutôt intéressante, elle n'est guère exploitée, si ce n'est à une ou deux reprises pour en montrer les implications, implications qui ne serviront pas à grand-chose puisque l'extraterrestre est baladé un peu partout sur la planète, restant un simple observateur face aux événements en cours ! Le personnage donne pourtant lieu à une conversation surréaliste sur sa nature même !Il y a aussi l'histoire de ce messie amnésique, coincé dans des luttes de pouvoir, celle qui oppose les restes du catholicisme à un islam dominant ! Sagaï va ainsi se retrouver manipulé et devenir un enjeu pour beaucoup des groupes présents dans la partie. Là encore, l'idée d'un nouveau messie confronté à la religion que son prédécesseur a bâtie est plutôt intéressante, mais à l'instar de celle avec l'alien, elle est peu exploitée, même si là, le personnage reste important et apporte des événements et quelques positions intéressantes, notamment sur la place des femmes.Puis, il y a le cardinal Alvin qui revient sur une terre qu'il a quittée prestigieuse à bord d'un vaisseau portant la bonne parole à travers la galaxie. Ce Croisé du Cosmos, fanatique et manipulateur, va donc vouloir redorer son église et, tant qu'à faire, s'approprier le pouvoir. Le personnage est donc très caricatural, celui d'un homme portant le costume de religieux que pour mieux servir ses propres intérêts ! C'est pourtant celui qui s'intègre le mieux dans ce roman de Pierre Gévart et même dans les enjeux de cette aventure.Car finalement, la décroisade n'est que l'histoire de la guerre que se livre diverses factions religieuses pour s'emparer de la terre, mais l'histoire aurait pu être exactement la même avec des factions politiques ou des industries, ou tout conglomérat assoiffé de pouvoir ! Au final, on a donc un space-opéra où tout le monde passe son temps à trahir ou à tenter un coup d'états, de nouveaux apparaissant au fur et à mesure que l'intrigue progresse, utilisant ainsi les diverses branches de la religion catholique !Au final, la Décroisade ne fait qu'effleurer ses thèmes et n'est qu'un space-opéra de plus, s'essayant parfois à la satyre, sans jamais vraiment rentrer dedans. Ce roman sous-exploite donc ses idées et ne propose pas de véritables nouveautés Un point amusant tout de même, l'auteur n'hésite pas au détour de certains de ses personnages à citer quelques grand-nom de la science-fiction. Un roman dont la base était pleine de potentiel et qui au final n'en fait malheureusement pas grand-chose, voilà qui est plutôt frustrant !Note : 5/10 Stegg A propos de ce livre : - Site de l'éditeur : http://lokomodo-librairie.fr/
De "Dune" aux "Guerriers du Silence", la religion et ses dérives semblent avoir été souvent un élément exploré par la Science-Fiction, car créateur de croisade, d'inquisition et d'une certaine forme de dictature de la pensée. Il faut dire qu'entre les guerres d'hier et d'aujourd'hui ou les manigances d'hier , on y trouve largement de quoi s'inspirer. Après le temps des croisades, Pierre Gévart vous propose lui le temps de la décroisade avec ce space-opéra qui revisite les religions et leur contradictions avec un brin d'humour.Après un voyage de plusieurs siècles, le cardinal Alvin revient sur Terre en compagnie d'un Alien télépathes qui croit en dieu et en Rherhourh, son fils qui a été sacrifié, ce qui n'est pas sans poser quelques questions théologiques auxquelles il l'espère voir le pape répondre. Sauf qu'il va découvrir une planète souffrant de sécheresse où c'est désormais l'islam qui règne ! Sur terre, Sagaï, un homme amnésique, est à la recherche de son passé, tandis que certains voient en lui le nouveau messie qui rétablira dieu sur terre.Si l'idée d'une religion ressemblant au catholicisme trouvé sur une planète extraterrestre dont les habitants sont physiquement proches de l'insecte est plutôt intéressante, elle n'est guère exploitée, si ce n'est à une ou deux reprises pour en montrer les implications, implications qui ne serviront pas à grand-chose puisque l'extraterrestre est baladé un peu partout sur la planète, restant un simple observateur face aux événements en cours ! Le personnage donne pourtant lieu à une conversation surréaliste sur sa nature même !Il y a aussi l'histoire de ce messie amnésique, coincé dans des luttes de pouvoir, celle qui oppose les restes du catholicisme à un islam dominant ! Sagaï va ainsi se retrouver manipulé et devenir un enjeu pour beaucoup des groupes présents dans la partie. Là encore, l'idée d'un nouveau messie confronté à la religion que son prédécesseur a bâtie est plutôt intéressante, mais à l'instar de celle avec l'alien, elle est peu exploitée, même si là, le personnage reste important et apporte des événements et quelques positions intéressantes, notamment sur la place des femmes.Puis, il y a le cardinal Alvin qui revient sur une terre qu'il a quittée prestigieuse à bord d'un vaisseau portant la bonne parole à travers la galaxie. Ce Croisé du Cosmos, fanatique et manipulateur, va donc vouloir redorer son église et, tant qu'à faire, s'approprier le pouvoir. Le personnage est donc très caricatural, celui d'un homme portant le costume de religieux que pour mieux servir ses propres intérêts ! C'est pourtant celui qui s'intègre le mieux dans ce roman de Pierre Gévart et même dans les enjeux de cette aventure.Car finalement, la décroisade n'est que l'histoire de la guerre que se livre diverses factions religieuses pour s'emparer de la terre, mais l'histoire aurait pu être exactement la même avec des factions politiques ou des industries, ou tout conglomérat assoiffé de pouvoir ! Au final, on a donc un space-opéra où tout le monde passe son temps à trahir ou à tenter un coup d'états, de nouveaux apparaissant au fur et à mesure que l'intrigue progresse, utilisant ainsi les diverses branches de la religion catholique !Au final, la Décroisade ne fait qu'effleurer ses thèmes et n'est qu'un space-opéra de plus, s'essayant parfois à la satyre, sans jamais vraiment rentrer dedans. Ce roman sous-exploite donc ses idées et ne propose pas de véritables nouveautés Un point amusant tout de même, l'auteur n'hésite pas au détour de certains de ses personnages à citer quelques grand-nom de la science-fiction. Un roman dont la base était pleine de potentiel et qui au final n'en fait malheureusement pas grand-chose, voilà qui est plutôt frustrant !Note : 5/10
Stegg
A propos de ce livre :
- Site de l'éditeur : http://lokomodo-librairie.fr/