Nuit des revenants, La
Titre original: Night of the Ghouls
Genre: Horreur , Maisons hantées
Année: 1958
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Edward D. Wood Jr
Casting:
Criswell, Kenne Duncan, Duke Moore, Valda Hansen, Tor Johnson, John Carpenter...
 

Depuis son cercueil, Criswell nous invite à entrer dans une histoire où le surnaturel règne en maître, à pénétrer dans des lieux désolés où les morts rejoignent les vivants...
Et c'est parti pour une heure bien statique au coeur d'un commissariat puis d'une maison hantée. Le lieutenant Bradford, héroïque vainqueur d'un savant fou quelques années plus tôt et qui mit fin à ses actes ainsi qu'à ceux de sa ribambelle de monstres, retourne à Willow's Lake, sur ces lieux maudits et aujourd'hui hantés.
Accompagné du jeune Kelton, flic peureux et niais, il rencontre le Dr. Acula qui se prétend mage et dit avoir le don de ramener à la vie les défunts conjoints de patients riches et crédules. Assis autour d'une table avec ses adeptes naïfs et quelques squelettes pour l'ambiance, il joue de l'illusion et du factice pour imiter le surnaturel et inviter à sa table le paranormal.

 

 

Fantômette vêtue de blanc poussant des cris déchirants dans la forêt voisine, brute affreuse au service du toubib Acula (le monolithique Tor Johnson bien sûr, fidèle des Ed Wooderies), ghoule au costume sombre se confondant dans la nuit, crânes, cadavres réanimés, inévitables stock-shots d'éclairs zébrant le ciel, musique et bruitages effrayants, voix off sépulcrale de Criswell explicitant l'histoire, tout est là pour inspirer la peur, pour que s'engouffre dans les esprits la terreur la plus totale, pour qu'au plus profond de la nuit le coeur du spectateur s'arrête de battre dans un ultime effroi...
Sauf que c'est du Ed Wood, que les acteurs pratiquent le surjeu ou le non-jeu comme des comédiens d'avant-garde, que les décors et les accessoires rendent difficilement crédible une histoire trop basique et vaguement charpentée pour pouvoir captiver et que l'ensemble a l'air d'avoir été emballé par une équipe de gosses testant leur première caméra.
Magie du cinéma et de la médiocrité sincère ou complaisance avouée pour un personnage extravagant et obstiné du fantastique sur pellicule, on peut trouver au film un charme désuet, quelques séquences sauvant les meubles, pas toujours volontairement d'ailleurs, et le retournement de situation criswellien de la fin apportant une petite touche d'originalité dans un océan de platitude.

 

 

Note : 6/10

 

Bigbonn
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