Triangle de la peur, Le
Titre original: Der Commander
Genre: Guerre
Année: 1988
Pays d'origine: Allemagne / Italie
Réalisateur: Antonio Margheriti (Anthony M. Dawson)
Casting:
Lewis Collins, Lee Van Cleef, Donald Pleasence, Manfred Lehmann, Brett Halsey, Chat Silayan, Hans Leutenegger, Christian Brückner, Frank Glaubrecht, Thomas Danneberg, Anita Lochner, John Steiner, Paul Muller, Mike Monty...
Aka: The Commander / Il Triangolo della paura
 

Un groupe de mercenaires a pour mission de récupérer une disquette détenue par un général, mais le groupes est infiltré par un agent qui travaille pour la CIA.

 

 

Et de trois pour Lewis Collins qui rempile bien sagement ! Il est ici épaulé par l'Allemand Manfred Lehmann, également présent sur Nom de code : Oies sauvages et Commando Léopard, qui tient cette fois un rôle aussi important que son confrère anglais. Pour le reste de la distribution, l'ingérable et implacable Kinski étant parti, Margheriti peut de nouveau faire appel à quelques invités de marque. Il remobilise Lee Van Cleef qui avait bien mouillé sa chemise sur Nom de code : Oies sauvages et qui, en récompense, reçoit un rôle plus calme. Se promenant parmi les fleurs, dans son jardin personnel, il ne prend jamais directement part à l'action. Petit nouveau, ce bon vieux Donald Pleasence vient renforcer une équipe qu'il ne rencontrera jamais puisque toutes ses apparitions sont filmées en solo, comme la séquence finale dans la voiture, un grand moment d'ingéniosité ! Pour finaliser les rôles, la production va faire son choix dans le vivier inépuisable de la série B italienne : Brett Halsey (Demonia, Le Miel du diable, "Cop Game") ; Romano Puppo ("Robowar", "2019 après la chute de New York") ; Mike Monty ("Les Prédateurs du futur", "Last Platoon") ; Bobby Rhodes ("Le Grand alligator", "Héros d'apocalypse") ou l'incontournable John Steiner, acteur 100% anglais qui a squatté tellement de films italiens que beaucoup pensaient avoir affaire à un pseudo ! A noter la présence de l'actrice philippine Chat Silayan, le seul rôle féminin un peu consistant qui explose les poutres à mains nues !

 

 

Cette fois, le réalisateur semble plus se concentrer sur les fusillades et les combats à mains nues que sur les effets spéciaux (budget raboté ?). On notera tout de même le char du début et l'explosion finale, les amateurs remarqueront au passage que le réalisateur recycle les mêmes décors que Nom de code : Oies sauvages dont il emprunte aussi quelques explosions ! Si le film est loin d'être mauvais, il demeure cette fois juste dans la moyenne, Margheriti semble fatigué et use de subterfuges faciles comme le montre l'attaque de l'hélicoptère sur le convoi de camions, des images d'un hélicoptère Huey prises dans un quelconque reportage, alors que peu de temps avant le réalisateur nous aurait offert une belle maquette !

 

 

Prenant note des critiques sur ses précédents films, le réalisateur complique inutilement son histoire, au point que la motivation de certains personnages n'est pas des plus claires ! Sorti en 1988 alors que la Vietsploitation s'essouffle, le film de Margherithi se retrouve noyé dans la masse au point de rester inédit dans certains pays comme en Belgique ou d'être sorti dans l'anonymat le plus complet dans d'autres, en France par exemple.
Trois pays vont pourtant lui réserver un bon accueil : le Royaume-Uni, la Suisse et l'Allemagne, les trois films du duo Antonio Margheriti / Erwin C. Dietrich y ont d'ailleurs tous bien marché. L'engouement inattendu pour l'acteur Lewis Collins et le producteur suisse Dietrich explique le succès et la pérennité de ces trois productions, en effet l'Allemagne et la Suisse offrent sûrement les meilleures copies disponibles sur le marché (d'ailleurs reprises par les Britanniques !).

Toutes les bonnes choses ont une fin, cette fois le plaisir s'est peu à peu atténué... Malgré ces décors magnifiques et pas mal d'action (le corps à corps reprend ses droits) le film de Margheriti (à moins que Dietrich n'ait pris le film en main ?) distille une certaine lassitude et manque surtout de cette exubérance coutumière du réalisateur, un film en mode mineur qui semble bien terne par rapport à ce que le réalisateur nous avait déjà offert.

 

 

The Omega Man

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