Mélanie Fazi
Elena est un loup-garou, une louve garou devrais-je plutôt dire, et elle est la seule de son espèce. En effet, le sang de loup-garou n'est héréditaire que de père en fils et les loups-garous par morsure sont en très petite quantité vu la difficulté de supporter les premières mutations. Alors Elena est unique : elle est femme et louve au sein d'une population de loup-garous ne comptant pas beaucoup plus de 35 membres. Et cette population se scinde justement en deux groupes bien distincts : la Meute et les Cabots. La Meute, c'est le clan extrêmement hiérarchisé guidé par l'Alpha, le plus respecté de tous les Loups-garous, Jeremy. La Meute a son territoire, ses règles, sa discipline et surtout une confiance sans borne partagée par tous ses membres. Les cabots, eux, se sont des solitaires, des asociaux, des individus le plus souvent stupides et sanguinaires qui ne survivent que de vols, de meurtres et de menus larcins. Jusqu'à présent l'équilibre a toujours été plus ou moins respecté entre les deux clans, les cabots savant pertinemment qu'ils ne peuvent se frotter à la Meute sans y perdre des plumes. Mais reste Elena. La jeune femme refuse d'appartenir la Meute car elle n'accepte pas sa nature de Loup-garou. Elle vit avec, certes, avec ce besoin de muter toutes les semaines (et rien à voir avec la pleine lune !) et avec cette force surhumaine, cette personnalité sauvage et farouche, mais Elena veut avant tout être une femme normale, une femme comme les autres avec ses forces et ses faiblesses. Elle veut mener une existence simple, avoir un foyer bien à elle, un mari, une famille, tout sauf une vie où se sont la chasse, la course, les mutations et la survie qui mènent la danse. Alors elle a fui la Meute dix ans après sa morsure, cette fatale morsure qui lui a retiré toutes les chances d'obtenir la vie dont elle rêvait, et s'est réfugiée à Toronto où elle vit avec Philip, un homme bien sous tout rapport. Rien ne semblait pouvoir perturber l'équilibre précaire et encore instable qu'Elena s'était difficilement forgé jusqu'au jour ou Jeremy, l'Alpha, l'a contacté pour la sommer de revenir : la Meute était en danger, il fallait qu'elle y retrouve sa place. En revenant à Stonehaven, en retrouvant Jeremy, Clay, son amour de jeunesse, et les autres membres, Elena va donc renouer avec son passé et avec sa véritable personnalité. En affrontant des dangers comme la Meute n'en avait encore jamais connu, elle va s'enfoncer profondément au coeur d'elle-même et se découvrir enfin réellement. La Chasse peut commencer... Morsure est un roman original et très plaisant. Je vous dirais bien qu'il a du mordant, mais la blague est peut-être un peu éculée ! En tout cas, on se prend au jeu au fil de la lecture et le thème du loup-garou est mis à l'honneur pour notre plus grand plaisir. Thème majeur de la littérature fantastique, nos amis les lupins se font malheureusement bien rares dans nos rayonnages... Et rien que pour cela, Morsure de Kelley Armstrong est à découvrir ! Bien sûr, ce roman possède des failles, notamment quelques petites incohérences et quelques facilités au niveau de l'intrigue, quelques longueurs et certains rebondissement attendus, mais on s'y attache malgré tout très vite et on se laisse porter par l'histoire, par la personnalité trouble d'Elena, à la fois femme et louve, écartelée par ses sentiments et par sa nature. Entièrement écrit à la première personne, Morsure est un roman résolument moderne, vif, et très simplement écrit. A sa lecture, vous ne vous fatiguerez pas les méninges ni n'en ressortirez avec des vues élargies sur le monde, c'est sûr, mais vous aurez au moins passé un bon moment. Dans Morsure on tue, on chasse, on traque, on mute, on déteste, on aime, on se déchire et on lutte, pas de temps mort. Presque comme dans une bonne série B comme on les aime ! L'ouvrage de Kelley Armstrong est un livre à lire pour se divertir, un livre original qui traite d'un thème culte mais paradoxalement sous-exploité en littérature. N'allez pas chercher midi à quatorze heure, vous pourriez être déçus. Morsure n'est pas le roman de la décennie mais il vous fera sans aucun doute passer un très agréable moment et modernisera à vos yeux le mythe du loup-garou. Et rien que pour cela, on ne peut qu'être redevable à Kelley Armstrong ! Les scènes où les personnages sont loups sont bien rendues, l'atmosphère animale, sauvage mais en même temps extrêmement fraternelle est décrite avec beaucoup de finesse et on suit les aventures de nos compagnons avec plaisir. Vraiment un roman simple et fluide qui affirme sa modernité à chaque page. Un ouvrage fort sympathique ! Note : 8/10Chaperon Rouge A propos de ce livre: - Site de l'éditeur: http://www.bragelonne.fr/
