Ultime volet de la trilogie Le Maître du Temps, Le Maître de Louise Cooper clôt les aventures haletantes et enchanteresses de Tarod, un homme dévoré et torturé par sa nature divine de Dieux du Chaos et en conflit perpétuel avec son humanité et les sentiments qu'il ressent. Ce troisième opus nous montre cette fois un Tarod encore plus déchiré entre son devoir, la croyance et la foi qu'il croit justes, et sa nature chaotique. Mais c'est maintenant le moment de l'ultime choix. Le choix entre l'Ordre qu'il a toujours vénéré et auquel il a prêté serment d'allégeance, et le Chaos qui le consume et à qui il doit la vie et son âme. Nous quittions le second tome, le Paria, sur Tarod vainqueur de son ennemi de toujours (mais auparavant son meilleur ami) le Haut-Initié Kéridil mais épargnant sa vie, et la jeune Cyllan, amante de Tarod, emportée dans un Vortex avec en sa possession la Pierre d'âme, le joyau contenant la source du pouvoir de Tarod mais aussi son âme. Le début du troisième tome nous montrera donc les chemins divergents des deux héros éperdument amoureux l'un de l'autre avant leurs retrouvailles. Mais à côté du bonheur en prévision, sommeille la crainte : celle d'être retrouvés et exécutés par les Adeptes du Cercle au service d'Aeoris Dieu de l'Ordre et celle de voir s'abattre le Chaos sur le monde si le mal n'est pas endigué et si la terreur qui se développe n'est pas apaisée. Car la nouvelle du retour du Chaos sème en effet la panique dans les villes et les campagnes et Le Maître dévoile et dénonce ici en grande partie la terreur, la délation, et les exactions commises par la peur, l'obscurantisme et la foi aveugle : au nom d'un Dieu vengeur, les crimes s'accumulent et la chasse aux sorcières est ouverte, les faux procès pour affinité avec le chaos s'accumulant sans preuve. Avec à la clef des morts innocents en nombre de plus en plus grand... Mais il existe sur L'Ile Blanche, l'île sacrée du Dieu Aeoris, un coffret qui ne doit être ouvert qu'en dernier recours : c'est l'unique moyen de rappeler le Dieu sur Terre quand tout autre tentative à échouée et seul le Haut Initié à le pouvoir, avec l'aide du Conclave composé de la Dame Matriarche et du Haut Margrave, de se livrer à cet acte sacré. Et le conclave a pris sa décision : le coffret doit être ouvert pour que l'Ordre règne de nouveau sur le monde et que le Chaos soit définitivement vaincu. Et Tarod, tout à sa foi malgré son déchirement et le lien qui l'unit aux Dieux du chaos, a fait le serment de s'en remettre à Aeoris et de lui remettre la pierre d'âme, le seul moyen de contrer définitivement le Chaos. Mais que signifiera véritablement pour Tarod ce sacrifice ? S'il donne son âme au Dieu, qu'adviendra-t-il de lui, l'un des bras armé du Chaos, le "frère" de Yandros le Dieu maudit, si Aeoris reprend le contrôle absolu ? Et Aeoris s'avèrera-t-il être véritablement le Dieu sauveur et magnanime que tous croient qu'il est ? Le règne de l'Ordre sans son éternel opposé pour le contrer et le ramener à l'équilibre n'a-t-il pas été trop long, faisant ainsi basculer irrémédiablement l'Ordre dans l'aveuglement le plus profond ? Et l'amour absolu entre Cyllan et Tarod sera-t-il assez puissant pour résister à la véritable nature de Tarod qui se révélera à la fin l'ouvrage, faisant enfin voler définitivement en éclat le masque qui couvrait son véritable visage et sa véritable nature ? Comme vous pouvez le voir, c'est dans ce tome que tout se révèle et se cristallise. Les peurs, les sentiments, la vengeance, la haine mais aussi la justice et le pardon. La trilogie se clôt avec maestria et si le début de ce troisième tome comprend un peu plus de longueurs que les deux précédents, on revient bien vite au rythme auquel Louise