Alice in Wonderland
Titre original: Alice in Wonderland
Genre: Comédie musicale , Porno
Année: 1976
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Bud Townsend
Casting:
Kristin De Bell, Terri Hall, Ron Nelson, Bradford Armdexter, Alan Novak, Jerry Spelman, Sue Tsengoles, Tony Tsengoles, Nancy Dare, Juliet Graham
 

Voilà donc l'adaptation la plus détournée, probablement, de l'oeuvre de Lewis Carroll, puisque présentée sous un jour pour le moins original : une comédie musicale pornographique. Alice est une jeune et jolie femme, encore vierge, qui travaille dans une bibliothèque. Elle s'ennuie et a du mal à s'accommoder de la routine. Elle a bien un petit copain, mais bon, elle rêve en secret du Prince Charmant. Comme par magie, ses rêves vont bientôt s'exaucer lorsqu'elle va découvrir un autre univers, un monde parallèle régi par d'autres lois, et dans lequel la fantasmagorie, les arts et la sexualité occupent une place prépondérante. Elle va suivre un Lapin Blanc dans une forêt et rencontrer un groupe de personnages avec qui elle va chanter, danser, puis apprendre les plaisirs de la sensualité grâce à l'art des caresses. Ce bien être au sein de la nature, Alice va l'approfondir un peu plus lorsque, seule au bord d'un ruisseau, elle va connaître les joies de la masturbation. Ensuite, le Lapin Blanc va la conduire auprès du Chapelier Fou, un personnage excentrique et porté sur la "chose" qui ne va pas manquer d'initier Alice aux plaisirs de la fellation. Et la jeune femme va très vite apprendre, et se montrer plutôt douée dans cet exercice. Du coup, elle va être en mesure de porter secours à Humpty Dumpty, "l'Homme-Oeuf", craignant d'être devenu impuissant après une mauvaise chute. Mais plus de peur que de mal, et la nouvelle expérience engrangée par Alice va porter ses fruits. De fil en aiguille, Alice va faire la connaissance de personnages curieux et sympathiques, différents mais partageant des goûts communs pour la chanson, la danse et... le sexe ! Toutes ces pérégrinations vont conduire notre ingénue (enfin, plus tout à fait) héroïne jusqu'à la Cour du Roi et de la Reine. Alice va très vite connaître le couple royal de façon très intime, ainsi que ses proches suivantes. Après la fameuse scène de procès, et l'énoncé du verdict, le théâtre des opérations se transforme en lieu de fornication, dans la joie et l'allégresse générales. Seulement voilà, Alice a tellement tapé dans l'oeil de la Reine que cette dernière ne veut plus la laisser partir...

 

 

"Alice in Wonderland" est un porno fort sympathique, joyeux, tourné sans grands moyens (les effets spéciaux sont réduits au strict minimum) mais avec une forte dose d'imagination et une bonne humeur communicative. Dans le rôle titre, Kristin De Bell, qui est à l'époque mannequin pour Playboy, commence une carrière d'actrice de manière très convaincante, son air ingénu collant parfaitement au rôle. Elle parviendra à quitter le cinéma X et poursuivre dans le cinéma traditionnel (chose pourtant non évidente). On a pu la voir dans des films comme "T.A.G." ("The Assassination Game") ou "Le Chinois", aux côtés de Jacky Chan. Si la plupart des acteurs principaux (qui jouent quasiment tous plusieurs rôles dans le film) ne sont pas issus du cinéma X, ce n'est pas le cas de Juliet Graham, incarnant la Reine, qui avait joué l'année précédente dans le fameux "Story of Joanna". L'actrice a aussi été aperçue dans "Blood Sucking Freaks".
Et que dire de Terri Hall, l'une des plus talentueuses actrices porno, qui a sur sa carte de visite une liste de films impressionnants à son crédit, des oeuvres majeures dans le genre comme "Story of Joanna" (elle aussi), "Through the Looking Glass" (sorti en France sous le titre "Femme ou Démon") ou encore "The Devil inside Her". Dans "Alice in Wonderland", Terri Hall cumule les fonctions de hardeuse et danseuse, avec un talent conjugué dans la mesure où l'actrice fut dans le passé une ballerine particulièrement douée, et membre d'une compagnie professionnelle de ballets en Allemagne.
Bref, ce film est un X de qualité, presque "familial" dirais-je, qui est sorti aussi en version soft, notamment en France, avec l'éditeur RCV / Media Home Entertainment. On peut recommander la vhs (bien que difficile à trouver), dans la mesure où elle propose une version originale avec des sous-titres français particulièrement farfelus, à croire que c'est le Chapelier Fou qui s'en est chargé...

 

 

Note : 7,5/10

Flint

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