Choc des planètes, Le
Titre original: Yôsei Gorasu
Genre: Science fiction , Catastrophe
Année: 1962
Pays d'origine: Japon
Réalisateur: Ishirô Honda
Casting:
Ryô Ikebe, Yumi Shirakawa, Akira Kubo,Kumi Mizuno, Hiroshi Tachikawa...
Aka: Gorath / Astronaut 1980 / Gorath, the Mysterious Star
 

Le vaisseau spatial d'une patrouille de protection de la Terre découvre un nouveau corps céleste qui semble être attiré par notre planète. La masse de cette monstrueuse météorite enflammée est six mille fois celle de la Terre. La navette spatiale a pour mission d'observer le phénomène. Après avoir échappé de près à l'attraction de cette immense substance en fusion, le pilote transmet des informations épouvantables : la météorite heurtera à coup sûr notre planète et la détruira dans peu de temps. La fin du monde serait-elle arrivée ?

 

 

Le Choc des planètes est le dernier volet d'une pseudo-trilogie de science-fiction réalisée par Ishirô Honda, initiée par "Prisonnières des martiens" en 1957, et suivie deux ans plus tard de "La Bataille interplanétaire". Comme dans de nombreuses productions de la Toho, la Terre est une nouvelle fois menacée de destruction, mais ici, sans que les dégâts soient à mettre au crédit de créatures gigantesques telles Godzilla et toute sa clique de monstres terrifiants, une piste également explorée dans des titres comme "La dernière guerre d'apocalypse" ou "Genocide – War of the Insects", dans lesquels la puissance et les méfaits de l'énergie nucléaire sont mis en cause. Ici, s'il est également question d'énergie atomique, celle-ci est employée afin de sauver notre planète et non de la détruire… La parenté de Le Choc des planètes est plutôt à chercher du côté de l'excellent "Le Choc des mondes", grand classique de la science-fiction.

Entre odyssée spatiale et film catastrophe, Le Choc des planètes va chercher la menace au fin fond de l'univers. Une équipe de scientifiques découvre un corps céleste surnommé Gorath, qui semble se diriger droit vers la Terre. Apparenté à un météore en fusion, l'objet possède une masse six mille fois supérieure à celle de la Terre, alors que sa taille est au contraire bien en deçà des prévisions du fait de sa densité élevée. Une mission d'observation dont ils ne reviendront pas, mais qui aura permis de récolter de précieuses informations, dont la principale : la collision avec la Terre est imminente et inévitable…
Une ambiance de fin du monde qui n'effraie pas les scientifiques japonais. Une seconde mission spatiale est organisée afin de tenter de détruite Gorath. Une tentative qui ne sera pas couronnée de succès… Non seulement le météore semble indestructible, mais les missiles envoyés au cœur de celui-ci semblent au contraire le renforcer. L'humanité ne baisse cependant pas les bras. Alors que dans "Le Choc des mondes", les hommes partent à la recherche d'un Nouveau Monde habitable à bord d'une arche de Noé interplanétaire, dans Le Choc des planètes, ces derniers vont essayer de contourner le problème. La masse de Gorath est six mille fois supérieure à celle de la Terre ? Qu'à cela ne tienne, il est alors sans doute plus facile d'agir sur notre planète. Il suffit de déplacer la Terre hors de son orbite afin d'éviter la collision avec le météore.

 

 

S'engage alors une collaboration internationale qui décide de construire une base avancée au milieu du Pôle Sud, et met en place la création d'un champ de réacteurs de fusées à propulsion atomique. Tous les pays mettent en commun leurs ressources nucléaires afin de mener à bien cette opération de la dernière chance. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce que les travaux réveillent Magma, un morse géant qui commence à détruire l'installation, avant d'être lui-même anéanti. Coupée dans la version internationale de Le Choc des planètes, cette séquence étonnante n'était d'ailleurs pas envisagée au départ dans le récit, avant d'être imposée par le producteur Tomoyuki Tanaka, l'un des grands noms de la Toho, à l'origine entre autres de la série des Godzilla.
Les problèmes ne font pourtant que commencer, puisque de nombreuses catastrophes naturelles vont suivre et ravager une partie de la planète... Les tests du système de propulsion engendrent de nombreuses fissures dans la calotte glaciaire, ainsi que d'innombrables tremblements de terre qui engloutissent tout sur leur passage. De plus, au fur et à mesure que Gorath se rapproche, l'influence de son attraction provoque de nombreux tsunamis qui viennent balayer les côtes...

 

 

Un spectacle mené tambour battant par un Ishirô Honda en grande forme, mais qui s'avère particulièrement décevant sur certains points, à commencer par la caractérisation très sommaire des personnages principaux. Tout comme l'apparition farfelue de Magma et l'humour omniprésent, surtout dans la première partie du film où l'on découvre les pilotes de la seconde mission spatiale qui semblent tous avoir huit ans d'âge mental, tranchant un peu avec l'approche sérieuse et scientifique élaborée par le scénario.
Heureusement, le récit rythmé de cette course contre la montre et les effets spéciaux réussis accaparent notre attention. Les séquences spatiales, bien que par moments perfectibles, s'avèrent convaincantes, et les amateurs des productions de la Toho pourront admirer de superbes maquettes réduites en miettes par les éléments déchaînés. Les vagues gigantesques détruisent tout sur leur passage, le sol s'affaisse complètement sous les secousses répétées des séismes dans un déluge d'effets visuels qui n'ont rien à envier à ceux de La Submersion du Japon ou de Nostradamus : Fin du monde - an 2000, deux classiques du film catastrophe japonais qui débarqueront la décennie suivante.

A noter qu'encore une fois, mieux vaut privilégier la version originale du film. En effet, non seulement l'édition distribuée à l'international est tronquée de plusieurs minutes, mais le doublage français proposé sur les différentes VHS de Le Choc des planètes ne rend vraiment pas honneur à cette production autrement plus intéressante que le "Meteor" de Ronald Neame.

 

 

Nicolas

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