Paintball
Genre: Survival
Année: 2008
Pays d'origine: Etats-Unis / Espagne
Réalisateur: Daniel Benmayor
Casting:
Brendan Mckey, Robert Maskell, Patrick Regis, Jennifer Matter, Peter Vives, Claudia Bassols, Anna Casas, Iaione Pérez...
 

Les meilleurs joueurs de Paintball sont réunis pour une partie clandestine grandeur nature. Un seul objectif : rejoindre les premiers un point bien précis en un week-end. Mais les choses déraillent lorsque l'un des participants reçoit une vraie balle et meurt. Commence alors un jeu d'un nouveau genre, dont le but est simple : survivre !

 

 

Voilà une production qui, sous couvert d'une certaine originalité, mange à tous les râteliers. Largement influencée par la série des "Hostel" (en moins sanglant), nous suivons donc les pérégrinations d'un groupe d'individus qui vont se faire occire pour le plaisir de mystérieux (mais sûrement riches) observateurs. Les touristes sont ici remplacés par les participants d'un tournoi illégal de Paintball recrutés sur le net (pour faire branché), et qui se déroule évidemment dans un pays d'Europe de l'Est. Deux équipes de huit personnes sont censées s'affronter dans un lieu tenu secret ; le réalisateur va alors se focaliser sur une équipe, à laquelle il va carrément coller sa caméra ! En effet, le film regorge de plans séquences, quelque fois en caméra subjective tournoyant autour des acteurs. Le but recherché est double. Primo : essayer de reproduire un effet de faux réalisme à la "Blair witch". Secundo : nous mettre dans la peau du tueur, car ce dernier utilise des lunettes thermiques dont la vision rappelle furieusement un certain "Predator". Vous avez peut-être remarqué que je viens à peine de commencer la critique que j'ai déjà cité trois films comme références. Et bien, la suite est de la même veine. Certes, il y a quelques idées, comme la maison aux vitres sans tain, qui permet aux voyeurs de satisfaire leur vice ; mais l'ensemble donne une méchante impression de déjà vu (en vrac : "Sans Retour", "Zero Boys"...).

 

 

De plus, on ne peut pas dire que l'interprétation va rattraper le coup, la plupart des acteurs étant des plus insipides, ou carrément à flinguer (justement, cela tombe bien). Plus grave, la survivante est particulièrement agaçante dans le genre boule de nerfs. En résumé, toute identification est pratiquement impossible. Enfin, le comportement aberrant de certains n'est jamais vraiment élucidé. Ajoutez à cela l'utilisation intempestive (est-ce bien nécessaire de nous faire voir le tueur pisser contre un arbre) de la caméra thermique, qui désamorce totalement l'impact de certaines exécutions. Bref, comme beaucoup de productions "Filmax", le film part d'un postulat intéressant mais s'égare en route. Ici, la recherche de l'effet documentaire gâche l'ensemble par sa timidité. Au lieu de filmer entièrement en subjectif, le réalisateur ne peut s'empêcher quelques digressions narratives et visuelles (notamment chez les fameux commanditaires), de peur, sûrement, que le public lambda ne suive pas. Le résultat est un film vain, ni bon ni mauvais, qui laisse totalement indifférent. C'est peut-être là son plus grand défaut.

 

 

The Omega Man

 

En rapport avec le film :

 

# La fiche dvd Wild Side du film "Paintball"

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