Tour du diable, La - Artus Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2 PAL

DVD-9 / Digipack

Editeur : Artus Films

Sortie film : 14 juin 1973 (France)
Sortie dvd : 7 juin 2016

Durée : 86'24"

Format : 1.85:1 (16/9 comp 4/3)
Audio : Dolby Digital 2.0 Mono

Langues : français, anglais
Sous-titres : français

Bonus :
- Derrière la brume, par Eric Peretti (25')
- Diaporama d'affiches et photos (1')
- Films-annonces de la collection British Horror

 

 

 

Commentaire : Les droits avaient été acquis par la MGM à l'époque pour une diffusion à la télévision. Contre toute attente, la version achetée de Tower of Evil fut celle non censurée tandis qu'un remontage venait d'être effectué par Joe Solomon lui-même, détenteur des droits aux Etats-Unis, en le rebaptisant Horror on Snape Island (il sera également affublé du titre Beyond the Fog aux débuts des années 80). Le master proposé, issu du catalogue MGM, est, par conséquent, d'excellente qualité : l'image est très bonne tout en conservant le grain d'époque, rien à redire non plus sur les pistes sonores, française comme anglaise. On remarque juste à ce niveau que le volume de la piste française est un peu plus fort. Bref, de l'anecdotique.
Bien entendu, sachant que le film a été restauré en HD et existe actuellement en blu-ray chez Scorpion Releasing, les férus de high tech regretteront qu'Artus Films ne l'ait pas sorti en blu-ray, éventuellement en combo, comme pour l'édition évoquée.



Cela étant dit, au niveau bonus, on est content de retrouver Eric Peretti au grand air (filmé au château d'Oricourt dans la Haute-Saône et qui, à sa manière, renvoie un petit peu au phare du film, tour comprise), chose rare au sein des bonus, confinés le plus souvent en intérieur. Ce bonus a aussi la singularité d'être doté d'un préambule en guise de pré-générique. A ce sujet on saluera Eric Peretti et Artus Films d'avoir quelque peu dérogé aux règles habituelles, nous gratifiant même vers la fin d'un travelling avant latéral (en n'étant jamais interrompu par ce qui ressemble à des chèvres brouteuses en arrière-plan. A moins que ce ne soient des vaches).



Notre intervenant nous fait un tour d'horizon très complet, à commencer par le producteur du film, Richard Gordon qui, plus jeune, fréquentait régulièrement les salles obscures en compagnie de son frère Alex et de ses parents. De quoi se forger une cinéphilie d'une part, d'autre part d'aller plus loin encore en "mettant à profit" (sic) cette culture en écrivant dans tous les magazines étudiants puis en montant un petit ciné-club dans leur école. Aucune surprise à l'arrivée que les deux frères aient fini par travailler au sein de l'industrie cinématographique britannique, mettant cette fois-ci à profit leurs influences. Ils s'exileront aux États-Unis dès 1947, la seconde guerre mondiale ayant mis fin à leurs activités en Grande-Bretagne. L'un (Alex Gordon) ira travailler sur la côte Ouest tandis que Richard fondera la Gordon Films à New-York. Une société destinée à importer des films tournés en Europe pour les revendre à des distributeurs américains. Des filles pour un vampire ou La crypte du vampire, édités par Artus Films en firent d'ailleurs partie.

 

 

Eric Peretti continue ensuite de nous narrer l'histoire de ces deux frères jusqu'à l'élaboration de Tower of Evil, revient sur l'importance et l'originalité de l'écrivain George Baxt dont La Tour du diable est l'adaptation d'un de ses romans et de la rencontre du romancier et du producteur Richard Gordon. S'ensuit l'évocation de l'association avec Joe Solomon pour mener à bien la production du film. On apprend que c'est le réalisateur Sydney Hayers (The Trap, Meurtre à haute tension) qui faillit le tourner, mais ce dernier fut remercié pour désaccord entre les producteurs et le romancier, les premiers trouvant le scénario de Baxt médiocre et surtout trop humoristique, annihilant ainsi le potentiel horrifique du projet.
N'en disons pas plus, notamment sur les tétons pastillés d'Anna Palk, et laissons le plus vierge possible ce bonus très agréable, mené bon train, instructif, retraçant les carrières des protagonistes mais aussi et surtout une production chaotique, toute faite de rencontres et de vieilles amitiés, d'anecdotes également, le tout étant fort bien synthétisé.

 

 

Restent l'habituel diaporama d'affiches et de photos ainsi que les films-annonces de la collection British Horror (on rappelle les titres en passant : Horror Hospital, La nuit des maléfices, Le tueur aveugle, Le sang du vampire ainsi que La poupée diabolique qui sort le même jour que cette fort sympathique Tour du diable, signée par le non moins sympathique Jim O'Connolly (Le cercle de sang, La vallée de Gwangi). A noter que le tout est présenté dans un digipack simple mais flatteur pour l'oeil.

 

 

En rapport avec le dvd :

# La critique du film La Tour du diable

# Quelques captures supplémentaires pour un meilleur aperçu :
(Cliquez sur les images pour les agrandir)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* Retrouvez le dvd sur le site de l'éditeur :