They're Playing with Fire
Genre: Erotique , Horreur , Thriller , Slasher
Année: 1984
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Howard Avedis
Casting:
Sybil Danning, Eric Brown, Andrew Prine, K.T. Stevens, Paul Clemens, Curt Ayers, Gene Bicknell, Dominick Brascia...
 

Jay (Eric Brown), étudiant, vit un rêve éveillé.
Son professeur d'anglais, l'ultra-sexy Diane Stevens (Sybil Danning) dont il est sérieusement épris l'invite à l'amour physique sur son yacht.
Mais il y a Ang Lee sous roche. Après avoir exploré en long et en large le corps enseignant, Jay se découvre manipulé par Diane et son mari Michael (Andrew Prine). Le couple envisage en effet de se servir du jeune homme pour s'emparer de l'héritage de Michael, détenu dans la propriété de sa richissime mère.
Alors que Jay s'introduit dans la demeure, un second larron non prévu au programme s'invite à son tour : un tueur masqué qui en profite pour abattre ses habitants...

 

 

Après s'être envoyé le visionnage de They're Playing with Fire et pour peu que l'on ait vu au préalable son "The Teacher" de 74 ("Le Prof" chez nous), on est en droit de se demander si le réalisateur Howard Avedis n'a pas lui-même méchamment fantasmé sur l'une de ses enseignantes au cours de sa scolarité. Les deux films se partagent ainsi la même idée de départ : un étudiant va s'enticher de sa séduisante prof, prénommée dans les deux cas Diane.

Si "The Teacher" ne s'apparentait qu'à un thriller flirtant discrètement avec le psycho-killer, They're Playing with Fire s'aventure plus loin. L'érotisme y apparait comme plus explicite et surtout, dans sa seconde moitié, le film verse carrément dans le slasher, avec ce mystérieux rôdeur décimant progressivement les proches de Jay pour un motif révélé dans les dernières minutes.
C'est qu'en ce temps, le genre règne en maitre absolu sur la production horrifique américaine. Déjà coutumier du fait avec son très moyen Cérémonie mortelle chroniqué par Mallox, Avedis rempile donc l'année suivante avec un mélange thématique s'opérant plutôt bien.

 

 

Si le nombre total de victimes demeure bien en deçà d'un Vendredi 13 quelconque, les meurtres s'exécutent ici avec une rare violence.
Pour preuve, le très surprenant double assassinat dans la propriété Stevens où Maman et même Grand-Maman voient leur cervelle explosée à bout portant par le psychopathe armé d'un fusil de chasse, jouant lui aussi à sa manière avec le feu.
Séquence incroyablement vicieuse commise qui plus est sur personne âgée (dont une en fauteuil roulant).

Les autres morts s'avèrent plus anodines. Relevons toutefois une accointance avec le Douce Nuit, Sanglante Nuit de Charles E. Sellier Jr. ou le "Christmas Evil" de Lewis Jackson puisque le temps d'un homicide à la batte de baseball, le tueur revêt l'accoutrement (sans raison) de Pépé Noel.
Quant à l'aspect purement suspense, il remplit correctement son job sans transcender outre-mesure. Avec un matériel usant d'un héritage convoité et d'un triangle amoureux, l'originalité et la pertinence ont de toute façon peu de chance de creuser leur trou. De même que démasquer le coupable avant le générique de fin ne devrait poser point trop de souci au spectateur attentif et physionomiste.

 

 

La réussite toute relative du produit fini s'explique en grande partie par la qualité d'interprétation générale. Et c'est sans surprise que Sybil Danning s'affirme comme l'attrait majeur du casting. Pas seulement grâce à sa plastique irrésistible très largement dévoilée ici (sans doute son rôle le plus chaud de toute sa carrière) mais aussi et plus simplement par ses talents de comédienne. A ses côtés, beaucoup de figures connues sont à dénombrer. A commencer par le versatile Andrew Prine (Amityville 2 ; Centerfold Girls ; "Simon, King of the Witches" et j'en passe) , juste parfait dans ce type de composition de dandy embrouilleur. Au duo s'adjoint Eric Brown, agrémenté d'une belle tête de crétin congénital, ce qui ne le dissuade nullement de correctement camper son rôle. A cette époque et tels les éphè(b)mères Scott Baio et autres Corey Haim, Brown provoquait l'inondation dans les petites culottes des ado pisseuses à chacune de ses apparitions à l'écran. Notons une prestation semblable dans "Leçons très particulières" (Alan Myerson - 1981) où cette fois, Sylvia Kristel, autre ambassadrice de l'érotisme, le déniaisait.

En sondant davantage le reste du casting relève-t-on encore deux tronches pas totalement inconnues parmi les amis de Jay. Paul Clemens passé à la postérité pour sa performance de goule/serial-killer/cannibale/homme-cigale dans l'irracontable Entrailles de l'enfer de Philippe Mora Venise. Et le bedonnant Dominick Brascia. Mais si, souvenez-vous : un gus qui n'est pas Jason le massacrait à coup de hache pour une simple histoire de barre chocolatée dans "Vendredi 13 : une nouvelle terreur".

 

 

En résumé, pas de risque de se brûler avec ce magnum opus sybillin. Le jeu en vaut globalement la chandelle. A consumer avec modération toutefois, la faute à quelques instants creux.

Throma

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