Le moins qu'on puisse dire, c'est que le club Diogène n'a pas froid aux yeux. Qu'est-ce que le club Diogène ? Une joyeuse bande de mabouls qui a choisi, pour combler la vacuité de l'ennui mortel du Paris de l'après-Cent Jours, de chasser la créature surnaturelle - et si possible, d'y prendre du plaisir. Sous toutes ses formes. Ils sont sept, cinq hommes et deux femmes, à se réunir le soir venu dans une suite rue du Tonneau (cherchez le lien avec le nom du club) et à partager leurs expériences, sans tabous, et toujours dans une ambiance à faire passer le terme "hédonisme" pour un qualificatif de l'ère victorienne. Les onze récits qui composent ce vrai-faux recueil relatent ces expériences qui ne manquent pas de mordant. Une petite voix me dit qu'il serait criminel de dévoiler le contenu de ces aventures, même brièvement, mais il serait encore plus criminel de ne pas vous donner un avant-goût de ces récits savoureux... Alors, pêle-mêle, on croise le fantôme d'une prostituée condamnée à... se prostituer encore et toujours dans les limbes, une vampire, une espèce de Quasimodo amateur de viande humaine, une... euh... "chose", une séance de spiritisme qui dégénère sévère, et bien sûr un chérisseur de têtes (comme le titre l'indique, et ce n'est pourtant pas la meilleure "pacotille" de ce compendium). De façon assez évidente, le club Diogène est le lien entre toutes ces histoires, qui finalement sont assez rébarbatives. Non point qu'elles soient ennuyeuses ou répétitives, mais elles peuvent se lire assez indépendamment les unes des autres, comme on regarde un épisode de la "Quatrième Dimension" ou "Au-delà du réel" (à l'époque où l'on n'était pas obligé d'avoir vu trois saisons d'une série pour comprendre de quoi ça causait). Dans ce sens, le récit est agréable mais le rythme en pâtit. D'autant que deux ou trois récits laissent un goût d'inachevé. Peut-être est-ce du à l'approche humoristique (réussie) de la trame fantastico-horrifique (ratée). Car force est de reconnaître que toutes les créatures qui se promènent (grouillent, rampent...) dans le recueil ne font pas vraiment frissonner. Pas du tout, même, d'ailleurs. Certes, ce n'était pas le but, mais les aventures du club se rapportent un peu trop au club, et un peu trop souvent, ce qui est assez paradoxal puisque la trame générale en soi n'emprunte quasiment rien au club Diogène (sauf peut-être durant les deux ou trois premiers récits) qui reste relativement retranché dans son rôle de narrateur(s). On sent la volonté des auteurs de distancier les membres du club (qui d'ailleurs ne se connaissent guère eux-mêmes et sont affublés de noms d'emprunt) alors que les lecteurs auraient peut-être voulu en savoir plus sur ces improbables personnages, étant donné qu'ils sont très (violemment) impliqués dans les manifestations paranormales qu'ils vénèrent tant. Passons ce tout petit bémol ! Les pérégrinations du club Diogène sont une lecture à recommander à tous les amateurs de littérature fantastique. Non seulement il bénéficie d'une atmosphère prenante et envoûtante, mais surtout les deux auteurs (qui publiaient notamment dans Borderline) s'en sont donnés à coeur joie et sans complexes. A lire dans le même état d'esprit, effet garanti. Julienmorgan A propos de ce livre : - site de l'éditeur : http://www.ed-malpertuis.com/
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le club Diogène n'a pas froid aux yeux. Qu'est-ce que le club Diogène ? Une joyeuse bande de mabouls qui a choisi, pour combler la vacuité de l'ennui mortel du Paris de l'après-Cent Jours, de chasser la créature surnaturelle - et si possible, d'y prendre du plaisir. Sous toutes ses formes. Ils sont sept, cinq hommes et deux femmes, à se réunir le soir venu dans une suite rue du Tonneau (cherchez le lien avec le nom du club) et à partager leurs expériences, sans tabous, et toujours dans une ambiance à faire passer le terme "hédonisme" pour un qualificatif de l'ère victorienne. Les onze récits qui composent ce vrai-faux recueil relatent ces expériences qui ne manquent pas de mordant.
Une petite voix me dit qu'il serait criminel de dévoiler le contenu de ces aventures, même brièvement, mais il serait encore plus criminel de ne pas vous donner un avant-goût de ces récits savoureux... Alors, pêle-mêle, on croise le fantôme d'une prostituée condamnée à... se prostituer encore et toujours dans les limbes, une vampire, une espèce de Quasimodo amateur de viande humaine, une... euh... "chose", une séance de spiritisme qui dégénère sévère, et bien sûr un chérisseur de têtes (comme le titre l'indique, et ce n'est pourtant pas la meilleure "pacotille" de ce compendium). De façon assez évidente, le club Diogène est le lien entre toutes ces histoires, qui finalement sont assez rébarbatives. Non point qu'elles soient ennuyeuses ou répétitives, mais elles peuvent se lire assez indépendamment les unes des autres, comme on regarde un épisode de la "Quatrième Dimension" ou "Au-delà du réel" (à l'époque où l'on n'était pas obligé d'avoir vu trois saisons d'une série pour comprendre de quoi ça causait). Dans ce sens, le récit est agréable mais le rythme en pâtit.
D'autant que deux ou trois récits laissent un goût d'inachevé. Peut-être est-ce du à l'approche humoristique (réussie) de la trame fantastico-horrifique (ratée). Car force est de reconnaître que toutes les créatures qui se promènent (grouillent, rampent...) dans le recueil ne font pas vraiment frissonner. Pas du tout, même, d'ailleurs. Certes, ce n'était pas le but, mais les aventures du club se rapportent un peu trop au club, et un peu trop souvent, ce qui est assez paradoxal puisque la trame générale en soi n'emprunte quasiment rien au club Diogène (sauf peut-être durant les deux ou trois premiers récits) qui reste relativement retranché dans son rôle de narrateur(s). On sent la volonté des auteurs de distancier les membres du club (qui d'ailleurs ne se connaissent guère eux-mêmes et sont affublés de noms d'emprunt) alors que les lecteurs auraient peut-être voulu en savoir plus sur ces improbables personnages, étant donné qu'ils sont très (violemment) impliqués dans les manifestations paranormales qu'ils vénèrent tant. Passons ce tout petit bémol ! Les pérégrinations du club Diogène sont une lecture à recommander à tous les amateurs de littérature fantastique. Non seulement il bénéficie d'une atmosphère prenante et envoûtante, mais surtout les deux auteurs (qui publiaient notamment dans Borderline) s'en sont donnés à coeur joie et sans complexes. A lire dans le même état d'esprit, effet garanti.
Julienmorgan
A propos de ce livre :
- site de l'éditeur : http://www.ed-malpertuis.com/