Cooper nous avait habitué. En réalité, la première partie de cet opus laisse une plus grande place à la réflexion et à la description des ravages de l'obscurantisme. Cela prépare donc tout à fait la fin de l'ouvrage, dont je ne vous dirais pas un mot de plus, qui renverse totalement les valeurs traditionnelles du bien et du mal. Difficile d'en dire plus, mais une nouvelle fois, le refus de la facilité et du manichéisme de l'auteur est éblouissant et permet à ce roman de ne jamais sombrer dans le cliché, la facilité et les archétypes. Bien au contraire, la fin rompt avec tout ce que nous aurions pu croire jusque là . Quand à Tarod, il est encore plus sombre et somptueux dans ce tome, à la fois Dieux vengeur et humain aux passions dévorantes et au coeur aussi bon que son âme est sombre. Un personnage que l'on ne peut oublier de sitôt... Je terminerai donc la chronique complète de la trilogie Le Maître du temps par ce troisième et dernier tome et au risque de me répéter encore et encore, ces romans sont tous trois fabuleux et incontournables. Une grande leçon de fantasy, une histoire extrêmement prenante dans un style pur et délié. Louise Cooper est une grande conteuse et elle nous le prouve avec Le Maître du Temps. Un seul inconvénient demeure tout de même à cet ouvrage, et non des moindres : il rend le lecteur accro et l'incite à l'achat compulsif ! En plus, je ne vous parle même pas de l'état de manque dans lequel je me trouve plongée depuis quelques jours... Je me suis en plus laissée dire qu'il existait en anglais la suite de la trilogie ainsi qu'une préquelle. Mais qu'attendent donc les éditeurs ? Tant pis, je continuerais à dépérir... Quoiqu'il en soit, le Maître et toute la trilogie sont à découvrir, à lire, à relire et à savourer sans aucune modération. Et que Yandros ou Aeoris vous gardent d'ici là ... Note : 9/10 Chaperon Rouge
Ultime volet de la trilogie Le Maître du Temps, Le Maître de Louise Cooper clôt les aventures haletantes et enchanteresses de Tarod, un homme dévoré et torturé par sa nature divine de Dieux du Chaos et en conflit perpétuel avec son humanité et les sentiments qu'il ressent. Ce troisième opus nous montre cette fois un Tarod encore plus déchiré entre son devoir, la croyance et la foi qu'il croit justes, et sa nature chaotique. Mais c'est maintenant le moment de l'ultime choix. Le choix entre l'Ordre qu'il a toujours vénéré et auquel il a prêté serment d'allégeance, et le Chaos qui le consume et à qui il doit la vie et son âme. Nous quittions le second tome, le Paria, sur Tarod vainqueur de son ennemi de toujours (mais auparavant son meilleur ami) le Haut-Initié Kéridil mais épargnant sa vie, et la jeune Cyllan, amante de Tarod, emportée dans un Vortex avec en sa possession la Pierre d'âme, le joyau contenant la source du pouvoir de Tarod mais aussi son âme. Le début du troisième tome nous montrera donc les chemins divergents des deux héros éperdument amoureux l'un de l'autre avant leurs retrouvailles. Mais à côté du bonheur en prévision, sommeille la crainte : celle d'être retrouvés et exécutés par les Adeptes du Cercle au service d'Aeoris Dieu de l'Ordre et celle de voir s'abattre le Chaos sur le monde si le mal n'est pas endigué et si la terreur qui se développe n'est pas apaisée. Car la nouvelle du retour du Chaos sème en effet la panique dans les villes et les campagnes et Le Maître dévoile et dénonce ici en grande partie la terreur, la délation, et les exactions commises par la peur, l'obscurantisme et la foi aveugle : au nom d'un Dieu vengeur, les crimes s'accumulent et la chasse aux sorcières est ouverte, les faux procès pour affinité avec le chaos s'accumulant sans preuve. Avec à la clef des morts innocents en nombre de plus en plus grand... Mais il existe sur L'Ile Blanche, l'île sacrée du Dieu Aeoris, un coffret qui ne doit être ouvert qu'en dernier recours : c'est l'unique moyen de rappeler le Dieu sur Terre quand tout autre tentative à échouée et seul le Haut Initié à le pouvoir, avec l'aide du Conclave composé de la Dame Matriarche et du Haut Margrave, de se livrer à cet acte sacré. Et le conclave a pris sa décision : le coffret doit être ouvert pour que l'Ordre règne de nouveau sur le monde et que le Chaos soit définitivement vaincu. Et Tarod, tout à sa foi malgré son déchirement et le lien qui l'unit aux Dieux du chaos, a fait le serment de s'en remettre à Aeoris et de lui remettre la pierre d'âme, le seul moyen de contrer définitivement le Chaos. Mais que signifiera véritablement pour Tarod ce sacrifice ? S'il donne son âme au Dieu, qu'adviendra-t-il de lui, l'un des bras armé du Chaos, le "frère" de Yandros le Dieu maudit, si Aeoris reprend le contrôle absolu ? Et Aeoris s'avèrera-t-il être véritablement le Dieu sauveur et magnanime que tous croient qu'il est ? Le règne de l'Ordre sans son éternel opposé pour le contrer et le ramener à l'équilibre n'a-t-il pas été trop long, faisant ainsi basculer irrémédiablement l'Ordre dans l'aveuglement le plus profond ? Et l'amour absolu entre Cyllan et Tarod sera-t-il assez puissant pour résister à la véritable nature de Tarod qui se révélera à la fin l'ouvrage, faisant enfin voler définitivement en éclat le masque qui couvrait son véritable visage et sa véritable nature ? Comme vous pouvez le voir, c'est dans ce tome que tout se révèle et se cristallise. Les peurs, les sentiments, la vengeance, la haine mais aussi la justice et le pardon. La trilogie se clôt avec maestria et si le début de ce troisième tome comprend un peu plus de longueurs que les deux précédents, on revient bien vite au rythme auquel Louise Cooper nous avait habitué. En réalité, la première partie de cet opus laisse une plus grande place à la réflexion et à la description des ravages de l'obscurantisme. Cela prépare donc tout à fait la fin de l'ouvrage, dont je ne vous dirais pas un mot de plus, qui renverse totalement les valeurs traditionnelles du bien et du mal. Difficile d'en dire plus, mais une nouvelle fois, le refus de la facilité et du manichéisme de l'auteur est éblouissant et permet à ce roman de ne jamais sombrer dans le cliché, la facilité et les archétypes. Bien au contraire, la fin rompt avec tout ce que nous aurions pu croire jusque là . Quand à Tarod, il est encore plus sombre et somptueux dans ce tome, à la fois Dieux vengeur et humain aux passions dévorantes et au coeur aussi bon que son âme est sombre. Un personnage que l'on ne peut oublier de sitôt... Je terminerai donc la chronique complète de la trilogie Le Maître du temps par ce troisième et dernier tome et au risque de me répéter encore et encore, ces romans sont tous trois fabuleux et incontournables. Une grande leçon de fantasy, une histoire extrêmement prenante dans un style pur et délié. Louise Cooper est une grande conteuse et elle nous le prouve avec Le Maître du Temps. Un seul inconvénient demeure tout de même à cet ouvrage, et non des moindres : il rend le lecteur accro et l'incite à l'achat compulsif ! En plus, je ne vous parle même pas de l'état de manque dans lequel je me trouve plongée depuis quelques jours... Je me suis en plus laissée dire qu'il existait en anglais la suite de la trilogie ainsi qu'une préquelle. Mais qu'attendent donc les éditeurs ? Tant pis, je continuerais à dépérir... Quoiqu'il en soit, le Maître et toute la trilogie sont à découvrir, à lire, à relire et à savourer sans aucune modération. Et que Yandros ou Aeoris vous gardent d'ici là ... Note : 9/10
Chaperon Rouge