Rosemary's Killer
Titre original: The Prowler
Genre: Slasher
Année: 1981
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Joseph Zito
Casting:
Vicki Dawson, Christopher Goutman, Cindy Weintraub, Farley Granger, John Seitz, Thom Bray, Carleton Carpenter, Lisa Dunsheath, Bryan Englund...
 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la jolie Rosemary écrit une lettre à son petit ami parti au combat. Mais elle n'en peut plus d'attendre et préfère mettre un terme à leur amour plutôt que de souffrir trop longtemps. Quelques jours plus tard, Rosemary et son nouveau fiancé sont sauvagement assassinés par un mystérieux soldat. Trente ans plus tard, cette sombre histoire refait surface...

 

 

Parmi le nombre de slashers sortis à l'époque, très peu pouvaient prétendre au titre du plus sanglant. Pourtant, dans le peloton de tête, on pouvait citer sans se tromper "Maniac", "The Burning" et The Prowler. Le fait que Tom Savini se soit occupé des SFX des trois films n'est pas étranger au fait qu'ils soient les plus démonstratifs du genre. Car, déjà responsable des effets de Zombie, du premier Vendredi 13 et surtout de l'effarant et bestial "Maniac", le brave Tom était en train de se faire une belle réputation dont certaines productions n'ont pas hésité à profiter (voir l'affaire "Nightmare" alias "Cauchemars à Daytona Beach"). Si le film ne se distingue pas par la quantité des meurtres, il peut se vanter d'une certaine qualité, et si certaines productions pratiquaient l'ellipse pour ne montrer que subrepticement le résultat, The Prowler joue le jeu et décrit avec un certain sadisme les exécutions sanglantes de notre tueur. Un tueur qui a une certaine prestance avec sa tenue de G.I., son casque et surtout sa baïonnette. Si le réalisateur choisit une nouvelle fois le chemin de la facilité, il n'hésite pas à donner au spectateur sa dose d'hémoglobine. Après une introduction nostalgique sur fond de Deuxième Guerre mondiale qui tourne au carnage, lors du bal des diplômés, deux amoureux sont empalés à la fourche par un tueur déguisé en G.I. Le film fait un bond dans le temps et on se retrouve trente cinq ans plus tard, alors que le bal jusque la supprimé est de nouveau remis au goût du jour. Les étudiantes se pouponnent et parallèlement un certain G.I. décide lui aussi de s'équiper pour aller au bal. Une petite dose d'humour où le réalisateur superpose les préparatifs des étudiantes et de notre tueur.

 

 

Le carnage peut bientôt commencer, et cela débute fort avec l'inévitable meurtre sous la douche. Après avoir éliminé un prétendant d'un coup de baïonnette dans le crâne, le tueur décide de s'occuper de sa petite amie à coup de fourche. Attention, ici on ne meurt pas tout de suite, la mort est douloureuse et longue, la pauvre fille empalée sera soulevée dans la douche, les pointes s'enfonçant dans le ventre alors que la pauvre se débat vainement. En deux meurtres, le film enterre déjà la plupart de ses concurrents et se met largement en tête du slasher le plus sanglant. Arrive ensuite la fameuse scène de la piscine, où une autre victime se fait promptement égorgée, effet saisissant qui donne vraiment l'impression que la lame s'enfonce et entaille la gorge. Savini démontre une nouvelle fois son talent de prothésiste et de maquilleur. Si nous avons encore droit à une exécution, le film finira par la marque de fabrique du maquilleur génial. En effet, pour son exécution, le tueur aura droit à l'une des spécialités de Savini, c'est-à-dire une explosion crânienne (déjà réalisée sur Zombie et "Maniac"), effet garanti !
Soulignons le petit "twist" final, où le réalisateur décide de nous surprendre une dernière fois, mais en évitant l'inévitable retour du tueur (sans tête, ce n'est pas évident) pour quelque chose de plus onirique, est-ce une hallucination de l'héroïne ou bien les derniers soubresauts d'une victime ?

 

 

Pour le reste, le cahier des charges du genre est respecté à la lettre : l'héroïne blonde et virginale, la nympho, le faux coupable, le tueur traumatisé au lourd secret... Bref, de ce côté, rien de nouveau. On pourra même faire un parallèle entre le film et un certain Meurtres à la Saint Valentin qui semble réalisé sur le même canevas.
Si la mise en scène de Zito n'est pas des plus originales, elle démontre néanmoins un sens de l'action et du suspense particulièrement maitrisé, ce qui lui vaudra d'être sélectionné pour réaliser Vendredi 13 : Chapitre Final, de nouveau en collaboration avec Tom Savini. Par la suite, Zito se spécialisera dans le film d'action en filmant "Portés disparus", "Invasion USA" ou "Red Scorpion". Il fut même l'un des réalisateurs pressentis pour remplacer Tobe Hooper sur le "Spiderman" que devait produire la Cannon avant de capoter.
Pas prétentieux pour un sou, efficace, le film, mis en scène avec un premier degré réjouissant (pas de clin d'oeil ou de private joke,) n'est peut-être pas le meilleur du genre mais il reste sûrement l'un des plus efficaces.

 

 

The Omega Man

 

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