Elena est un loup-garou, une louve garou devrais-je plutôt dire, et elle est la seule de son espèce. En effet, le sang de loup-garou n'est héréditaire que de père en fils et les loups-garous par morsure sont en très petite quantité vu la difficulté de supporter les premières mutations. Alors Elena est unique : elle est femme et louve au sein d'une population de loup-garous ne comptant pas beaucoup plus de 35 membres. Et cette population se scinde justement en deux groupes bien distincts : la Meute et les Cabots. La Meute, c'est le clan extrêmement hiérarchisé guidé par l'Alpha, le plus respecté de tous les Loups-garous, Jeremy. La Meute a son territoire, ses règles, sa discipline et surtout une confiance sans borne partagée par tous ses membres. Les cabots, eux, se sont des solitaires, des asociaux, des individus le plus souvent stupides et sanguinaires qui ne survivent que de vols, de meurtres et de menus larcins. Jusqu'à présent l'équilibre a toujours été plus ou moins respecté entre les deux clans, les cabots savant pertinemment qu'ils ne peuvent se frotter à la Meute sans y perdre des plumes. Mais reste Elena. La jeune femme refuse d'appartenir la Meute car elle n'accepte pas sa nature de Loup-garou. Elle vit avec, certes, avec ce besoin de muter toutes les semaines (et rien à voir avec la pleine lune !) et avec cette force surhumaine, cette personnalité sauvage et farouche, mais Elena veut avant tout être une femme normale, une femme comme les autres avec ses forces et ses faiblesses. Elle veut mener une existence simple, avoir un foyer bien à elle, un mari, une famille, tout sauf une vie où se sont la chasse, la course, les mutations et la survie qui mènent la danse. Alors elle a fui la Meute dix ans après sa morsure, cette fatale morsure qui lui a retiré toutes les chances d'obtenir la vie dont elle rêvait, et s'est réfugiée à Toronto où elle vit avec Philip, un homme bien sous tout rapport. Rien ne semblait pouvoir perturber l'équilibre précaire et encore instable qu'Elena s'était difficilement forgé jusqu'au jour ou Jeremy, l'Alpha, l'a contacté pour la sommer de revenir : la Meute était en danger, il fallait qu'elle y retrouve sa place. En revenant à Stonehaven, en retrouvant Jeremy, Clay, son amour de jeunesse, et les autres membres, Elena va donc renouer avec son passé et avec sa véritable personnalité. En affrontant des dangers comme la Meute n'en avait encore jamais connu, elle va s'enfoncer profondément au coeur d'elle-même et se découvrir enfin réellement. La Chasse peut commencer... Morsure est un roman original et très plaisant. Je vous dirais bien qu'il a du mordant, mais la blague est peut-être un peu éculée ! En tout cas, on se prend au jeu au fil de la lecture et le thème du loup-garou est mis à l'honneur pour notre plus grand plaisir. Thème majeur de la littérature fantastique, nos amis les lupins se font malheureusement bien rares dans nos rayonnages... Et rien que pour cela, Morsure de Kelley Armstrong est à découvrir ! Bien sûr, ce roman possède des failles, notamment quelques petites incohérences et quelques facilités au niveau de l'intrigue, quelques longueurs et certains rebondissement attendus, mais on s'y attache malgré tout très vite et on se laisse porter par l'histoire, par la personnalité trouble d'Elena, à la fois femme et louve, écartelée par ses sentiments et par sa nature. Entièrement écrit à la première personne, Morsure est un roman résolument moderne, vif, et très simplement écrit. A sa lecture, vous ne vous fatiguerez pas les méninges ni n'en ressortirez avec des vues élargies sur le monde, c'est sûr, mais vous aurez au moins passé un bon moment. Dans Morsure on tue, on chasse, on traque, on mute, on déteste, on aime, on se déchire et on lutte, pas de temps mort. Presque comme dans une bonne série B comme on les aime ! L'ouvrage de Kelley Armstrong est un livre à lire pour se divertir, un livre original qui traite d'un thème culte mais paradoxalement sous-exploité en littérature. N'allez pas chercher midi à quatorze heure, vous pourriez être déçus. Morsure n'est pas le roman de la décennie mais il vous fera sans aucun doute passer un très agréable moment et modernisera à vos yeux le mythe du loup-garou. Et rien que pour cela, on ne peut qu'être redevable à Kelley Armstrong ! Les scènes où les personnages sont loups sont bien rendues, l'atmosphère animale, sauvage mais en même temps extrêmement fraternelle est décrite avec beaucoup de finesse et on suit les aventures de nos compagnons avec plaisir. Vraiment un roman simple et fluide qui affirme sa modernité à chaque page. Un ouvrage fort sympathique ! Note : 8/10
Chaperon Rouge
A propos de ce livre: