Monster walks, The
Genre: Horreur , Fantastique
Année: 1932
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Frank R. Strayer
Casting:
Rex Lease, Sheldon Lewis, Vera Reynolds, Mischa Auer, Martha Mattox, Sidney Bracey....
 

Philip Earlton, propriétaire d'une luxueuse demeure est retrouvé mystérieusement mort dans sa chambre. Le regard accusateur de son frère médecin, lui aussi habitant l'endroit, se porte aussitôt sur Yogi, un chimpanzé enfermé dans la cave de la maison. De son vivant, Philip s'avouait terrifié par la présence de cet animal hyper-actif. Le singe lui voulait du mal, se plaisait-il à clamer à son entourage.
Le lendemain de sa mort, sa fille Ruth, accompagnée de son fiancé Ted, arrive sur les lieux pour toucher un héritage promis.
Mais son bref séjour va se transformer en cauchemar : le soir même, dans la chambre de Ruth, un bras poilu et griffu semblable à celui d'un primate, surgit de l'obscurité, dans la ferme intention d'étrangler la jeune femme endormie.

 

 

C'est avec une certaine appréhension que votre pas si humble serviteur amorçait le visionnage de ce "Monster walks" (qui ne "walk" pas une seule fois dans le film mais bon).
Les histoires de singes psychopathes, sujet passionnant les foules (et les producteurs) à cette époque là, ça ne m'embrase pas plus que cela ; les whodunit à tendance policière, ça tient plus du casse-bonbon qu'autre chose; quant au thème de la maison hantée, ça provoque en moi une saturation immédiate.
Le film de Frank Strayer a la bonne idée de jongler avec ces trois composants maudits.
Inutile de vous préciser que c'était mal barré.
Pourtant, à ma grande stupéfaction, la pilule passa plutôt bien, essentiellement en raison d'un travail convaincant sur l'atmosphère : lumières tamisées, bruits soudains de tonnerre au dehors, airs de violons feutrés, filtrant de l'intérieur d'une pièce fermée, etc.
Et cette séquence, répétée à deux reprises, où un bras de singe s'extirpe de derrière un mur pour venir chatouiller les occupantes d'un lit. Efficace.
La dimension comique de l'oeuvre, puisqu'il y en a bien une, se matérialise en la personne d'Exodus, le chauffeur de taxi (le noir Willie Best, de son surnom "Sleep 'n' eat"), jamais à court de grimaces ni autres facéties pittoresques.

 

 

Le malheureux sera victime à plusieurs reprises au cours de l'enquête d'amalgames douteux à propos de chaînon manquant entre l'homme et le singe, preuve flagrante du racisme peu sous-jacent à cette époque.
L'année suivant la sortie de "The monster walks", Frank Strayer versera à nouveau dans le fantastique avec l'excellent "The vampire bat", avant de s'adonner aux délices du comic-strip sur pellicule à travers une série de plusieurs métrages ayant pour héroïne la malicieuse Blondie Bumstead, qui de film en film, n'aura de cesse de nous faire partager ses déboires sentimentaux et ses aventures rocambolesques aux quatre coins de sa ville.

 

Throma
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